Informations :
Titre : l’aube américaine
Auteur : Emilie Papatheodorou
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 192 pages
Format et prix : broché 17,90 € / numérique 12,99 €
Date de publication : 18 août 2021
Genre : littérature générale
Résumé :
Dans un New York à la saveur méditerranéenne, une très vieille dame et sa petite-fille se livrent une tendre lutte. Si la mémoire de Giaga – « grand-mère » en grec – s’effiloche, Theo redouble de malice pour réveiller ce trésor familial endormi. Et tandis que la jeune femme parcourt les rues de la ville au volant de son taxi, amoureuse d’un homme qui a troqué ses souvenirs contre l’ivresse, c’est toute une mythologie qui défile : Ellis Island et ses hordes d’arrivants, la lointaine Thessalonique d’où Giaga a débarqué un jour de 1954, Coney Island, légendaire repère des déracinés, ou encore Astoria, le quartier grec du Queens.
Au fil d’une odyssée drôle et poétique, Emilie Papathedorou esquisse dans ce premier roman insolite les trajectoires fragiles d’un singulier trio aux prises avec le passé, le présent et « la promesse de l’aube ».
Mon avis :
« L’aube américaine » est un roman tendre basé sur la mémoire, la perte de mémoire, plus précisément.
Théodora et sa grand-mère, « Giaga » vivent ensemble à New York. Giaga est une immigrée grecque, débarquée à New York dans les années 50. Théo prend soin d’elle, en plus de son job de chauffeur de taxi, qu’elle considère plus comme une bouffée d’air frais. Giaga perd peu à peu la mémoire, en effet, elle souffre d’Alzheimer. Théo va soutenir Giaga et tenter par tous les moyens de l’aider à conserver ses souvenirs.
La profession de Théo permet un joli voyage à travers les rues de New York (moi qui suis fan, je me suis régalée, vous pensez bien !). J’ai aimé cette vision de New York, loin de la carte postale, le New York où toutes les rencontres sont possibles. Dans son point de chute favori, un bar branché, elle fera la connaissance d’Ethan, dont elle tombera amoureuse. Lui aussi perd la mémoire, mais cela est dû à son alcoolisme. Il aura une fâcheuse tendance à oublier ses ébats avec Théo (charmant…). Deux relations, deux « toxicités ». Théo doit être vigilante pour se préserver de tout cela. Les personnages de Théo et Giaga sont attachants, Ethan se révèle être agaçant. Mais sa présence est nécessaire au récit, je trouve qu’il apporte une plus-value non négligeable, en poussant Théo dans ses questionnements et interrogations.
Théo vit avec Giaga, déjà parce que Giaga est malade et a besoin d’attention, mais aussi parce qu’elles reproduisent le schéma culturel méditerranéen. Cette culture est omniprésente, les traversées entre New York et la Grèce s’enchaînent. Théo est une femme au caractère fort, prisonnière de son passé, de ses origines, mais aussi de son amour pour Ethan.
La maladie d’Alzheimer est une maladie terrible, plus pour l’entourage que pour le malade, je crois. « L’aube américaine » traite de ce sujet avec beaucoup de douceur, de discrétion. Théo va mettre au point un rituel avec Giaga, afin d’essayer de garder les souvenirs comme sous une cloche, à l’abri, cette transmission est inter-générationnelle et se fait dans les deux sens. Il n’y a pas que Giaga qui est la « maîtresse du passé ». La plume de l’auteure est fluide, agréable, imagée, le roman est court, permettant une belle immersion et une lecture en une seule traite. La construction avec l’utilisation du « Je » rend le lecteur proche de Théo. C’est un premier roman, et l’essai est concluant, je trouve.
La couverture est superbe. Elle a fait tilt dans ma tête dès que je l’ai vue ! Quant au titre, sa signification m’a titillée tout au long de ma lecture, pour que l’auteure en lève le voile à la toute fin. Donc, patience !
Un roman intéressant, bien écrit, assez léger, finalement, malgré le sujet, une escapade new yorkaise bienvenue. Si vous recherchez une lecture douce, toute en nuance, qui se lit vite, une pause dans votre quotidien de lecteur, « L’aube américaine » est fait pour vous.
« On rentre dans la vie d’adulte à coups de désillusions, comme on prend des beignes étant gamins. Et j’allais grandir plus que de raison. »
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’envie de retourner à New York, je ne m’en cache pas. Bon, ensuite, le résumé m’a intéressée.
Auteur connu : « L’aube américaine » est le premier roman de cette journaliste chroniqueuse.
Émotions ressenties lors de la lecture : un bonbon tendre, voilà l’effet que m’a fait ce roman. J’ai été touchée par ce récit, il m’ apporté de la joie, une certaine sérénité, de l’admiration.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : le sujet, la plume, les personnages, New York, la douceur du récit.
