Informations :
Titre : avoue que t’en meurs d’envie
Auteur : Kristen Roupenian
Éditeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 232 pages
Format et prix : broché 20 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 22 août 2019
Genre : littérature américaine
Résumé :
Un couple bien sous tous rapports héberge un ami qui tente d’échapper à une relation toxique – pour mieux sombrer dans une autre que personne n’avait vue venir et qui le détruira. Une célibataire sceptique qui suit la recette d’un vieux grimoire pour trouver l’amour est dépassée par l’apparition d’un homme parfait dans sa cave. L’anniversaire d’une petite fille inquiétante prend une tournure dramatique après qu’elle a « souhaité » le mal. Une jeune femme se retrouve au lit avec un homme qu’elle a rencontré peu de temps auparavant et se demande s’il ne s’agit pas d’un psychopathe déguisé en « mec à chats »…
Kristen Roupenian plonge dans nos fantasmes et délires à travers douze nouvelles qui explorent avec une écriture très réaliste et un humour impitoyable et souvent sombre les relations humaines. Une voix impétueuse et mortelle.
Mon avis :
Voilà une lecture déroutante en terme de genre et d’esthétique. Brutale et mordante (c’est le moins que l’on puisse dire…).
Le ton est donné dès la première nouvelle « Vilain », où un couple déviant raconte la relation toxique qu’ils vont lier avec l’un de leur copain, hébergé chez eux après une rupture. Réalisant qu’il peut entendre leurs ébats nocturnes, le couple commence à fantasmer, puis à taquiner, puis après un déluge d’alcool, le pousse à regarder. « Ami » devient bientôt un euphémisme pour esclave sexuel. Glaçant !
Les autres nouvelles restent toujours proches de cette violence irrationnelle, plantée dans un décor à chaque fois différent. Nous avons un conte féérique avec » Le miroir, le seau et le vieux fémur », une histoire médicale avec » Le signe de la boite d’allumettes », on sent les nombreuses et éclectiques influences littéraires ayant inspiré l’auteure. « Sacrifice » plonge dans le fantasme, avec un grimoire qui demande au protagoniste de tirer du sang, puis des larmes, puis un organe de son esclave homme.
Les méchants sont très souvent des femmes, les hommes se voyant attribuer le rôle de mortel pathétique. Toutes les nouvelles ont leur degré de perversité. Les relations individuelles sont présentées intensément, le sentiment d’attraction-répulsion que l’on peut ressentir pour des personnes est subtilement expliqué.
La plume de l’auteure est incisive, assez excentrique et audacieuse, engagée à mettre en valeur le Mal sous toutes ses formes.
Malgré tout, j’ai un sentiment d’inachevé. La nouvelle reste un exercice difficile. Et ici, j’avoue avoir ressenti le besoin de plus d’explications pour pouvoir aller au bout de la démarche. Le but de l’auteure était peut-être de laisser le soin à son lecteur de finir le travail par le biais de son imagination grâce au support qu’elle proposait.
Si vous êtes amateurs de nouvelles, ce livre devrait vous plaire, n’hésitez pas à revenir commenter pour me dire ce que vous en avez pensé.
Je remercie les Éditions Robert Laffont et NetGalley pour cette lecture.
#NetGalleyFrance
#AvoueQueTenMeursDenvie
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : c’est le bandeau qui a poussé ma lecture. J’avais envie de découvrir la plume de celle qui avait réussi à secouer l’Amérique.
Auteur connu : auteure totalement inconnue, pourtant son premier roman a reçu un pont d’or. C’est peut-être cela qui m’ a dérangé. La réputation de l’auteur a précédé son second livre et je m’attendais à mieux que cela.
Émotions ressenties lors de la lecture : tension dès que j’attaquais une nouvelle, ne sachant pas du tout où j’allais embarquer, de l’angoisse, de la peur, du dégoût, mais également de l’ennui car je n’ai pas accroché du tout sur une ou deux nouvelles.
Ce que j’ai moins aimé : le fait d’être resté sur ma faim. Je n’ai pas adhéré du tout à « les sardines », pas du tout convaincue et la fin m’a laissé perplexe.
Les plus : certaines nouvelles m’ont vraiment plu, il s’agit de « vilain » et de « sous le signe de la boîte d’allumettes ». Les déviances présentées dans ces deux récits faisaient froid dans le dos.
Une réflexion sur “« Avoue que t’en meurs d’envie » de Kristen ROUPENIAN”