« Ne la quitte pas du regard » de Claire ALLAN

Informations :

Titre : ne la quitte pas du regard

Auteur : Claire Allan

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 340 pages

Format  et prix : broché 22 € / numérique 15.99 €

Date de publication : 8 avril 2021

Genre : thriller psychologique

Résumé :

« Ne crois pas tout ce qu’il raconte » : un simple mot laissé dans son casier à l’hôpital, et c’est le doute qui s’insinue dans l’esprit d’Eli, une infirmière enceinte de sept mois. Simple plaisanterie de mauvais goût ou véritable avertissement ?
Le message fait-il allusion à son mari, Martin, qu’elle sent plus distant depuis sa grossesse ? Un deuxième message lui parvient bientôt, plus explicite mais surtout plus inquiétant… Puis les menaces se précisent…
Dans l’ombre, depuis tout ce temps, quelqu’un semble l’épier. Quelqu’un qui souhaite plus que tout devenir mère… et le rester.

Alternant deux voix – celle d’Eli, la future mère, et celle de Louise, qui envie cette femme enceinte qu’elle ne juge pas digne d’élever la fillette qu’elle attend –, va se nouer un drame dont la tension monte crescendo, jusqu’au dénouement… inattendu !

Mon avis :

Irlande, de nos jours.

Prenez un couple à l’apparence équilibré, aimant, et banal. Eli Hugues, 33 ans, infirmière dans une unité de soins palliatifs adore son métier et son mari, Martin, architecte renommé. Ils vivent dans une splendide maison perdue dans les bois. Eli est enceinte de 7 mois et demi. Tableau idyllique me direz-vous ? Pas tant que ça !

Eli souffre d’hyperemesis gravidarum, en proie à des nausées constantes. Cela joue sur son moral car elle est loin de vivre une grossesse épanouie. Elle se sent coupable, irritable, d’autant que son mari est souvent en déplacement à Londres pour son travail. Son mariage bat sérieusement de l’aile, il faut arrêter de se voiler la face.

Prenez Louise, une jeune femme paumée, qui a pour occupation favorite d’épier une femme enceinte, faisant des projections malsaines sur le bébé à naître.

Prenez des lettres anonymes envoyées à Eli par un corbeau malintentionné et poussant la jeune femme à ouvrir les yeux sur les possibles incartades conjugales de Martin.

Prenez une mère un brin possessive, serviable et corvéable à merci pour sa fille.

Secouez bien fort et vous aurez un thriller psychologique qui vous fera avoir des cheveux gris !

La narration se fait sous l’angle de trois personnes féminines : Eli, Louise, et Angela la mère d’Eli. Ces monologues internes sont bien typiques de ce genre de roman si particulier.

L’antagoniste, Louise, est vraiment troublante. Elle veut voler le bébé de cette femme qu’elle espionne. On le sait très vite. Ce que l’on ignore, ce sont ses motivations. On va les apprendre peu à peu, et ce que l’on découvre est effrayant. Je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir de l’empathie pour elle, de la pitié même, et surtout, de la comprendre, malgré l’acte impardonnable qu’elle s’apprête à faire.

Je me suis un peu reconnue en Eli, il est vrai qu’une première grossesse amène tout un lot d’interrogations, de doutes, de manque de confiance en soi. Sera-t-on une bonne mère ? Va-t-on y arriver ? J’ai compris également l’investissement d’Angela, son côté hyper maternel. J’ai douté de Martin, un peu, beaucoup, plus du tout, passionnément. On ne sait pas quoi penser tout le long de la lecture. Qui est le corbeau ? Pourquoi ? Quelle est cette femme espionnée par Louise ? On se fait pas mal de nœuds au cerveau en tentant de démêler le vrai du faux, et en jugeant de la moralité de chacun des personnages.

Un roman qui déterre nos plus sourdes peurs et qui joue avec, que ce soit la perte de notre famille, ou encore nos problèmes conjugaux, notre vie qui nous échappe et dont on perd tout contrôle, fragilisant un équilibre précaire.

Le rythme ne s’avère pas si calme que cela, les rebondissements et révélations sont assez nombreux, il y a toujours un petit quelque chose pour maintenir la curiosité du lecteur à son niveau optimum. La plume de Claire est captivante, d’une belle fluidité, très agréable à lire.

La fin m’a laissée pantelante. Horrifiée. Troublée. Même si je commençais à me douter de la tournure des évènements, je n’ai pas voulu croire que c’était cela. Et pourtant, si…

Un thriller psychologique immersif qui tient toutes ses promesses que je vous conseille vivement !

« Dire « je t’aime », aimer pour de vrai, sentir que c’est la chose la plus intense qui vous soit donnée de vivre, c’est aussi s’abandonner. Se rendre vulnérable. »

Je remercie les Éditions L’Archipel pour cette belle lecture envoûtante.

#NeLaQuittePasDuRegard  #ClaireAllan  #EditionsLArchipel

En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le résumé. J’aime beaucoup les thrillers psychologiques, c’est mon péché mignon !

Auteur connu : pas du tout !

Émotions ressenties lors de la lecture : quelle angoisse ! Un mal être qui n’a cessé de gonfler tout au long de la lecture. Une peur sourde, anxiogène. Une envie irrépressible de tourner les pages, beaucoup de curiosité et d’empathie pour les personnages.

Ce que j’ai moins aimé : la prévisibilité de l’intrigue arrivée à mi-lecture, mais j’ai bien l’impression que c’était le but de l’auteur.

Les plus : la construction, la plume, le destin des ces trois femmes, à la fois bouleversant et touchant.

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