« Le Pierrot de Valdès » de Didier GIROUD-PIFFOZ

 

sonia boulimique des livres

Titre : Le Pierrot de Valdès

Auteur : Didier Giroud-Piffoz

Éditeur : Ella Editions

Nombre de pages : 304 pages

Formats et prix : broché 20 €

Date de publication : 23 août 2022

Genre : auto-biographie

 

blog littéraire

Le Pierrot de Valdès est une histoire d’amour, celle de l’auteur et de son épouse, Maeva, son âme-soeur, son double d’âme : un itinéraire de quelque cinquante-six années, à ce jour, un chemin d’espoir, un immense chemin de vie. Un chemin qu’ils vivent main dans la main et qui les mènera, dans l’amour d’une famille de trois enfants et de sept petits-enfants, jusqu’aux léproseries du Gujerat, en Inde, et dans les villages les plus reculés de populations aborigènes aux confins du Rajasthan, en passant par les arcanes d’une procession pénitentielle corse, le Catenacciu de Sartène, et par un plaidoyer en mémoire de Gabrielle Russier.

chroniques littéraires

J’ai déjà découvert des morceaux de la vie de Didier grâce à ses précédents livres (voir plus bas). Avec « Le Pierrot de Valdès », il nous propose un récit autobiographique complet.

Tout commence en 1966. Didier a 17 ans, il est en première et passe son temps à faire de la musique avec des copains. Sa rencontre avec Maeva, assistante dentaire de deux ans son aînée, sera explosive. L’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est instantané, un très bel exemple de coup de foudre. Malgré les difficultés, le couple s’accroche. Il est vrai que nous sommes à la fin des années soixante, la majorité est fixée à 21 ans. L’occasion de parler de Gabrielle Russier, professeur de 32 ans, amoureuse de l’un de ses élèves, âgé de 17 ans. Incarcérée huit semaines pour « détournement de mineur », elle s’est suicidée à la rentrée scolaire de 1969…

« Je suis né le 18 Mars 1966, à l’âge de dix-sept ans, le jour où je t’ai rencontrée. »

J’ai beaucoup aimé cette partie. Didier se confie sur ses sentiments, ses ressentis, il est un jeune homme ayant la vie devant soi, plein de rêves. Il nous explique les raisons du choix de ce titre « Le Pierrot de Valdès ».

Passionné par l’écriture, influencé par le travail de Yann Arthus-Bertrand, Didier s’est engagé assez rapidement dans un combat humanitaire en Inde. Il nous raconte son premier voyage, en 1984, avec Patrick Munoz, son ami photographe. La rencontre avec Sœur Yvonne sera déterminante pour la suite du parcours de Didier. Sœur Yvonne, d’origine vendéenne, comme Didier, s’est installée en Inde afin d’apporter son aide aux miséreux et aux lépreux.

« Peur surtout de cette maladie, chargée de tant de tabous et de frayeurs informulées, cette maladie venue du fond des âges et qui demeure tellement active encore de nos jours, cette maladie effrayante par la vision de ces corps mutilés, de ces visages boursouflés et rongés. »

De fil en aiguille, Didier nous transporte avec lui lors de ses nombreux voyages en Inde. Soutenu par Maeva, qui l’accompagnera également sur place, nous ressentons tout l’espoir qui les habite. A travers ses notes de voyage, des extraits d’articles de journaux, Didier nous fait partager sa passion et son amour pour les autres.

Le passage concernant la catastrophe chimique de Bhopal m’a bouleversée. En 1984, une explosion a lieu dans une usine de pesticides, dégageant un nuage de gaz toxique mortel. Les principales victimes ont été, bien évidemment, les habitants des bidonvilles situés juste en face de l’usine. Je suis allée approfondir le sujet sur internet et ce que j’ai découvert m’a révoltée.

Je pourrai vous parler du livre de Didier pendant des heures. J’aime sa façon d’écrire, sa plume fluide, sensible et terriblement humaine. Les pages défilent à une vitesse vertigineuse, le lecteur est embarqué dans le récit, dans ces vies, dans ces émotions incroyables. Des tranches de vie qui touchent en plein cœur. Un carnet de photos est inclus entre les pages, permettant de mettre un visage sur ces noms. Des clichés magnifiques.

Le monde a besoin de gens comme Dider et Maeva. La misère n’est pas une fatalité, il faut simplement se donner les moyens de la combattre et arrêter de se regarder le nombril.. Le plus important c’est quoi : envoyer une sonde sur Mars ou aider notre prochain ? Recentrer nos priorités est une nécessité urgente.

Je ne peux que vous conseiller de vous glisser entre les pages du « Pierrot de Valdès », suivre le cheminement de Didier, de Maeva, leurs convictions, leur engagement, leur humanité.

« Offrir. Simplement. Dans sa tête et dans son cœur. Un rien. Un geste. Une pensée. S’ouvrir à l’autre, à la vie. Instant d’amour, privilégié, qui affûte l’espoir, effrite la gangue, engendre le cristal. »

Je remercie Didier pour sa confiance sans cesse renouvelée.

#LePierrotdeValdès    #DidierGiroudPiffoz   #EllaEditions

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur ! J’aime son travail, sa manière d’écrire, son engagement.

Auteur connu : retrouvez ici les différentes chroniques des livres de Didier.

Émotions ressenties lors de la lecture : que d’émotions ! Admiration, émerveillement, espoir, joie, tristesse, peur, déception. Ce livre est une machine à émotions.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la plume, les témoignages, l’engagement, la découverte du combat de Didier et la mise en avant de son amour pour Maeva. 

Si je suis une âme sensible : la misère est décrite sans filtres. Cela remue, il ne faut pas le cacher.

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3 réflexions sur “« Le Pierrot de Valdès » de Didier GIROUD-PIFFOZ

  1. Toutes tes chroniques donnent envie de lire les livres 💷📗📕📙📖📚. Merci la Sonia. Si nous retournons en Ardèche l’année prochaine, promis nous nous arrêterons. Surtout que nous y allons en septembre. Gros bisous 😘

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