Titre : Pas d’ombres sans lumière
Auteur : Dorothée Catoune
Éditeur : Archipoche
Nombre de pages : 384 pages
Formats et prix : poche 8.50 € / numérique 7.99 €
Date de publication : 8 septembre 2022
Genre : feel good
Rien ne se déroule jamais comme on l’avait prévu. Adèle et Lisa, deux amies d’enfance, vont en faire l’expérience.
DEUX JEUNES FEMMES PARTENT À LA RECHERCHE DU SENS DE NOS VIES
Adèle et Lisa sont amies d’enfance.
Adèle s’est mariée très jeune avec Victor, avec qui elle a eu deux filles. Elle semble heureuse mais, rapidement, elle ne s’épanouit plus dans son rôle de mère et de femme au foyer.
Lisa est docteur en ethnologie mais elle n’a pas construit de famille avec son mari, accaparé par le travail.
Souvent chamboulées par les aléas de la vie d’aujourd’hui, les deux jeunes femmes avancent comme elles le peuvent. Adèle voit son quotidien bouleversé, et bientôt son cœur, en tombant amoureuse de façon inattendue. Quant à Lisa, elle se rend compte que sa vie est peut-être fondée sur des illusions et des mensonges…
C’est le grand défi d’Adèle et Lisa : trouver un équilibre quand rien ne se passe dans la vie comme on le croit !
Adèle et Lisa sont deux amies d’enfance. Comme tous les enfants, elles ont été bercées par de douces illusions sur la vie. Le bonheur semble accessible à partir du moment où l’on a un travail, une maison, des enfants, un chien. Notre société fait un peu trop la part belle au matériel, il faut bien se l’avouer.
Adèle et Lisa vont s’en rendre compte. Le bonheur, quelquefois nous échappe. Ou bien on pense l’avoir trouvé et puis non, on s’aperçoit que ce n’est pas le bonheur vrai, l’authentique. La vie peut nous paraître parfaite (ou s’en approcher), et puis, finalement, nous ne sommes pas à l’abri d’un burn out, d’une rencontre, d’un évènement qui vient tout bouleverser. Le bonheur est une petite chose fragile.
« »On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie », lui avait répété sa mère, ces mots étant parmi ses préférés. Lisa pensait qu’elle rabâchait sans se douter qu’elle cherchait juste à lui ouvrir les yeux. Passons. L’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. »
Adèle est femme au foyer, mariée à Victor, maman de deux filles. Pourtant, il lui manque quelque chose pour être totalement heureuse. Lisa, quant à elle, aime profondément son mari, Simon, mais ses ombres à elle se nomment « travail de Simon au bout du monde » et « stérilité« .
La construction du roman nous permet de suivre alternativement ces deux femmes, de découvrir leur parcours de vie. Leurs deux histoires sont traitées de façon quasi totalement indépendante. Adèle décide de reprendre sa vie en main, un élément déclencheur va lui faire prendre conscience que son bonheur est ailleurs et elle va trouver la force de franchir le pas, tourner la page, recommencer un chapitre de sa vie, sans certitude qu’elle ai fait le bon choix. L’occasion pour Dorothée d’approfondir une thématique importante d’une manière délicate et sensible (ne comptez pas pour moi pour vous dire ce dont il s’agit, il faudra lire « Pas d’ombres sans lumière » pour le savoir !). Adèle est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, c’est une femme déterminée et forte.
Lisa, quant à elle, m’a agacée. Toujours dans l’attente du retour de Simon, soumise au possible. Elle souffre dans son corps et dans son âme, et pourtant, elle subit. Elle est bien trop passive. Et au cours de ma lecture, je me suis rendue compte qu’il y avait une part de Lisa en moi. Il y a quelques années, j’étais aussi amorphe qu’elle !
Et Simon ! OMG, si j’avais pu lui arracher les yeux, je l’aurai fait avec plaisir ! Un macho, qui revient chez lui en conquérant, après des semaines de travail au bout du monde. Bon, j’avais deviné très vite ce qui se cachait dessous, j’attendais avec impatience le moment où ça allait bouger. Moment qui est arrivé un peu tard dans le récit, je trouve.
Le lecteur (ou plutôt la lectrice) se retrouvera forcément en Adèle, en Lisa, dans ce qui leur arrive. Car Dorothée balaye large et sait donner de l’épaisseur à ses personnages, créant de belle émotions lors de la lecture.
La plume de Dorothée est fluide, agréable, touchante. L’humour est présent, apportant une belle touche de fraicheur. « Pas d’ombres sans lumière » est le premier roman de Dorothée, je pense que cela explique les maladresses que l’on peut noter au niveau du récit.
J’ai passé un bon moment de lecture en compagnie de Lisa et d’Adèle. Mon seul regret étant que j’aurai aimé plus de lien entre les deux récits, qui s’alternent finalement de manière un peu ennuyeuse.
La fin n’est peut-être pas assez travaillée, à mon sens. Alors, oui, le final prend une tournure dramatique que je n’avais pas vue venir (et je vous mets au défi d’y arriver !), mais je pense que cela aurait mérité un développement un peu plus détaillé, à la fois sur l’instant T, mais aussi sur les émotions et réactions de nos protagonistes.
Un roman, certes léger, mais parsemé au détour des pages de belles réflexions sur la vie et notre façon de la mener. Je vous conseille ce roman si vous aspirez à une pause fraîcheur avec deux femmes différentes mais oh combien proches de nous.
« Un couple est quelque chose de difficile à élever, et d’encore plus difficile à éduquer, et à entretenir. L’amour, c’est comme un potager, ça s’entretient. Et si un jour plus rien n’y pousse, c’est sûrement parce que les graines ne sont plus bonnes. Après, il faut savoir faire des concessions.
Accepter que les concombres ne soient pas tous les ans tout à fait verts, et les tomates tout à fait rouges. Avoir un potager parfait et sans mauvaises herbes est impossible. Cela reviendrait à dire qu’un jour, nous, les femmes, nous seront toutes des princesses… et que le prince charmant n’est pas l’un des plus gros mensonges de ces trois derniers siècles. »
Je remercie les Éditions Archipoche pour cette lecture.
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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : je suis toujours attirée par les couvertures magnifiques de la collection Instants Suspendus chez L’Archipel. Le résumé m’a donné envie de me glisser entre les pages.
Auteur connu : « Pas d’ombres sans lumière » est le premier roman de Dorothée. Son second roman vient de sortir chez L’Archipel, « C’est auprès d’elle… », je vais l’ajouter à ma wish list je pense.
Émotions ressenties lors de la lecture : la palette était large : admiration, espoir, joie, frustration, colère, désabusement, exaspération.
Ce que j’ai moins aimé : le manque de lien entre Adèle et Lisa au niveau de la construction du récit. Mais cela n’a pas gâché ma lecture, rassurez-vous. La fin, très belle et bien trouvée, mais qui aurait mérité quelques pages supplémentaires.
Les plus : la plume, l’humour, les personnages, et la fin !
Si je suis une âme sensible : RAS