Présentation de l’auteur :
Marié – 3 enfants
Originaire de Saint-Chamond (né en 1947), j’ai ensuite habité dans différentes communes de la vallée du Gier (enfance à L’Horme, ensuite Rive-de Gier, Lorette, Saint-Victor sur Loire et depuis 1992, j’habite à Sorbiers)
Professeur d’anglais au lycée Claude-Lebois St-Chamond jusqu’en 1993
Professeur d’anglais à l’IUT de St-Étienne (département Techniques de Commercialisation) pour la période 1993-2008
J’ai pratiqué plusieurs sports : hand-ball, tennis, ski, etc… golf depuis 12 ans
Passionné de photo (membre photo-club Sorbiers)
Théâtre : acteur dans la troupe de Saint-Christo-en-Jarez depuis 2014.
Curieux de nature et actif, je me suis toujours investi dans beaucoup d’activités et associations.
Bibliographie :
Tout d’abord, merci Bernard d’avoir accepté mon invitation.
C’est moi qui vous remercie de votre invitation.
« Coup de bluff » est votre premier roman. Comment est venue l’idée d’écrire un policier ?
Je lis énormément. Beaucoup de romans policiers mais en fait j’ai des goûts éclectiques et je suis curieux de lire de nouveaux auteurs.
Je crois que j’ai toujours eu envie d’écrire pour exprimer des opinions, des ressentis face à l’actualité, aux évolutions de la société.
Je m’étais promis de laisser quelque chose « en héritage » à mes enfants.
Le fait d’avoir rencontré deux amis : Alain Denis et Alain Faucoup, écrivains à la Fête du Livre en octobre 2015 a été l’élément déclencheur. Le lendemain débutait l’écriture de « Coup de bluff ».
Pourquoi un roman policier ? Expérience de lecteur passionné de policiers ? Parce que l’intrigue crée une structure et un suspens, une dramatique ? Parce que j’ai lu beaucoup de livres dans lesquels l’intrigue sert de prétexte à exposer des dérives sociétales ?
Vous mettez en scène St Etienne et la Loire. Pourquoi ce choix ?
L’idée de départ était d’écrire pour le plaisir dans un but familial. Le cadre étant des lieux connus de mes proches. Sans me préoccuper trop de savoir si je serais édité. Les monts du Forez sont la région d’origine de ma belle-famille. Je voulais proposer une balade dans des lieux familiers.
C’était aussi, valoriser et faire découvrir des aspects peu connus de Saint-Étienne et cette région aux éventuels lecteurs. Par petites touches, parfois historiques. Je voulais situer l’intrigue dans des lieux identifiables. En y mêlant des personnages et des événements fictifs. Un roman policier régional.
Etes-vous, comme Pierre Batand, l’un de vos personnages, amateur de golf ?
Effectivement, j’ai commencé à jouer au golf, il y a une douzaine d’années. D’abord, au golf municipal de Saint-Étienne. Ensuite, au Superflu, à Saint-Romain-le-Puy où je joue régulièrement. Ces deux lieux sont présents au début et à la fin du livre.
Est ce votre premier coup d’essai ou avez vous d’autres manuscrits au fond d’un tiroir ?
Il s’agit effectivement d’un premier roman. Des idées pour d’autres sujets. Un deuxième roman est en cours de rédaction. Ah ! le temps qui fuit !!
J’ai co-écrit avec Lucien Bonjour, un livre « Lorette, 35 ans de passion raisonnée », édité par la Municipalité de Lorette. Rien à voir avec un roman puisqu’il s’agit d’une rétrospective en texte et images sur la transformation de la commune entre 1977 et 2012.
J’ai assuré la traduction en anglais de paragraphes des livres d’Alain Faucoup : « le Forez, villes, villages et paysages » (2010) et « le Forez, villes, villages et paysages » (2014).
Avant d’être publié par les éditions Actes graphiques, avez vous essuyé beaucoup de refus ?
J’avais rencontré Benoit Aubin pour un projet qui finalement n’a pas été mis en œuvre. J’ai eu la chance que « Coup de bluff » corresponde à une collection qu’il souhaite développer. Et surtout la chance que le livre lui plaise. Je le remercie de sa confiance et de l’aide qu’il m’apporte.
Je n’avais pas contacté d’autres éditeurs.
Quels sont vos auteurs favoris ?
Il y en a des dizaines. Difficile d’en isoler un. J’aime découvrir au gré des rayons de la bibliothèque municipale.
Romans policiers, bien sûr : Dona Leon , Ian Rankin et leur façon de nous balader dans des lieux que je connais, Harlan Coben, pour son écriture fluide, P Cornwell, JB Pouy, JL Nogaro, Quadruppani, etc.
Fantastique: Thilliez, Grangé, T Jonquet, Fred Vargas, pour l’ingéniosité et l’imaginaire qu’ils créent.
Romans : P Cauvin, P Delerm, P Magnan, J Coe, E-E Schmitt, M-S Roger, pour leur écriture et leur utilisation de la magie des mots, K Follett, pour la lumière qu’il apporte sur l’histoire et notre époque etc.
Avez-vous d’autres projets littéraires ?
Un deuxième roman policier en cours d’écriture. Une nouvelle aventure de Clovis Lhormois et Marion Fromentin. Publication espérée : juin 2017. Lieu : Monts du Lyonnais, entre Saint-Christo-en-Jarez et Larajasse. Une intrigue dont j’ignore encore tous les rebondissements qui se construisent au fur et à mesure.
Comme dans « Coup de bluff », c’est aussi un prétexte à dénonciation de certaines dérives de notre société. Là ce sera l’industrialisation et le culte du profit opposés aux valeurs plus humaines.
Je suis à peu près à la moitié de la rédaction du deuxième roman. Il y a très peu de temps que j’ai réalisé quels seraient les mobiles, coupables et victimes. Je me dis que si l’auteur ne sait rien, le lecteur ne pourra pas deviner non plus.
D’autres projets sont encore à l’état d’idée vague. Il faut leur laisser le temps de mûrir.
Si vous pouviez vous réincarner en l’un de vos personnages ça serait dans lequel et pourquoi ?
Clovis Lhormois, journaliste free-lance, est le « narrateur partiel » du livre. Je lui ai donné beaucoup de traits et de qualités que j’aimerais posséder. Et je lui prête quelques éléments autobiographiques. Il est révolté par l’injustice sociale et les abus de notre société de moins en moins humaine. Il est sans doute naïf, mais attachant. Marion Fromentin est son complément idéal.
Votre recette de cuisine pour écrire ?
Je suis comme le gourmand gourmet qui a goûté beaucoup de plats et qui s’est décidé à créer sa propre recette.
Pas de fiche complète préétablie. La recette s’invente au fur et à mesure. Les ingrédients sont là, disponibles dans les souvenirs de lecture, dans la presse, à la télévision, dans la vie quotidienne. Le mixage prend du temps : une dose d’intrigue policière, des pincées d’actualité, des rencontres, des colères. Les dosages, des ajouts d’opportunité sont faits à l’instinct. Il ne reste plus qu’à espérer que le soufflé ne s’effondre pas.
Je n’ai évidemment pas de recette à donner, ce serait bien audacieux. Pour ce premier essai, je suis parti d’une intrigue simple et de l’idée de ce que je voulais dénoncer. L’histoire s’est construite au fur et à mesure. Les personnages ont évolué un peu à leur guise. Des évènements vécus dans ma propre vie sont venus enrichir le scénario. J’essaye de garder l’esprit toujours ouvert. Des événements apparemment loin de l’histoire peuvent se révéler intéressants. L’actualité en fourmille !
Il m’est nécessaire d’écrire un peu chaque jour. Une période d’inactivité rend l’écriture difficile.
Le mot de la fin est pour vous :
Je conseille à tout le monde d’écrire, c’est un exutoire et c’est jubilatoire. Donner corps à une histoire, faire vivre des personnages. Peu importe d’être publié ou pas. Il me semble qu’il faut écrire d’abord pour soi. Même si avoir des lecteurs, c’est mieux parce que c’est partager !
Bernard RIVIERE sera présent en dédicace les 13 et 14 mai 2017 au salon du livre de Boen (entre Roanne et St Etienne).
Une réflexion sur “Interview de Bernard RIVIERE”