Informations :
Titre : pour Sensi
Auteur : Serge Bramly
Editeur : JC Lattès
Nombre de pages : 256 pages
Format et prix : broché 19 € / numérique 14.99 €
Date de publication : 29 août 2018
Genre : littérature générale
Résumé :
Quiconque s’obstine à pleurer la disparition d’un être cher au-delà des trente jours et des onze mois prescrits, disent les Écritures, c’est une autre disparition qu’il pleure.
Au moment où commence cette histoire, Serge Bramly voit se terminer simultanément deux aventures, l’une amoureuse, l’autre littéraire. Rivka, la jeune femme avec qui il a entretenu une liaison adultère durant dix-neuf mois, vient de le quitter. Quant à son grand roman sur la conjuration de Catilina, la rédaction en est au point mort. Il semble alors à l’auteur qu’il ne sera plus jamais capable ni d’aimer ni d’écrire : devant lui, le monde se referme.
Cette sensation de vide l’oblige à tourner pour la première fois son regard vers l’arrière et à arpenter le dédale de causes et d’effets qu’est sa vie, dans l’espoir de comprendre.
Méditation sur un amour défunt, Pour Sensi nous emmène des oliviers de la Tunisie natale jusqu’aux contreforts de l’Himalaya et aux cérémonies vaudou des Tropiques. Car il faut saisir la magie pour goûter au pouvoir salvateur de la littérature.
Mon avis :
« Pour Sensi », c’est l’histoire d’une relation compliquée, celle de Rivka et du narrateur, amis avant d’être amants. De plus, le mari de Rivka est le frère de la copine de Sensi. C’est un carré relationnel toxique, et lorsque Rivka décide de quitter le narrateur, celui-ci le vit très mal.
C’est également la relation étroite qu’un auteur tient avec son roman. On suit tout le cheminement de la naissance d’un livre, on sent l’odeur de papier fraîchement imprimé d’un nouvel ouvrage. La passion du narrateur pour son métier, la manière dont il le considère, sans aucun filtres, avec ses joies et ses peines, ses moments de grâce ou encore ses difficultés, toute cette partie du récit est fantastique. On suit le narrateur dans son quotidien d’auteur, ses manies, ses tics d’écriture. Si comme moi, ce domaine vous passionne, vous allez adorer, d’autant que les références à des auteurs connus et reconnus sont nombreuses (Kafka, Flaubert, Giono). Pour notre narrateur, le moment de la parution est vécu comme un naufrage, une fois édité, son livre lui échappe. Tout comme Rivka lui a échappé.
Il se rend alors compte que rien n’est acquis. Il décide de se pencher sur sa vie, sur son passé, ses relations avec les autres et surtout avec ses parents.
Le style de l’auteur est vraiment très agréable, fluide, léger et extrêmement riche, ce qui permet au lecteur de s’élever. Le récit se fait à la première personne, le lecteur peut donc s’introduire dans la vie du narrateur en vivant les expériences et les sentiments en même temps et avec la même intensité. Le lecteur s’identifie à lui, l’osmose est parfaite. On a l’impression d’être dans un journal intime, plein de volupté et de magie.
Je remercie les Editions JC Lattès et NetGalley pour cette lecture, que je ne peux que vous conseiller chaudement.
« Celui ou celle qui ne mène pas une double vie ne vit en réalité qu’à moitié. »
#poursensi
#NetGalleyFrance
Ma chronique va paraître le 29/8/18. Avis mitigé.
Bonne journée, FLaure
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Hâte de lire ta chronique !
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