Titre : Yoko Tsuno Les Gémeaux de Saturne – Tome 30
Auteur : Roger Leloup
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48 pages
Format et prix : BD cartonnée 10.95 €
Date de publication : 13 mai 2022
Genre : Bande Dessinée
Khâny emmène Yoko sur Saturne pour explorer un morceau de comète qui semble contenir eau et oxygène et qui a envoyé un énigmatique message d’alerte : « Sauvez Rya. » Dans la crevasse d’où provient le SOS, les deux amies découvrent l’épave d’un « vaisseau surgelé » à l’intérieur duquel se trouve Rya, une petite créature biologique mais génétiquement modifiée, profondément endormie et enfermée dans un sarcophage de survie. Avec Tôpy, son frère synthétique qui veille sur elle, ce sont les « gémeaux de Saturne » ! Et ils ont de lourds secrets à révéler à Yoko…
Roger Leloup a pris l’habitude d’alterner histoires dans l’espace et histoires « terrestres ». Que ce soit sur Terre ou sur Saturne, ses histoires sont toujours passionnantes et empreintes d’humanisme.
Lorsque j’ai découvert Yoko Tsuno je devais avoir douze ans. Je me suis prise de passion pour cette héroïne d’origine asiatique qui vivait des choses extraordinaires. Il faut dire que les BD mettant en valeur une héroïne n’étaient pas nombreuses. Yoko a bercé toute mon adolescence, et même adulte, je craquais régulièrement pour le nouveau tome. D’autant que Roger Leloup alternait les aventures de science-fiction et celles se passant sur notre plancher des vaches. De quoi éviter l’ennui et la redite ! Inutile de vous préciser que Yoko a évolué pendant toutes ces années.
« Les gémeaux de Saturne » nous replonge dans la civilisation vinéenne, ces extra-terrestres à la peau bleue. Un noyau de comète morte contenant de l’oxygène et de l’eau a été retrouvé par les Vinéens. Cette comète devait fournir ces précieux éléments à une cité vinéenne expatriée sur Saturne. Yoko repart pour une aventure spatiale, où elle va découvrir de nouvelles créatures.
J’ai été ravie de retrouver Yoko et sa bande de joyeux lurons, Vic, Pol, Poky, Rosée du Matin, Emilia et surtout Khâny. J’ai été néanmoins surprise de ne plus retrouver la complicité qui était de mise entre Yoko et Khâny. Cette dernière cache des choses à Yoko, et j’avoue que cela m’a déstabilisée ! Pol est toujours égal à lui-même, en faisant le pitre. Même s’il n’était pas hyper présent dans cet opus, le peu où je l’ai vu, je n’ai pu m’empêcher de sourire.
« Crois-moi ! Si Khâny nous ramène vers cette planète où l’on ne peut poser le pied, c’est que « Saturne » pas rond dans ses anneaux ! »
Côté scénario, s’il a l’air simple de prime abord, le lecteur se rend vite compte que sous l’intrigue, les mystères et les rebondissements, l’auteur nous propose autre chose : la thématique mise en avant dans « Les gémeaux de Saturne » est celle de l’intelligence artificielle. L’action et la réflexion s’entremêlent dans cette histoire que j’ai trouvée passionnante.
Côté graphisme, les visages des personnages sont moins beaux, moins précis, mais par contre, je suis restée admirative sur les décors. Les arrière-plans sont soignés, le trait dessinant les vaisseaux et planètes est hyper minutieux. L’auteur octogénaire nous offre le meilleur dans ce domaine, comme à son habitude. C’est là tout le charme de cette série. On sent que le plaisir de dessiner est toujours au rendez-vous, même si je pense que l’auteur à l’air plus à l’aise lorsqu’il s’agit de dessiner un vaisseau spatial plutôt que de croquer les visages de ses personnages. Les couleurs sont vives, les vignettes de tailles différentes et leur agencement transmettent une belle intensité au récit et évitent de dévorer trop vite l’album.
Pour moi, un tome de Yoko Tsuno est l’assurance de passer un très bon moment de lecture. C’est ma Madeleine de Proust, d’ailleurs je pense profiter du long week end qui s’annonce pour me replonger dans les tomes que j’ai le plus apprécié. Dans l’attente de la prochaine sortie !
Une bande dessinée qui trouvera sa place dans votre bibliothèque.
– De la glace d’eau renfermant des poches d’oxygène ! Cet « iceberg » de l’espace est devenu micro-satellite tournant à bonne distance de Saturne.
-De l’eau et de l’oxygène ! De quoi permettre la vie ?
-De quoi en extraire la vie et la transposer ailleurs !
-Vous voulez dire que l’on aurait soutiré de cette défunte comète eau et oxygène pour les injecter là où ces éléments manquaient ?
Je remercie NetGalley et les Editions Dupuis pour cette lecture.
#RogerLeloup #Dupuis #YokoTsuno #NetGalleyFrance
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : comme je l’ai dit en début de chronique, j’ai grandi avec Yoko, il était normal pour moi de découvrir ce nouveau tome !
Auteur connu : dois je répondre à cette question ? Roger Leloup est une référence dans le monde de la bande dessinée.
Émotions ressenties lors de la lecture : une réminiscence d’émotions fortes, comme la joie, le bonheur, le souvenir de moments de lecture fabuleux, de rêves où tout était possible.
Ce que j’ai moins aimé : niveau graphisme, je dirai les visages des personnages.
Les plus : la thématique, les dessins des vaisseaux, des personnages non humains, des planètes.
