« Les aérostats » d’Amélie NOTHOMB

Informations :

Titre : les aérostats

Auteur : Amélie Nothomb

Éditeur : Albin Michel

Nombre de pages : 180 pages

Format  et prix : broché 17.90 € / numérique 12.99 €

Date de publication : 19 août 2020

Genre : littérature générale

Résumé :

« La jeunesse est un talent, il faut des années pour l’acquérir. »
Dans ce nouveau livre, la romancière se raconte à travers le personnage d’une étudiante bruxelloise. Les aérostats sont des aéronefs dont la sustentation est due à un gaz plus léger que l’air. Elle nous emmène pour la première fois dans son pays natal. Ange, 19 ans « mène une vie assez banale » et étudie la philologie. Après avoir répondu à une petite annonce, elle donne des cours de littérature à Pie, un lycéen de 16 ans dyslexique. La romancière souhaitait avec cette rencontre explorer comment deux « très jeunes gens, qui sont chacun à leur manière, très emprisonnés » peuvent s’aider à avancer. « Ange c’est moi à 19 ans » avoue Amélie Nothomb, qui confie avoir également été, au même âge, « terriblement sérieuse » comme son héroïne. « Elle a beaucoup de points communs avec moi » insiste-t-elle, en pointant notamment les études et les difficultés de la jeune femme à rencontrer des amis.

Mon avis :

Amélie Nothomb est une figure littéraire que l’on ne peut pas manquer chaque année, si on aime un tant soit peu jouer avec les mots. J’apprécie lire le nouveau Nothomb (bon, sauf si le résumé ne me tente pas plus que cela, ce qui a été le cas l’an dernier avec « Soif » – à tord peut-être…).

Ange Daulnay, notre narratrice, a 19 ans, vit à Bruxelles en colocation avec Donate, et est étudiante en philologie. En cherchant un petit boulot pour arrondir ses fins de mois, elle trouve l’opportunité de donner des cours à Pie, jeune lycéen dyslexique de 16 ans. Ange va tenter de lui transmettre son goût pour la lecture, et c’est pas gagné. Le jeune homme est passionné par les armes et les aérostats. Inutile de vous préciser qu’il déteste lire. Au fil des leçons, Ange va réussir à l’intéresser, et elle va également toucher du doigts les gros problèmes relationnels reliant le père et le fils. Je ne vous en dis pas plus, sinon ma chronique sera plus longue que le roman en lui-même !!

Car c’est bien là que le bât blesse….180 pages. Lu en 1h30, et encore, en prenant mon temps. Il faut dire que la majorité du texte se présente sous forme de dialogues, rendant la lecture très légère, certes, mais avec encore moins d’épaisseur du coup.

Alors, oui, la plume est toujours aussi fantastique, truculente, on prend plaisir à découvrir ses mots, ses phrases.

Oui, ce roman est une ode à la lecture, à découvrir LE livre qui va nous donner le déclic et nous diriger vers cette merveilleuse passion qu’est l’amour de la littérature. Les discussions littéraires entre Pie et Ange sont exaltantes. Je me suis reconnue lorsque je lisais ces classiques, lectures imposées par le système scolaire ou choisies. Je me suis replongée dans mes souvenirs pour retrouver le livre qui m’a ouvert grand les bras pour accueillir mon adoration. « Notre Dame de Paris ». Même si « Le rouge et le noir » n’est pas très loin.

Mais, franchement, c’est bien trop court. Trop court pour s’attacher réellement aux personnages, et c’est dommage car j’avais beaucoup d’empathie pour Pie et Ange. Je suis restée sur  ma faim. J’aime prendre le temps d’apprivoiser les personnages, ici je n’ai pas eu le temps de m’immerger. Alors, vous allez me dire que c’est le principe même du roman court, et spécialement la patte d’Amélie. OK, je conçois, mais tout de même…le plaisir de cette lecture est trop vite consommé, à mon goût.

Tel un aérostat glissant dans le ciel, beaucoup de légèreté, de finesse, mais pas assez de profondeur, de relief. 200 pages de plus, et un développement plus poussé des relations humaines et de la littérature, et cela aurait été parfait. Je qualifierai ce roman d’étoile filante littéraire. Magnifique, mais pas le temps de dire ouf qu’il est déjà passé.

« Il y a une théorie littéraire selon laquelle tout roman est soit une Iliade soit une odyssée. »

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure, tout simplement. Et la couverture, que je trouve magnifique.

Auteur connu : oui. Voici d’ailleurs les chroniques de certains de ses romans, les autres ayant été lus avant le blog :  « Frappe toi le cœur », « Le sabotage amoureux », « Pétronille » , « Riquet à la houppe » , « Les prénoms épicènes ».

Et j’ai eu la chance de rencontrer Amélie en 2016 aux Quais du Polar.

amélie nothomb

Émotions ressenties lors de la lecture : de la frustration de l’avoir terminé si rapidement, une belle passion qui n’a pas eu le temps de se bonifier au fil de la lecture.

Ce que j’ai moins aimé : trop court, et, de ce fait, trop cher !

Les plus : le sujet, la façon dont Amélie parle de littérature, sa plume si poétique que je trouve merveilleuse.

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