Informations :
Titre : Syndrome de Stockholm
Auteur : Philémon le Bellegard
Éditeur : Évidence
Nombre de pages : 256 pages
Format et prix : broché 15 € / numérique 7.99 €
Date de publication : 16 octobre 2020
Genre : thriller psychologique
Résumé :
Qui est véritablement Stendriëk Börgen ? Pourquoi cet artiste suédois est-il devenu la plus grande célébrité de l’art contemporain ?
Quelle est exactement sa relation avec Enstenov Khalinek, cet homme si puissant et si trouble, admiré et haï pour ce qu’il est et ce qu’il a peut-être été ?
Comment est née l’étrange et fantastique alchimie entre ce peintre, au génie inclassable, et ce milliardaire, que le goût immodéré de l’art a conduit à aider, jusqu’à la déraison, son protégé ?
Tout a commencé à Stockholm, bien sûr. Mais c’est à Los Angeles surtout que la folie créatrice a fait son œuvre. Son grand œuvre, élaboré dans le plus grand secret, et révélé, dans un fracas médiatique inédit, dans l’immense Gallery of the Immortality du Titanium Palace.
C’est cette histoire qu’Anna James, journaliste et critique d’art, enrôlée malgré elle dans ce tourbillon médiatique, va contribuer à élucider.
Dans ce trio infernal où la journaliste rejoint le peintre et le milliardaire, chacun est en fait otage des autres, succombant à son propre syndrome de Stockholm, dans un monde où le secret, la dissimulation et la disparition sont nécessaires, indispensables, à défaut d’être salvateurs.
Mon avis :
En découvrant le titre et la couverture, je m’attendais à tout sauf à ça ! Quelle histoire ! Moi qui apprécie l’art, j’ai été servie ! Vous qui plongerez dans ce roman (faites-moi confiance😉) méfiez-vous, vous allez surfer à la frontière de la folie. Le syndrome de Stockholm, ce phénomène psychologique que tout le monde connait, développé selon l’angle choisi par l’auteur vaut le détour.
Tout commence à Los Angeles avec le vernissage d’un artiste un peu mystérieux, Stendriëk Börgen, qui dévoile pas moins de 3000 de ses toiles, résultant d’un travail artistique acharné de 10 ans. Il est accompagné de Enstenov Khalinek, son mécène, dont les activités sont pour le moins obscures. Anna James va venir compléter ce trio, bien malgré elle. Elle est journaliste et couvre l’évènement. Le lecteur va assister à un huis clos où ces trois personnages vont se lier et devenir otages les uns les autres. Une relation triangulaire mystérieuse, malsaine et terrifiante.
Le monde de l’art tel qu’il est décrit est passionnant. Bon, ok, si on occulte la « matière première » utilisée par Stendriëk (n’insistez pas, si vous voulez savoir de quoi je parle, lisez le livre !). L’artiste, ses peurs, ses doutes, ses périodes prospères, sa façon de travailler son art, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai trouvé ce personnage intéressant et très bien modelé. Torturé au possible, il possède une aura incroyable sur ses deux compères. Le lecteur suit le ballet de la manipulation mentale. Anna développera ce fameux syndrome de Stockholm, partagée entre l’horreur et une certaine fascination morbide. Enstenov ne sera pas en reste, car lui aussi va s’engluer dans la toile tissée par Stendriëk. Le côté psychologique est passionnant, mêlant obsession, tension et horreur avec toutefois une certaine finesse. L’équilibre parfait pour emporter le lecteur loin dans le raisonnement de l’auteur ! Quant à l’Art, il est un personnage à part entière dans ce roman. Il nous accompagne à chaque page, il est notre guide et compose la trame du récit.
La plume est accomplie, « Le syndrome Stockholm » est le premier roman de Philémon, et j’avoue avoir été agréablement surprise par son style affirmé, cinématographique et riche grâce aux recherches et la documentation conséquentes. La tension monte crescendo jusqu’à la dernière partie, splendide et explosive.
J’ai été déstabilisée par cette lecture, mes sentiments ont évolués au fur et à mesure de mon avancée dans le récit. J’ai attaqué en éprouvant du dégoût pour l’artiste, un agacement certain pour Enstenov. Quant à Anna, elle m’a irritée au plus haut point. Et puis, plus le temps passait, et plus je développais de l’empathie pour chacun, comprenant les tenants et les aboutissants de leurs actes, aussi répréhensibles soient-ils. C’est grave docteur ?
Une lecture qui tient ses promesses jusqu’à la fin, glauque à souhait. Âmes trop sensibles s’abstenir !
Je remercie les Éditions Évidence pour cette lecture, qui signe le début d’un partenariat qui s’annonce passionnant ! Voici le lien pour commander ce roman : www.evidence-boutique.com
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’ai été interpellée par le titre, puis happée littéralement par cette couverture.
Auteur connu : c’est le premier roman de l’auteur. Sorti initialement en autoédition en 2016, il a trouvé sa maison d’édition. Et il le mérite amplement !!!
Émotions ressenties lors de la lecture : toute une palette, aussi bien positive que négative, qui s’est modifiée au fil de la lecture.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : le thème, les recherches effectuées par l’auteur, la plume, la psychologie des personnages, la construction du récit, son dénouement.