
Hello la planète littéraire ! Aujourd’hui, je vous raconte ma rencontre live avec Mónica Odeja !
À l’occasion de la sortie de « Mâchoires » de Mónica Ojeda, les Éditions Gallimard et Babelio ont organisé une rencontre avec l’autrice, lors d’un club de lecture vidéo.
Il fallait postuler, et j’ai été prise ! Quelle chance ! Babélio organise souvent des rencontres, « en vrai », mais c’est toujours sur Paris. Bien trop loin pour moi. Cette rencontre, virtuelle, me permettait enfin de poser ma candidature !
J’ai reçu « Mâchoires » en amont de la rencontre. Vous pouvez retrouver ma chronique en cliquant sur l’image ci-dessous.
« La féminité monstrueuse, la perversité, l’abjection du corps, les relations de pouvoir entre femmes sont autant de thèmes travaillant l’œuvre balbutiante mais d’une maturité déjà exceptionnelle de Mónica Ojeda. Saturé de pop culture et de fulgurances poétiques, Mâchoires happe son lecteur pour ne plus le lâcher, l’imprègne de l’odeur aigre de la peur et d’un goût de rouille rappelant celui du sang que ses héroïnes s’amusent à faire couler. S’il se lit comme un thriller psychologique, le récit offre entre ses lignes une réflexion sur la violence à laquelle les femmes doivent parfois recourir pour exister. » Laëtitia Favro, Le Journal du Dimanche

J’avais quitté le bureau plus tôt, histoire d’être sûre d’être à l’heure pour la rencontre (si vous me suivez un peu sur les réseaux, vous savez que je me rends au travail en train et que j’ai une confiance vraiment limitée dans la ponctualité des trains…)..
Outre Nathan, Pierre, et Guillaume, de Babélio, Alba-Marina Escalón, la traductrice du roman, et Pascale Fougère, chargée de traduire la rencontre, étaient présentes.
La lecture du roman était encore toute fraîche dans mon esprit, puisque je l’avais achevé la veille.
La rencontre est passée à une vitesse folle. Mónica est une personne absolument charmante et une auteure talentueuse.
Nous avons partagé notre ressenti de cette lecture, l’ambiance du roman étant assez perturbante. Mónica souhaitait en effet traiter des passions intenses, en mettant en scène des personnages vivant des expériences humains extrêmes. Explorer la peur à partir de situations émotionnelles fortes.
J’ai découvert qu’il existait un genre gothique andin. Ce style littéraire sombre s’inspire des dictatures et du terrorisme du XXe siècle, ou encore de la pauvreté et des violences urbaines. Cela m’a permis de mieux comprendre le roman. Il est vrai que lorsqu’on se plonge dans la littérature étrangère, il y a tout un passif que nous ignorons, l’histoire du pays, le vécu de l’auteur, il nous manque des pièces du puzzle. Le patrimoine littéraire est totalement différent, cela nous ouvre d’autres horizons et change notre regard sur la littérature.
La peur et la maternité, dépeinte de manière vraiment négative, a été le cœur de la rencontre. Avec la mâchoire de crocodile comme fil conducteur, celui qui accompagne le lecteur tout le long du roman. Pourquoi ce choix d’ailleurs ? Mónica est née à Guayaquil, ville d’eau. Elle nous raconte que lorsqu’il pleuvait beaucoup, il n’était pas rare que des crocodiles quittent la mangrove pour se faire une virée en ville ! Le crocodile est devenu son animal totem, représentant le côté à la fois protecteur et vorace de la maternité.
Cette rencontre a été enrichissante, je remercie vivement l’équipe de Babélio pour l’organisation sans faille. J’espère qu’ils réitéreront ce format à l’avenir.
