« Angélique » de Guillaume MUSSO

 

Titre : Angélique

Auteur : Guillaume Musso

Éditeur : Calmann-Lévy

Nombre de pages : 283 pages

Formats et prix : broché 21.90 € / numérique 13.99 €

Date de publication : 20 septembre 2022

Genre : thriller

 

Même les anges ont leurs démons…
Paris, Noël 2021.
Après un accident cardiaque, Mathias Taillefer se réveille dans une chambre d’hôpital. Une jeune fille inconnue se tient à son chevet. C’est Louise Collange, une étudiante venue jouer bénévolement du violoncelle aux patients.
Lorsqu’elle apprend que Mathias est flic, elle lui demande de reprendre une affaire un peu particulière. D’abord réticent, Mathias accepte finalement de l’aider, les plongeant ainsi, tous les deux, dans un engrenage mortel.
Ainsi commence une enquête hors du commun, dont le secret tient à la vie qu’on aurait voulu mener, l’amour qu’on aurait pu connaître, et la place qu’on espère encore trouver…

 

RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022 

Un nouveau roman de Musso qui me laisse bien perplexe. Tout avait très bien commencé pourtant.

Notre histoire débute à l’Hôpital Pompidou. Mathias Taillefer, notre narrateur, y est hospitalisé pour un malaise cardiaque. Cet ancien flic de 47 ans a quitté la police il y a cinq ans, juste après sa transplantation cardiaque. Louise Collange, 17 ans, est bénévole pour l’association « Un musicien à l’hôpital ». L’alibi parfait pour justifier la présence de Louise dans la chambre de Mathias. En effet, elle a un service a lui demander : sa mère, ancienne danseuse étoile, est morte dans des circonstances dramatiques il y a trois mois. Et même si l’enquête a conclu à un banal accident, Louise est loin d’en être convaincue. Mathias va se laisser embarquer dans cette affaire, se prendre au jeu d’une enquête lui redonnant un semblant de vie. Car on ne peut pas dire que Mathias, ombrageux et asocial, ait beaucoup d’amis et d’occupations….

L’enquête se déroule tranquillement, le lecteur devient soupçonneux à son tour et veut croire à autre chose qu’un accident. D’autant qu’une seconde mort, naturelle cette fois, survenue dans le même immeuble, interroge. Une première partie vraiment géniale, je suis agrippée au bouquin, j’avoue que j’ai du mal à le lâcher.

« Les œuvres d’art que possédaient les gens en disaient énormément sur eux. Vivre des années avec un tableau ou une peinture n’est pas innocent. Le choix d’un tableau était d’abord un révélateur de votre personnalité. Puis une fois accroché, il vous contaminait lentement jour après jour, diffusant ses ondes à travers vous pour le pire ou le meilleur. »

J’enchaîne avec avidité sur la seconde partie, intitulée « Angélique Charvet ». On va entrer dans le nœud du récit, vu le titre du livre. Je vais enfin savoir qui est Angélique, question que je me pose depuis la première page. On découvre un personnage mal dans sa peau, aigrie par sa situation plutôt modeste. Je ne vous en dirai pas plus, je vous laisse faire connaissance avec Angélique. Sachez que du coup la narration change de personnage. Nous voilà dans la tête d’Angélique. Là aussi, l’addiction littéraire est évidente. Même si j’ai découvert très vite ce qui cachait derrière « l’accident » de la mère de Louise.

Ensuite, tout est parti en cacahuète. On connaît déjà les tenants et les aboutissements, plus de surprise, donc. Pas beaucoup d’originalité non plus, Musso ne prend aucun risque…C’est peut-être cela qui m’a gênée. Ou bien le fait que tout partait un peu dans tous les sens, trop de rebondissements, trop d’enchevêtrements de péripéties qui ne m’ont pas convaincues du tout. Pour moi, le récit est tombé dans l’excès le plus total. Honnêtement, Musso n’avait pas besoin d’autant de coups de théâtre pour que son roman soit agréable à lire. Quant à la fin, elle est bien loin de m’avoir emballée…

La plume est claire, fluide, agréable, rien à redire là-dessus. Les personnages sont bien campés, Mathias et Louise forment un duo totalement improbable. Malgré cela, je n’ai pas réussi a ressentir de l’empathie pour eux. Mathias m’a agacé par son comportement, trop exécrable, imbu de sa personne. C’est Angélique que j’ai le plus apprécié. Elle souhaite s’élever dans la société, est ambitieuse et prête à tout pour atteindre ses objectifs.

Une lecture en demi-teinte donc, bien commencée qui me laisse un goût vraiment amer une fois la dernière page tournée. Musso a de plus en plus de mal à me faire passer un bon moment de lecture. Il y a toujours un truc qui me chagrine dans ses romans. Un truc qui n’était pas là lors de ses premiers livres. C’est dommage. La magie n’est plus au rendez-vous….

« Je pensais naïvement que seul le premier meurtre coûtait vraiment. Celui qui vous avait projeté sur le territoire des assassins. Et que si vous deviez tuer de nouveau, vous vous contenteriez d’ajouter une encoche à votre tableau de chasse. »

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur, tout simplement. Je n’ai même pas lu le résumé.

Auteur connu : je crois que j’ai lu tous les romans de Guillaume. La plupart avant le blog, « Angélique » est son vingtième roman ! Retrouvez ici la page consacrée aux romans de Guillaume chroniqués sur le blog. Les plus récents, donc.

Émotions ressenties lors de la lecture : les émotions étaient assez variées, allant de la surprise, à la curiosité, en passant par l’agacement et la déception.

Ce que j’ai moins aimé : le manque d’originalité de l’intrigue, les excès de rebondissements, l’histoire trop tarabiscotée, la fin.

Les plus : la plume, les deux premières parties.

Si je suis une âme sensible : RAS