« L’or et le fer » de Nathalie THOMAS-VERNEY

Informations :

Titre : l’or et le fer

Auteur : Nathalie Thomas-Verney

Éditeur : Livio

Nombre de pages : 361 pages

Format  et prix : broché 15 € / numérique 4.99 €

Date de publication : 12 octobre 2020

Genre : roman historique

Résumé :

— Ferronnier ! Ouvre ta maudite grille !
Dorian de Grare ne se doutait pas de l’importance de ses paroles lorsque, le 1er thermidor de l’an II, il quitte son château du Pré pour Paris dans le but de sauver son cousin Enguerrand de l’échafaud.
Nous sommes en 1794, au cœur de la Révolution française. La Terreur est à son apogée et, après l’exécution de Danton, Robespierre règne en maître sur le Comité de Salut Public.
Aël de Kergoët, jeune ferronnier, se voit proposer un travail exceptionnel en cette époque : la conception et la réalisation d’un portail en fer forgé d’une splendeur inégalée qui devra durer éternellement et marquer la puissance et la richesse du propriétaire du château du Pré, « château blanc flottant sur un lac ». Le jeune homme y fera une rencontre qui bouleversera sa vie : Dorian de Grare.
Libertin et débauché, Dorian fréquente les maisons closes parisiennes et sa beauté n’a d’égale que sa cruauté. Fils d’un aristocrate décédé avant la Révolution, Dorian n’a jamais accepté le remariage de sa mère avec le républicain Jean Beaujouan, à qui il doit cependant d’avoir pu conserver ses terres et son château. Un jour cependant, son chemin croise celui d’Alwena, jeune fille pauvre qui fuit la misère de sa Bretagne natale et la guerre entre chouans et armée Républicaine.
Jour après jour, tandis que la splendide grille s’élève dans des conditions tragiques et inexplicables, à une époque troublée, Aël et Dorian, aux origines pourtant si discordantes, parviendront à construire une amitié indestructible comme l’Or et le Fer.

Mon avis :

Par où commencer ? Déjà mon état d’esprit au début de la lecture : si vous me connaissez un tant soit peu, vous n’êtes pas sans savoir que je n’apprécie pas franchement la période de la Révolution Française. Ce sont mes plus mauvais souvenirs de cours d’histoire, un vrai calvaire pour moi. Pourtant je me suis déjà laissée embarquée dans cette période historique par des auteurs persuasifs. Et j’avoue qu’à chaque fois, j’y prends un peu plus de plaisir. Comme quoi !

Ma fille est en 4ème et actuellement, elle étudie « La Terreur« . Je l’aide à réviser ses cours, et j’avoue qu’il n’y a aucune passion, de son côté comme du mien. Lorsque j’ai ouvert « L’or et le fer », j’étais donc déjà plus ou moins plongée dans le bain historique. Et là, j’y ai trouvé la passion !

J’ai eu un peu de difficultés à entrer dans l’histoire, me demandant quel allait être le rôle précis des protagonistes, et puis, une fois le décor planté, quel bonheur !

Nous sommes en 1794, nous naviguons entre Paris et la campagne, entre l’aristocratie, les politiciens, et les ouvriers. Aël est un jeune ferronnier breton, engagé avec son père au domaine de Jean Beaujouan, le château du Pré, afin de réaliser une grille monumentale. Cette fameuse grille qui nous accompagne dans « Destins interdits ». Aël fera la connaissance de Dorian, 20 ans, qui vit au château mais s’échappe très souvent à Paris.

Quel personnage ce Dorian !! Il apparaît comme quelqu’un de totalement imbu de lui-même, écrasant tout sur son passage pour assouvir ses caprices, se servant de tous, incapable d’aimer. Au fil des pages et de son histoire d’amitié avec Aël, nous allons découvrir qu’il n’est absolument rien de tout cela.

Le lecteur s’immerge complètement dans cette période, La Terreur, Nathalie nous restitue la vie quotidienne à Paris (tavernes, lupanar, etc.), mais aussi à la campagne, avec les relations familiales et sociales. Toutes les descriptions, à la fois précises et concises, laissent une grande place à l’imagination : des odeurs, des couleurs, des émotions surgissent au fil des phrases.

Le contexte historique est passionnant. La lutte des bretons et des Chouans n’est que peu évoquée, mais le peu que Nathalie nous dévoile fait froid dans le dos. J’ai également été stupéfaite de découvrir la « face cachée » de Robespierre, mais en fouinant sur internet, je me suis aperçue que ce n’était pas un secret, et encore moins une fantaisie de Nathalie. Car tous les détails historiques sont véridiques. Et ça c’est juste génial. Elle nous retranscrit l’Histoire, apporte des détails tout en ajoutant de la saveur et de la passion à l’ensemble.

Le travail de ferronnerie d’Aël est retranscrit de manière extrêmement vivante, avec une foule de petits détails très intéressants, les gestes, les risques, l’amour d’Aël pour son travail. Tous ces éléments sont amenés de manière si fine, fluide et vivante qu’à aucun moment on est pris d’ennui, le récit est bien rythmé. Parallèlement, l’amour de Dorian pour la musique est tout aussi finement développé. « Le fer et l’or », « La force et la douceur », même combat, même amour.

La plume est fine et délicate. Nathalie est vraiment une auteure que j’apprécie beaucoup. Elle a toujours le mot juste, possède un sens de la narration incroyable. Lire l’un de ses romans est l’assurance d’un voyage agréable et dépaysant.

La fin, à la hauteur du reste, m’a bouleversée. Y aura-t-il une suite ? Je l’espère !

Nous avons là un roman historique dont on ne peut que se régaler. Foncez les yeux fermés ! Enfin, mi-clos, faudrait pas se prendre la grille en pleine tête…ce qui risque bien de vous arriver !

Je remercie Nathalie pour sa confiance.

#loretlefer      #NathalieThomasVerney   #Livio

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure. J’ai lu ces précédents romans, ils ont tous deux été des coups de cœur pour moi. Même si j’appréhendais de passer un roman avec Robespierre et Danton au cœur de la Terreur.

Auteur connu : retrouvez mes chroniques :  « Le dernier chant du rossignol  » et « Destins interdits »

Émotions ressenties lors de la lecture : beaucoup de passion et de curiosité, une affection pour les personnages, même Danton et Robespierre, que j’ai considéré pour la première fois comme des hommes dotés de sentiments, et non pas comme des révolutionnaires.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la manière de raconter cette période historique, l’immersion totale, les sentiments qui se dégagent de ce récit, la plume, les personnages.

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