« Le café du temps retrouvé » de Toshikazu KAWAGUCHI

 

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Titre : Le café du temps retrouvé

Auteur : Toshikazu Kawaguchi

Éditeur : Albin Michel

Nombre de pages : 224 pages

Formats et prix : broché 18.90 € / numérique 12.99 €

Date de publication : 2 novembre 2022

Genre : littérature japonaise

 

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Après l’enchantement de Tant que le café est encore chaud, la magie continue !
La légende raconte qu’un petit café tokyoïte propose une expérience unique à ses clients : voyager dans le passé… le temps d’une tasse de café.
Gôtarô voudrait revoir un ami décédé il y a plus de vingt ans; Yukio, dire à sa mère combien il s’en veut de n’avoir été plus près d’elle ; Katsuki, retrouver la jeune fille qu’il regrette de n’avoir épousé; Kiyoshi, un vieil enquêteur, offrir sa à femme le plus précieux des cadeaux…
Se réconcilieront-ils avec leur passé ?
Vendu à plus d’un million d’exemplaires au Japon, traduit dans plus de trente pays, Tant que le café est encore chaud a touché les lecteurs du monde entier. Petit bijou d’émotion et de tendresse, Le café du temps retrouvé est une invitation à savourer la vie au présent.

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❤️ ALERTE COUP DE CŒUR ❤️

Quelle bonheur de retrouver la magie de « Tant que le café est encore chaud ». Les deux romans sont indépendants, rassurez-vous, mais je vous conseille tout de même de lire les deux ! Parce que c’est que du bonheur !

Retour donc à Tokyo, au café Funiculi Funicula, où la légende urbaine raconte que l’on peut y voyager dans le temps. Nous retrouvons l’équipe du café, Nagare Tokita, le patron, et Kazu, la serveuse. Nouvelle venue, Miki, la fille de Nagare, qui vient tout juste d’avoir sept ans.

Chaque chapitre se révèle sous la forme d’une nouvelle mettant en scène un personnage souhaitant voyager dans le temps. Toutes les personnes franchissant le seuil du café Funiculi Funicula ont des motivations différentes, mais l’objectif reste le même : retrouver un être cher, le temps d’un café. L’ambiance du roman est vraiment particulière. A la fois calme, apaisante, mais également avec une pointe dramatique, car ces destins sont perturbés, la mort est quasi toujours au rendez-vous. En effet, le plus souvent, les clients du café cherchent à revoir une personne décédée.

Dans « Le meilleur ami », Gôtarô Chiba, 51 ans, veut demander pardon à son meilleur ami, Shûichi, et lui annoncer le mariage de sa fille. Une histoire d’amitié, de filiation.

« Les gens ont toutes sortes de raisons de mentir. Certains le font pour se mettre en valeur, d’autres pour tromper leur monde. Si le mensonge peut parfois blesser, il arrive également qu’il sauve des vies. Dans la plupart des cas, cependant, les menteurs regrettent d’y avoir recours. »

Dans « Mère et fils », Yukio, ignorant sa mère malade, n’a pas assisté à ses funérailles. Il décide de se rendre au Funiculi Funicula pour tenter de la revoir une dernière fois. Une belle réflexion sur les regrets et la famille.

Dans « Les amants », Katsuki décide de tenter le tout pour le tout et de se rendre dans le futur pour s’assurer que sa fiancée est heureuse malgré sa disparition. Les jours de Katsuki sont compté, victime d’une leucémie foudroyante. Peut-on se relever d’un amour brisé ?

Dans « Le couple marié », Kiyoshi souhaite revenir au jour anniversaire de sa femme pour lui donner son cadeau. En effet, Kiyoshi, inspecteur de police, retenu au travail, n’avait pas pu rejoindre Kimiko ce jour-là.

« Profitant du changement d’atmosphère, Kiyoshi se leva, addition à la main, et rejoignit la caisse, où il déposa quelques pièces sur le plateau pour régler sa boisson avant d’incliner poliment la tête.

– Et merci beaucoup pour vos précieux conseils, dit-il. »

Il est impossible de modifier le passé, le deal est clair dès le départ. Malgré tout, les personnes qui tentent l’aventure reviennent changées, leur perception a évolué, grâce à ce moment fugace, ils reviennent apaisés, en paix avec eux-même et avec les leurs.

On en apprend plus sur les employés du café, mais aussi sur l’étrange femme en robe blanche, condamnée à hanter les lieux, assise pour l’éternité au Funiculi Funicula. Déjà présente dans le premier tome, entourée de mystère, nous avons l’occasion ici de faire plus ample connaissance avec elle et de comprendre pourquoi elle en est arrivée à lire toute la journée à cette table du café. J’ai enfin mes réponses posées lors de la lecture du premier opus ! J’avoue que j’avais été frustrée de ne pas en savoir plus à ce moment-là !

J’ai beaucoup apprécié le déroulé des récits, certes, à chaque fois, le rituel du voyage dans le temps est expliqué, comme dans le tome 1, les règles sont strictes, nombreuses et énoncées une par une. Cela peut paraitre redondant, et pourtant, cela ne m’a pas gênée, au contraire. Ces détails ont contribué à rythmer la lecture et à en faire un véritable cocon de douceur, de spiritualité, l’occasion de ralentir l’allure. Je me suis laissée enveloppée par les odeurs délicieuses de café, par le « ding dong » de la porte d’entrée, ou encore par le « clap » lorsque la femme en blanc referme son livre d’un coup sec.

Les références à la culture japonaise sont variées et absolument passionnantes. Avec cette réserve propre aux pays asiatiques, le lecteur découvre des traditions ancestrales, à la fois fascinantes et insaisissables. Tout est délicat et sobre.

« Cette habitude qu’avait prise la fillette d’inscrire des souhaits sur des tanzaku avant de les accrocher sur l’arbre rappelait plutôt le rituel estival de Tanabata, la fête des étoiles, qu’une tradition de Noël. »

La plume de l’auteur est poétique, réservée, émouvante. Un petit cliffhanger à la fin nous pousse à en vouloir plus ! Et à prier pour une suite !

« Le café du temps retrouvé » est une lecture que je vous conseille, accompagné d’une tasse de café (ou de thé, pourquoi pas après tout, la magie opère forcément également avec du thé).

La bonne nouvelle, c’est qu’un troisième volet est sorti au Japon en août dernier. Il n’y a plus qu’à attendre la sortie de la version traduite…ou se mettre au japonais lol.

« Peu de choses rendent les gens aussi heureux que l’arrivée du printemps après un hiver rigoureux. La venue de la nouvelle saison ne se fait pas du jour au lendemain, cependant, et l’on ne saurait dire quelles dates, exactement, marquent la fin de l’hiver et le début du printemps. Le printemps se cache, tapi au cœur de l’hiver. »

 #Lecafédutempsretrouvé       #ToshikazuKawaguchi      #AlbinMichel

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’avais tellement aimé le premier opus que je n’ai pas hésité une seconde.

Retrouvez ma chronique coup de cœur de « Tant que le café est encore chaud »

Auteur connu : Toshikazu Kawaguchi est un dramaturge japonais.

Émotions ressenties lors de la lecture : une foule d’émotions positives, allant de la joie, à la légèreté, à l’amusement, une lecture gorgée de sérénité.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la plume, l’ambiance cocooning, les personnages, le concept.

Si je suis une âme sensible : alors là, allez-y, vous ne le regretterez pas !

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3 réflexions sur “« Le café du temps retrouvé » de Toshikazu KAWAGUCHI

  1. Merci beaucoup Sonia. Ayant un neveu japonais par alliance, je lui demanderai si il connaît l’auteur. Toutefois je vais le lire avec le premier pour apprendre à connaître l’esprit japonaise. Bonne fin de journée. Bises

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