« L’homme du grand hôtel » de Valentin MUSSO

 

sonia boulimique des livres

Titre : L’homme du grand hôtel

Auteur : Valentin Musso

Éditeur : Seuil

Nombre de pages : 368 pages

Formats et prix : broché 19.90 € / numérique 13.99 €

Date de publication : 3 juin 2022

Genre : thriller

 

blog littéraire

Et si vous vous réveilliez un beau matin en ne sachant rien de votre propre vie ?
Cape Cod, Massachusetts. Écrivain mondialement célèbre, Randall Hamilton se réveille dans la chambre d’un hôtel luxueux avec vue sur l’océan. Le problème, c’est qu’il ignore totalement pourquoi il s’y trouve et comment même il est arrivé là. Pire, il semble avoir tout oublié de sa propre existence, y compris le fait qu’il est l’auteur de plus de quarante romans.
Boston, Massachusetts. Vivant de petits boulots, le jeune Andy Marzano passe tout son temps libre à écrire des romans dans son studio. La tête pleine de rêves de gloire et de reconnaissance, il collectionne surtout les lettres de refus des agents littéraires. Conscient de son cruel manque d’inspiration, Andy s’ingénie à piller la vie de son entourage. Mais un jour il franchit la ligne rouge en séduisant une jeune comédienne, Abigaël, dans le seul but de se nourrir de leur relation et de servir son ambition. En voulant diriger les autres comme de simples personnages, il s’apprête à provoquer des drames irréparables…
Un auteur couronné de succès, un apprenti écrivain miné par les échecs : les deux hommes ignorent tout l’un de l’autre. Pourtant, leurs destins sont inexorablement liés et leurs routes ne tarderont pas à se croiser. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

chroniques littéraires

Randall Hamilton, auteur à succès, se réveille dans sa chambre d’un palace de Cape Cod, dans le Massachusetts, le Grand Hôtel. Sauf qu’il ne se rappelle plus de rien. Pourquoi est-il là ? Quand est-il arrivé ? Et le pire, qui est-il ?

« Sa mémoire n’était qu’un cimetière aux pierres tombales effacées par le temps. »

Autre intrigue et nouveau personnage : Andy Marzano, veilleur de nuit à Boston, rêve de devenir écrivain. Son manuscrit est refusé par les éditeurs, par manque d’authenticité. Lorsqu’Andy rencontre Abigaël, une comédienne, il voit là l’occasion de trouver l’inspiration et surtout, d’inclure de la véracité, de l’émotion et de la sincérité dans son roman. Andy va en effet s’appuyer sur son histoire avec Abigaël pour élaborer son nouveau récit.

« Il était seul avec son roman, et il n’y avait de place pour rien d’autre dans sa vie. »

La construction est conventionnelle, Valentin alternant les chapitres et jonglant entre Randall et Andy, qui n’ont, à priori, aucun point commun mis à part l’écriture. Je me suis demandée où tout cela allait me mener. Le rythme est plutôt calme, très calme même dans les deux premiers tiers. Ca se lit tranquillement, je me suis laissée portée par les mots, les existences de nos personnages, même si j’aurai apprécié un peu plus de rythme. Valentin pose les balises de son intrigue, ménageant le suspense, jusqu’au point où tout s’agite enfin. Et là, c’est un petit régal ! J’ai dévoré le dernier tiers, avide de connaître la fin. 

J’ai adoré cette immersion dans le quotidien des écrivains. Randall, même amnésique, touche le Graal, le succès, les conférences, les interviews, les autographes, il ne manquait qu’un salon littéraire lol. Andy, lui, reste cantonné pour l’instant au bas de l’échelle. Les deux visions étaient intéressantes et pragmatiques. Le tout parsemé de références littéraires pour envelopper totalement le lecteur dans cet univers.

« Longtemps, Randall a cru qu’il deviendrait heureux le jour où il aurait atteint son but. Mais ce fameux but s ‘est sans cesse éloigné de lui, comme ces leurres après lesquels courent les lévriers. Et, heureux, il sait à présent qu’il ne l’a jamais été. »

La plume de Valentin est fluide, délicate et ingénieuse. J’apprécie beaucoup cet auteur, chaque roman étant différent du précédent, Valentin ne se cantonne pas dans un même schéma d’écriture qui matche. Il se renouvelle et nous propose à chaque nouveau titre une expérience littéraire hors du commun.

« L’homme du Grand Hôtel » ne déroge pas à la règle. Ses personnages sont tourmentés, et le lecteur est impatient de découvrir pourquoi. Peu à peu, en entrant dans le quotidien de Randall et d’Andy, Valentin nous permet de gratter le vernis superficiel du « paraître » pour découvrir les âmes des protagonistes, ce qui les pousse à courir après leurs rêves, à être ce qu’ils sont. Randall m’a beaucoup émue, c’était facile de ressentir de l’empathie pour lui, il est perdu, tentant de récolter de maigres indices ici et là pour reconstruire en partie sa mémoire. Andy, quant à lui, est prêt à tout pour être publié. Il ne recule devant rien, il est déterminé et tenace. Sa méthode sera-t-elle la bonne ? Sa quête immuable du bonheur va-t-il finir par le rendre heureux ?

La fin est ingénieuse et imprévisible, je n’ai rien vu venir, et les explications sont pertinentes et surtout convaincantes. 

« L’homme du grand hôtel » est un roman bourré d’humanité, où l’amitié et l’amour sont omniprésent. Un thriller oui, mais gentil ! A glisser dans votre valise cet été !

« Et qu’était-ce donc que l’avenir ? Une succession d’événements hasardeux, une loterie, ou les conséquences directes de choix délibérés ? »

Je remercie NetGalley et les Editions du Seuil pour cette lecture.

#Lhommedugrandhôtel    #ValentinMusso    #Seuil    #NetGalleyFrance

l homme du grand hotel4154382817449285720.

signature_4

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur et le résumé.

Auteur connu : retrouvez mes chroniques de  « Un autre jour » et « Qu’à jamais j’oublie ». J’ai rencontré Valentin à plusieurs reprises sur les salons.

Émotions ressenties lors de la lecture : je ne vais pas le cacher, je me suis légèrement ennuyée au début, avant que la curiosité ne l’emporte lors du rebondissement principal. L’empathie envers les personnages, la passion de découvrir le métier d’écrivain, un peu d’angoisse en pensant à l’amnésie de Randall (c’est vrai quoi c’est flippant en définitive !).

Ce que j’ai moins aimé : trop de longueurs dans les deux premiers tiers, si le tout avait été plus rythmé, le plaisir de lecture aurait été bien meilleur, mais ce n’est que mon ressenti personnel. 

Les plus : l’immersion dans le monde littéraire, avec deux visions totalement différentes, les personnages, la plume, la fin.

signature_2

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s