Informations :
Titre : le dernier festin
Auteur : Fabio Mitchelli
Editeur : French Pulp
Nombre de pages : 382 pages
Format et prix : broché 18 € / numérique 9.99 €
Date de publication : 11 octobre 2018
Genre : thriller
Résumé :
J’étais froide.
J’étais froide car j’étais morte depuis déjà cinq jours. Abandonné au cœur de cette épaisse forêt, mon corps avait été livré en pâture aux bêtes sauvages qui n’avaient pas perdu de temps pour débusquer mon cadavre.
Inspiré du « Monstre de Rostov », Andreï Tchikatilo célébre criminel qui dévorait ses victimes.
Clarisse est morte. Elle ouvre les yeux sur son corps mutilé, entouré par la police scientifique qui s’affaire sur la scène de crime de son propre meurtre, quelque part sur une route de montagne des Alpes françaises…
Clarisse va vivre ses derniers instants post-mortem dans une bien singulière situation : celle de refaire à l’envers le chemin des heures qui ont précédé sa mort, afin de confondre son propre meurtrier.
Chris Lanzman, officier de police judiciaire, va chercher à découvrir ce qui a bien pu se produire cette nuit-là, sur cette route isolée. Également chargés de l’affaire, deux autres enquêteurs accompagnés d’un médium vont tenter d’entrer dans la tête du redoutable criminel.
Mais à trop vouloir approcher le monstre, on en oublie parfois que la vie ne tient qu’à un fil…
Mon avis :
Ce roman est une ré-édition de la trilogie des verticales, voici ma chronique que j’avais écrite à l’époque.
La « table Mitchelli » vous propose son plat du jour. Une découverte gustative inédite. Les 3 étoiles du guide Michelin n’ont qu’à bien se tenir, parce que ça envoie du lourd ! Des produits d’une fraîcheur absolue, la Mecque de la barbaque ! Réservée aux connaisseurs et aux papilles gourmandes.
Laissez vous porter par les saveurs, les odeurs, délectez-vous de ce que le chef vous a concocté, admirez ce que vous avez sous les yeux, le soin visuel des mets étant également soigné à l’extrême.
Une plongée terrifiante à la frontière du mal. Ce que l’homme a de plus noir, de plus vil, vous allez le découvrir à travers ces pages. Librement inspiré de l’ogre de Rostov, l’un des plus grands criminels du XXème siècle. Comme à son habitude, Fabio trouve son inspiration dans les monstres dont regorge notre société.
Un page turner affolant, on flirte avec la mort et Clarisse, on passe de l’autre côté du miroir, avec ces âmes en peine, corps suspendus dans l’espace et le temps, dans une parfaite verticalité, rattachés au monde réel par un filin, fantômes désincarnés, en suspens, en attendant de rejoindre l’au-delà. Nous voilà en présence d’un thriller fantastique de toute beauté !
Nous n’avons pas de chapitres, mais des mouvements, qui, tels une danse macabre, donnent le rythme, bornent notre lecture, découpent le récit (au sens propre comme au figuré). Et la playlist à écouter au moment opportun nous plonge un peu plus profondément dans l’ambiance
L’art trouve également sa place dans cette histoire. Sous forme glauque bien entendu !
Sans oublier le petit clin d’œil cinématographique, qui, quand on connait Fabio, fait sourire.
Les personnages m’ont marquée au fer rouge. Ils sont nombreux, c’est tout un panel aussi divers que varié. Et Fabio nous donne la clé pour entrer dans la tête du monstre.
J’ai adoré Melvin, le médium apportant sa contribution à l’enquête, le récepteur du murmure des morts. Il arrive à franchir la frontière ténue qui sépare le monde des vivants à celui des morts, et aide les enquêteurs avec ses flashes, profiler du futur.
La couverture est magnifique. Elle résume bien le contenu du livre, les nuances de sang, du rouge pourpre au rouge carmin, en passant par le passe velours ou le fraise écrasée. Avec la vitre explosée au centre, comme la fracture mentale.
Et que dire du twist final ? Il m’a retourné la cervelle. Déjà qu’elle avait été cuite au court bouillon durant toute ma lecture, ça l’a achevée !
J’ai surkiffé cette lecture, de l’entrée au dessert, bravo Fabio ! Je pourrais vous en parler des heures durant, vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour moi, foncez ! Heu, sauf pour les chochottes !!!
« Entouré par le mal, éduqué par le mal, nourri par la main du diable ; tout le tracé de sa vie se résumait au fait qu’il n’avait jamais rien connu d’autre que la violence, le sang, la solitude et la vengeance. »
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