« Trois vies par semaine » de Michel BUSSI

 

sonia boulimique des livres

Titre : Trois vies par semaine

Auteur : Michel Bussi

Éditeur : Presses de la Cité

Nombre de pages : 456 pages

Formats et prix : broché 22.90 € / numérique 15.99 €

Date de publication :  2 mars 2023

Genre : thriller

 

blog littéraire

Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ? Avoir trois vies par semaine.
Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… l’unique Michel Bussi.
Mystère autour du cadavre d’un homme nommé Renaud Duval, retrouvé près du belvédère des Quatre Fils Aymon, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, assassinat… ? Stupéfaction de la capitaine Katel Marelle quand elle découvre que Renaud Duval s’appellerait également Hans Bernard et Pierre Rousseau.
Trois hommes nés le même jour, dans trois villes différentes. Avec trois vies bien cloisonnées. Est-ce seulement possible ?
En parallèle de l’enquête menée par la capitaine, trois femmes qui ne se connaissent pas, Agnès, puis Vicky et Éléa, vont tenter de cerner le parcours de l’homme qu’elles ont aimé, un homme qui enterre avec lui ses ombres et ses secrets. Mais pour Vicky et Éléa, il y a des signes (une carte du Japon pour l’une, un jeu de piste pour l’autre) et la profonde intuition que, non, leur compagnon ne peut pas être mort malgré tout ce qui prouve le contraire. Elles ne renonceront pas à leur quête de vérité même si elles sont en danger.
Même si deux hommes à la figure brûlée les suivent à la trace. Même s’ils sont prêts à tout et traquent tout ce qui a un lien avec Renaud Duval. Et avec une certaine Milana…

 

chroniques littéraires

 

Un roman déroutant où les apparences s’avèrent trompeuses, entre la France et la Bohême, où les marionnettes sont reines, et où le lecteur en devient une à part entière…totalement manipulé par Michel Bussi.

Au bord de la Meuse, dans les Ardennes, le corps de René Duval est retrouvé au pied d’une falaise. Cet homme menait une vie banale. Sauf que les policiers vont retrouver dans sa voiture trois permis de conduire avec la photo de la victime mais avec trois noms différents : René Duval, Pierre Rousseau et Hans Bernard.

Ces trois hommes ont chacun une femme, respectivement Agnès (surnommée Nanesse), Eléa et Vicky. La dimension romanesque pointe son nez rapidement dans le récit, ces trois femmes vivent chacune une histoire d’amour très passionnelle, ayant toute confiance en l’homme qu’elles ont choisi. Comment un homme peut-il mener une triple vie sans que personne ne se doute de quoi que ce soit ??

Le lecteur est avide de savoir, il attend le mode d’emploi lol ! J’ai vraiment été très curieuse de voir ce que Michel allait nous concocter. Adepte des twists « retournement de cerveau », l’idée de départ était bien trop simple.

Toujours est-il que nos trois femmes vont se rencontrer, mener l’enquête et tenter de démêler le vrai du faux. Bon, pour Nanesse, malheureusement, les dés sont jetés, son René est mort. Pour Eléa et Vicky, par contre, l’espoir subsiste. Elles sont en effet persuadées que l’amour de leur vie n’a pas pu leur mentir à ce point et vivre une triple vie. Même si les indices tendent en ce sens. Chacun des trois hommes n’était jamais présent chez l’une ou chez l’autre en même temps….Troublant.

« Oui, elle aimait cette alternance de retrouvailles et de séparations. Elle n’aurait pas pu vivre avec un homme à la maison, un type, aussi doux et aussi beau qu’il soit, qui aurait fini, petit à petit, par se croire chez lui.La vertu des femmes de marins, comme chantait Barbara… Ça lui allait bien. Jusqu’à un certain point. »

Ce road trip nous permet de faire connaissance avec nos trois personnages féminins. Agnès a été mariée à Jean plus de vingt-cinq ans, ils ont eu deux enfants et Jean, ingénieur dans une grosse entreprise, s’absentait une semaine par mois pour son travail. Eléa est autiste asperger, elle se lance très souvent dans de grandes discussions avec son cerveau, qu’elle appelle tout naturellement « Brain ».

« D’ailleurs, qu’y avait-il de plus banal que de parler à son cerveau ? Éléa imaginait que tout le monde, dans le secret de sa caverne crânienne, discutait avec lui-même, engageait des dialogues intérieurs sans fin, débattait d’opinions inavouables. Les plus grands secrets du monde ne se cachaient-ils pas là ? Dans notre tête ! Le seul et dernier coffre-fort véritablement inviolable, dans un monde où tout est filmé, espionné, commenté. »

Vicky, quant à elle, est maman d’une petite Lola, pour qui Hans est devenu son père d’adoption. Trois femmes au caractère fort, touchantes, bougrement sympathiques. Elles sont déterminées à découvrir la vérité, peu importe les risques encourus.

Car nous sommes dans un thriller, ne l’oublions pas, des méchants rôdent, il y a des courses poursuites, des enlèvements, des menaces, des tentatives de meurtre. Le rythme est donc loin d’être pépère, même si j’ai relevé quelques longueurs, mais rien de bien méchant.

Un roman de Michel Bussi, c’est aussi de l’évasion. Cette fois-ci, il nous emmène dans les années soixante, en Bohême, qui fait bien plus rêver que la Tchécoslovaquie. D’un côté Prague et son rideau de fer, de l’autre la bohème de Rimbaud et d’Aznavour, celle des artistes et de l’insouciance. D’ailleurs, chaque partie s’ouvre sur une citation d’Arthur Rimbaud. Car l’art tient une place importante dans notre récit. Michel nous fait découvrir le monde passionnant des marionnettistes, on embarque avec eux dans une roulotte, sillonnant les routes de l’Est, de spectacle en spectacle. Les marionnettes tchèques, traditions intemporelles, sont inscrites sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Michel entraîne le lecteur à Pilsen, grande métropole de Bohême, berceau mondial des marionnettes, grâce à Josef Skupa, le plus célèbre créateur de marionnettes au monde.

Côté personnages, ils sont nombreux, chaque chapitre permettant de mieux les connaître. Outre nos trois protagonistes, nous avons, dans le désordre, Katel Marelle, la capitaine de police chargée de l’enquête, Amos et Kristof, notre duo de méchants si particulier (ils font rire, même si je dois bien convenir que j’ai ressenti beaucoup de pitié pour eux), et Mina, avec qui nous faisons un bond dans le passé. Je vous laisserai les découvrir, ils valent le coup.

La plume de Michel est invariablement fluide et agréable, elle nous emporte, toujours avec une pointe d’humour.

« Trois vies par semaine » est une quête d’identité passionnante, mêlant secrets de famille, amours et destin. Un très bon roman, au twist final hallucinant.  J’ai échafaudé toutes les fins possibles, et bien non, Michel réussit toujours à me surprendre, avec une simplicité étonnante. Et vous savez quoi ? J’aime me faire rouler dans la farine de la sorte. C’est même tout ce que j’attendais durant ma lecture.

Ah, et on apprend même une recette de cuisine (décidément, Michel est bourré de qualités lol), celle de la cacasse à cul nu (ne vous moquez pas, ce plat ardennais existe vraiment !)

Bref, les amateurs (de thrillers, pas de recettes de cuisine), foncez !

« Il était à l’aise partout, Renaud, c’est pour ça que je l’admirais. Il avait ce don, je ne sais pas comment l’appeler, une faculté d’adaptation, de se fondre dans le décor ambiant, de te répondre exactement ce que tu avais envie d’entendre. Il aurait pu être espion. Il l’était peut-être, d’ailleurs. »

#Troisviesparsemaine        #MichelBussi         #PressesdelaCité

Trois vies par semaine

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : le titre et l’auteur.

Auteur connu : on ne présente plus Michel Bussi sur mon blog ! J’ai même eu la chance de l’interviewer en 2019.

Michel Bussi

Émotions ressenties lors de la lecture : détente, optimisme, joie, envie, curiosité, angoisse, mais aussi un peu de tristesse et d’empathie pour les personnages.

Ce que j’ai moins aimé : deux ou trois longueurs, mais rien de bien gênant.

Les plus : la thématique, le contexte, les personnages, l’humour, la plume et bien entendu la fin !

Si je suis une âme sensible : pas de scènes bien méchantes.

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2 réflexions sur “« Trois vies par semaine » de Michel BUSSI

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