Informations :
Titre : brûlures de femme
Auteur : Karine Giroud-Piffoz
Éditeur : Editions du Raton Laveur
Nombre de pages : 88 pages
Format et prix : broché 12 €
Date de publication : juin 2021
Genre : recueil
Résumé :
Les violences sont une plaie ; qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques, elles laissent des brûlures indélébiles. Brûlures de l’âme, souvent amplifiées par le non-dit, par la honte, voire la peur. Cela ne peut continuer ! Toutes les victimes, hommes ou femmes, doivent pouvoir s’exprimer. C’est en parlant que l’on fera bouger les choses. Dans ce livre sont relatés plusieurs événements sinistres, tragiques, inacceptables, qui arrivent pourtant si souvent. Ici, les victimes sont des femmes, et faisant partie de ces femmes-là, j’avais besoin de cette solidarité; je n’oublie pas pour autant que cela arrive aussi à des hommes.
J’espère que cette lecture vous touchera.
J’ai la chance que ce livre soit préfacé par Véronique Agrapart, sexologue et présidente de l’association Stop aux Violences Sexuelles 85, violences contre lesquelles elle lutte avec acharnement.
Brûlures de Femme est ma contribution à cette lutte !
Mon avis :
Petit livre mais riche en émotions !
Karine nous propose un recueil de récits inspirés par des témoignages de femmes victimes de violences. Il faut savoir qu’en France, une femme sur quatre et un enfant sur cinq sont victimes de violences, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles. Des chiffres qui font frémir…
Par le biais de textes, nouvelles, poèmes, ou encore illustrations, Karine nous immerge dans l’histoire de ces femmes dont la vie a tourné au cauchemar. A travers les mots, nous accédons à leurs maux, leurs cris, leurs larmes, leur âme meurtrie. Chaque texte traite d’un sujet différent.
- « Suprême torture » parle de viol.
« Contrairement aux vêtements, on ne possède qu’un seul corps ! On ne peut pas le changer simplement parce qu’il est tâché ou déchiré. On doit vivre avec pour toujours, peu importe si on ne le supporte plus car il nous rappelle cet acte écœurant que l’on a vécu. »
- « Charlotte » a pour thème le courage de porter plainte après des violences conjugales. C’est un nouveau combat qui commence, mais c’est le prix à payer pour une renaissance.
- « Lettre à mon violeur ». Comme son titre l’indique, c’est une lettre adressée par une victime à son bourreau. Poignant, révoltant, et terriblement bouleversant.
- « Vivre et ne plus survivre » est un magnifique poème sur la résilience.
- « Mes déclarations de femme » remet les choses à leur place.
« Je ne suis pas un punching-ball ! »
Nous en apprenons un peu plus sur la violence sous toute ses formes, quelles soient verbales, émotionnelles, sexuelles, physiques qu’on peut subir à tout moment de notre vie. Toutes ces expériences traumatisantes ont un impact sur notre vie de femme. Il est très compliqué de surmonter ce genre d’épreuve et de ne pas laisser la culpabilité s’installer et nous ronger.
Les sujets sont abordés avec une certaine simplicité, contrastant avec la violence transpirant des mots. La plume de Karine a su rester légère, même si le format court permet d’aller droit au but, sans fioritures. Cette lecture n’a pas sans été me rappeler le travail de Rupi Kaur avec ses poèmes sur les femmes.
Rapide à lire et très facile d’accès, cet ouvrage permet de comprendre les différents types de violences qui existent. Il est d’autant plus poignant lorsque l’on sait que l’auteure confie une partie d’elle-même.
A chaque livre vendu, un euro est reversé à l’association « Stop aux violences sexuelles 85 ».
Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage.
#brûluresdefemme #KarineGiroudPiffoz #EditionsduRatonLaveur
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le sujet m’intéresse beaucoup. Pouvoir allier le plaisir de la lecture et l’approfondissement d’un sujet sociétal, voilà tout ce que je demande !
Auteur connu : je connais Karine, que j’ai eu la chance de découvrir en lecture commune avec ma fille, Maëlys, avec « Le mystère du Gué Gorand », qui est un conte pour enfants, co-écrit avec Didier, son père.
Émotions ressenties lors de la lecture : cette lecture m’a tout simplement bouleversée. Très émue par ces témoignages, admirative également face à ces femmes qui tentent de rebondir là où je m’effondrerai. Une belle leçon de courage.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : la forme, le sujet abordé, la plume, l’émotion qui dégouline de chaque mot.
Coucou ma Sonia. Tu as raison les violences peuvent être psychologiques aussi. Silvano et moi en connaissons quelque chose. Moi je m’en suis sortie. Mais lui continue et de temps en temps il en arrive à être bloqué du dos. Je le soutient de tout mon cœur. Il va falloir que je le trouve. Gros bisous et merci pour tes partages. 😘🥰💕
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Coucou Domi, oui c’est un sujet très douloureux , on a pas les clés pour s’en sortir, malheureusement. Il faut essayer, coûte que coûte. Grosses bises à vous deux.
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