Coucou les serial lecteurs. Dimanche prochain, c’est la fête des mères. Parce qu’on a qu’une Maman et qu’on l’aime de tout notre cœur, j’avais envie de rendre hommage à toutes les mamans….
La Fête des mères est le rendez-vous incontournable du mois de mai. Mais d’où vient cette fête qui devient un peu trop commerciale à mon goût ?
Déjà dans la mythologie grecque on célébrait la fertilité et vouait un culte annuel à Rhéa, mère des divinités.
L’idée d’une journée en l’honneur de ces femmes « à l’origine de tout » a perduré, jusqu’à ce que les familialistes et les natalistes du XXe siècle s’en emparent définitivement.
En 1914 les États-Unis décident d’en faire une fête officielle. En France, il faudra attendre une loi du 24 mai 1950 sous Charles de Gaulle, quand bien même le maréchal Pétain en faisait déjà une importante promotion sous le régime de Vichy… dont la devise n’était autre que « Travail, Famille, Patrie ». Qu’on se le dise, il s’agissait là bien plus de relancer une natalité freinée par l’hécatombe des Première et Seconde Guerres mondiales, que de rendre hommage aux super-pouvoirs des mères de famille. Les plus « valeureuses » recevaient même des distinctions de la part de l’État…
Aujourd’hui, heureusement, on honore toutes les mamans, qu’elles aient donné la vie une fois ou plus. Voilà l’occasion pour les enfants mais aussi pour les conjoints de leur faire plaisir, chacun à sa manière.
Souvenez-vous des colliers de nouilles fabriqués par les petites mains de nos chères têtes blondes ! J’adorais le secret entourant ces dures heures de labeur et ces cadeaux originaux concoctés à l’école. Souvent je surprenais mes enfants chuchotant à l’oreille de leur papa pour leur dévoiler quel était le fameux cadeau, et surtout, où le planquer du vendredi soir au dimanche matin.
Je revois leurs yeux pétillants d’impatience et de fierté. Souvent, j’avais la larme à l’œil !
Et dans le monde littéraire ?
Le thème de la mère à toujours ouvert des champs inépuisables pour la création littéraire.
Madame de Sévigné « Recueil des lettres »
Madame de Sévigné éprouvait un amour immense pour sa fille Madame de Grignan. Pas un jour ne passait sans qu’elle lui écrive. Outre la force des rapports entre la mère et la fille, ces correspondances forment des documents inestimables sur la vie de l’époque.
Albert Cohen « Le livre de ma mère »
Peu de livres ont connu un succès aussi constant que « Le livre de ma mère ».
Ce livre bouleversant est l’évocation d’une femme à la fois « quotidienne » et sublime, une mère, aujourd’hui morte, qui n’a vécu que pour son fils et par son fils.
Ce livre d’un fils est aussi le livre de tous les fils. Chacun de nous y reconnaîtra sa propre mère, sainte sentinelle, courage et bonté, chaleur et regard d’amour.
Et tout fils pleurant sa mère disparue y retrouvera les reproches qu’il s’adresse à lui-même lorsqu’il pense à telle circonstance où il s’est montré ingrat, indifférent ou incompréhensif. Regrets ou remords toujours tardifs. « Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s’impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis. »
Fiona Neill « La vie secrète d’une mère indigne »
Ce subtil mélange entre Bridget Jones et Desperate Housewives est aussi attrayant que son titre. Mariée et mère de deux enfants, Lucy est du genre étourdie, désorganisée et gaffeuse. Bataillant pour maintenir sa vie de couple en pole position, elle fantasme désormais sur un autre papa d’élève. Et raconte son quotidien à ses copines, personnalités caricaturales mais rigolotes… Un roman frais comme une bulle de savon et, cependant, plus profond qu’il en a l’air. Vivant à Londres avec époux et enfants, Fiona Neill semble savoir de quoi elle parle, et anime le personnage de Lucy avec un certain style.
Jessica Cymerman « Serial Mother – comment survivre avec des enfants ? »
Parce que son expérience de mère ne se passait pas de la manière dont elle l’avait idéalisée (à peu près comme tout le monde, d’ailleurs), la journaliste Jessica Cymerman a eu la brillante idée de créer un blog où elle partageait ses angoisses, ses conseils et ses astuces avec un humour désopilant. Ou comment rendre toute sa légèreté au vomi à deux heures du matin, à la crise de nerfs du soir ou au ratage du dîner romantique. Un régal !
Retrouvez ce blog désopilant ici : serial mother
Delphine de Vigan « Rien ne s’oppose à la nuit »
La publication de ce roman a été une apothéose dans l’œuvre de Delphine de Vigan. « Rien ne s’oppose à la nuit » est un inoubliable roman sur le lien mère-fille, mais aussi sur le lien sororal, avec tous les malgré, celui de la maladie maniaco-dépressive, celui des manques, des erreurs, ceux de tous les secrets de famille sur lesquels on ne peut que poser le doigt et qui forment exactement la construction de nos vies. Émouvant, remarquable et juste portrait d’une relation aussi profonde que sensible.
Voilà, mon petit hommage aux Mamans. Je fais un gros bisou à la mienne, qui, je l’espère, est fière de moi lorsqu’elle m’observe de là-haut. Et je remercie mes enfants de me combler de bonheur avec leurs rires, leurs réparties et même leurs coups de gueule, je vous adore (même si quelquefois souvent vous en doutez). Vous êtes les plus cadeaux de ma vie. J’aime ma vie de Maman débordée !
« Enfant sans mère, c’est comme un nid sans plume, sans chaleur »
Arthur RIMBAUD « Les étrennes des orphelins »
Je reprends cette citation magnifique d’Arthur Rimbaud, pour la remettre dans mon sens : « Mère sans enfant, c’est aussi comme un nid sans plume et sans chaleur ».
Par avance (Ou en retard pour les belges) : bonne fête à toutes les mamans qui le méritent !
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