Titre : l’évangile de la colère
Auteur : Ghislain Gilberti
Éditeur : Hugo Thriller
Nombre de pages : 569 pages
Format et prix : broché 19.95 € / numérique 7.99 €
Date de publication : 21 avril 2022
Genre : thriller
Au commencement, il y eut un enfant.
Le petit Gabin Schwartz. Six ans. Son corps retrouvé dans un parc. Exsangue.
Puis ce fut un agriculteur. Enterré vivant. Son index désignant le ciel.
Puis un marchand ambulant, écrasé sous son stock.
Sale baptême du feu pour Seth Kohl, le chef du groupe chargé de l’enquête à la Brigade criminelle du SRPJ de Versailles. Comment avancer quand rien ne relie les victimes entre elles ?
Alors que les corps s’accumulent, un lien se dessine enfin, inattendu, fragile et incomplet : le tueur pourrait bien s’inspirer des Danses macabres, ces fresques que l’on retrouve dans les vieilles églises, ou dans les bibliothèques des collectionneurs.
Mais chaque série de tableaux est différente. Laquelle est la bonne ? Le temps presse, et Seth Kohl est assailli par ses propres démons, qui l’invitent eux aussi à quelques pas de danse avec la mort…
« L’évangile de la colère » est un one shot. Enfin, presque. Car, comme le souligne Ghislain dans son introduction, les personnages de ce roman sont totalement nouveaux, mis à part l’intervention de Cécile Sanchez, que nous avons pu croiser dans les romans précédents. Mais bon, rassurez-vous, nul besoin d’avoir lu les autres pour savourer ce bébé tout beau tout neuf.
Par contre, accrochez-vous, c’est noir, sombre, brutal. Préparez-vous à dévorer les 570 pages en apnée, et surtout, sans vous en rendre compte. Arrivée à la fin, j’en voulais encore ! Pourtant, Dieu que cette lecture fût oppressante !
Les morts pleuvent, car nous sommes en présence d’un serial killer qui a décidé de revisité la Danse Macabre, rien de moins ! Voilà un roman original par son sujet, amenant un vent nouveau dans le thriller. J’ai vraiment apprécié la transposition de cette danse appréhendée par un tueur sans merci.
Pour l’arrêter, les flics de la Crim du SRPJ de Versailles vont devoir tout donner. Seth Khol, le chef de groupe, en tête. Quel personnage ! Taillé à la serpe par la plume acerbe de Ghislain. Il y a des moments où je me suis demandée si Seth n’était pas plus barré que le tueur ! Ancien militaire, ses méthodes sont loin d’être conventionnelles (je dirais qu’elles ne sont pas très catholiques, pour rester dans le thème du roman😉), et il ne rechigne pas devant un petit shot illégal….
« Quand on flirte avec l’héroïne, cette déesse du plaisir brut, on scelle un contrat à vie. Même désintoxiqué, cette substance est la première pensée qui vient à l’esprit d’un ancien junkie au réveil, et sa dernière avant de s’endormir. C’est un contrat signé ad vitam æternam. Il n’y a pas d’ancien toxicomane, c’est un mythe. »
Surnommé « Le zombie », Seth cache ses secrets. Son histoire permet d’enrichir l’enquête initiale, car il traque les meurtriers de sa famille. Un flic malmené par la vie, au passé sombre, qui tente de rebondir. Son équipe est composée de Céline Fauvel « le Petshop », analyste, et Asia Baptista, de la police scientifique. Des personnages riches, attachants. Tous forment une famille de cœur et resteront soudés dans l’enquête quoi qu’il arrive.
L’enquête, parlons-en. Les rebondissements et le rythme intense font de ce roman un réel page turner. Lorsqu’on pense tenir le bon bout, mais non, Ghislain en remet une bonne couche et nous voilà reparti pour un tour. La plume de l’auteur est riche, fine, acerbe, pointilleuse. Rien n’est laissé au hasard, que ce soit dans les choix des mots ou encore dans la construction.
Le serial killer, parti dans son délire mystique, est également un personnage intéressant. Le côté psychologique est bien fouillé. Je ne peux rien vous dévoiler mais le lecteur va de surprises en surprises, et n’a pas d’autre choix que de continuer un chapitre de plus…puis un autre…et encore un autre.
Âmes sensibles abstenez-vous. Rien n’est épargné au lecteur, même si beaucoup de descriptions sont dans la suggestion, certaines restent malgré tout bien gratinées. Ghislain ne fait pas dans la dentelle. Bon, perso, ça ne me gêne pas😀.
« La dernière balle traverse la paume et arrache le pouce avant de pénétrer son crâne juste au-dessus du sourcil gauche. Avec la force de l’impact, la tête est rejetée en arrière et le corps s’écroule sur le dos. Derrière sa dépouille, le mur est tapissé de fragments d’os, de cervelle et de sang. »
Du grand Ghislain Gilberti, un auteur qui fait indéniablement partie de mes valeurs sûres. Je vous conseille cette lecture, vous m’en direz des nouvelles !
Je remercie les Éditions Hugo Thriller et NetGalley pour cette lecture.
#lévangiledelacolère #GhislainGilberti #HugoThriller
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur. Même si j’ai tendance à lire moins de thrillers qui secouent, cet auteur m’impressionne par son style et j’avais envie de le retrouver.
Auteur connu : j’ai découvert Ghislain bien avant le blog, avec « Le festin du serpent », « Le baptême des ténèbres » et « Le bal des ardentes ».
Émotions ressenties lors de la lecture : curiosité, angoisse, frousse, avidité, espoir, la palette des émotions est large.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : la plume, le rythme, les personnages, le tueur, les thèmes, la fin.

Un auteur de thriller qu’il faut absolument que je découvre. Merci pour ce joli retour Sonia 🙂
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Oui il déchire !!! Bonne lecture !
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