Titre : Un œil dans la nuit
Auteur : Bernard Minier
Éditeur : XO Éditions
Nombre de pages : 501 pages
Formats et prix : broché 22.90 € / numérique 14.99 €
Date de publication : 6 avril 2023
Genre : thriller
Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d’horreur, Morbus Delacroix.
Culte, misanthrope, fou.
Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.
Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d’hôpital.
Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière…
CET ŒIL DANS LA NUIT N’A PAS FINI DE VOUS FIXER
Le nouveau thriller de Bernard Minier se révèle être une plongée dans le cinéma horrifique et d’une efficacité redoutable pour nous donner des sueurs froides.
On ne présente plus Bernard Minier dans l’univers du thriller français. Et pourtant, je ne l’ai jamais lu. « Glacé » a été enterré dans ma PAL. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que j’ai été influencée par plusieurs avis se rejoignant et précisant que le rythme était un peu plan-plan, avec beaucoup de descriptions. Or, il faut m’agripper dès le début, et maintenir mon attention, sinon, c’est mort.
Lorsque j’ai reçu « Un œil dans la nuit » quelques jours avant les Quais du Polar, la curiosité m’a emportée et je me suis dit que c’était là l’opportunité de combler mes lacunes et de découvrir enfin si la plume de Bernard et moi, ça allait matcher…ou pas…
« Un œil dans la nuit » n’est pas la première enquête de Martin Servaz, loin de là ! Même si les références aux opus précédents sont nombreuses, cela ne m’a posé aucun soucis dans la compréhension de cette enquête. J’avoue tout de même avoir regretté d’être arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe au milieu de cette équipe soudée et de ne pas avoir vécue leurs aventures précédentes.
Martin a la cinquantaine, il est commandant à la SRPJ de Toulouse, et élève seul son fils, Gustav, âgé de dix ans. L’équipe de Martin est composée de Vincent Espérandieu, son adjoint et meilleur ami, ainsi que Samira Cheung, au look atypique et au tempérament volcanique.
Le prologue m’a scotchée, le ton est donné. L’univers dans lequel va baigner cette enquête aussi : ça sera le cinéma horrifique. Nous saurons tout de la filmographie de Morbus Delacroix, maître du genre, réalisateur culte qui a pris une retraite anticipée et s’est retiré dans les Pyrénées suite à un tournage qui a mal fini. Judith, étudiante en cinéma, souhaite le rencontrer pour étayer sa thèse sur le sujet.
« – Le cinéma d’horreur nous parle de nous-mêmes, Judith. Il interroge nos peurs les plus profondes. La peur de la mort…le peur de la douleur…la peur de la maladie…les peur des ténèbres…la peur du monstre qui est en nous…
Sa voix lente dégageait quelque chose de très troublant.
– Ce qui importe, Judith, ce n’est pas la lumière, ce sont les ombres. C’est de rendre visible l’invisible. De faire entrer le hors-champ dans le champ. Très peu de réalisateurs y parviennent… »
Parallèlement à cela, le lecteur est témoin d’un meurtre horrible, j’avoue que Bernard a placé haut le curseur du gore sur ce coup-là. Accrochez-vous, la scène de crime vaut son pesant d’or. Je vous en laisserai découvrir les circonstances détaillées. Toujours est-il que Martin est chargé de l’enquête et qu’il n’est pas au bout de ses peines.
L’immersion est totale, l’ambiance se révèle être terriblement anxiogène. Lors de cette lecture, je me suis prise plusieurs fois à regarder derrière moi. J’ai dévoré ce livre en trois jours, avec l’impression d’être dans une salle de cinéma en train de visionner un film. Le travail de recherches de Bernard sur le sujet a été considérable, chapeau ! Car au-delà de l’enquête et de ses rebondissements, « Un œil dans la nuit » est un formidable hommage à tout un pan du cinéma de genre, avec de très nombreuses références et clins d’œil (et, en fin d’ouvrage, une liste de 150 longs-métrages d’épouvante à voir absolument). Je ne dirai pas que j’ai noté quelques films, je ne suis pas fan du genre, mais les amateurs devraient vraiment se régaler. Le parallèle entre thriller et cinéma d’horreur est intéressant. A une époque où le cinéma d’horreur retrouve ses lettres de noblesse auprès du public, Bernard est pile dans l’actualité.
La plume de Bernard est riche, fluide, les chapitres sont ultra-courts, et les descriptions détaillées, de l’environnement, des personnages ou encore du cinéma sont absolument magiques. Bernard déroule ses intrigues d’une main de maître, insufflant un rythme de dingue, et une fin….franchement, Bernard, c’est quoi cette fin ? On en fait quoi, nous, pauvres lecteurs, de cela ???
Je suis tombée dans les filets de Bernard Minier, et vous savez quoi ? J’ai adoré ! Je ne pense pas lire les précédentes aventures de Martin (surtout avec ce que j’ai découvert dans « L’œil de la nuit »), mais j’attends le prochain !
Je remercie les Éditions XO et Polar Connection pour cette lecture.
« Mais les âmes, contrairement aux choses, ne se réparent pas. Tout au plus peut-on les aider à ne pas s’autodétruire, à survivre. Et à ne pas blesser les autres. Quelqu’un pourtant, en ces lieux, avait pris la vie de quelqu’un d’autre. »
#Unœildanslanuit #BernardMinier #XOEditions
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le résumé et l’envie de découvrir enfin la plume de Bernard.
Auteur connu : Bernard est l’auteur d’une vingtaine de romans. « Un œil dans la nuit » est le premier que je lis. Ça ne sera pas le dernier…
Émotions ressenties lors de la lecture : angoisse, oppression, frousse, curiosité, méfiance.
Ce que j’ai moins aimé : la fin !!!! Lol.
Les plus : la plume, l’intrigue, le rythme, le sujet.
Si je suis une âme sensible : je vais être honnête avec vous, « Un œil dans la nuit » n’est pas pour vous !!
Waouh ! Gros livre, gros suspens !
J’aimeAimé par 2 personnes
j’ai adoré comme tous ses livres précédents, mais effectivement, la fin me laisse sur ma faim. j’espère qu’il y aura une suite et qu’on saura !!!!!
J’aimeAimé par 1 personne
Oui il y aura une suite. J ai posé la question à Bernard lors des quais du polar lol. La fin m avait trop perturbée 🤪
J’aimeJ’aime
Super 👍 😉
J’aimeAimé par 1 personne