Informations :
Titre : les fûts du diable
Auteur : Bernard Rivière
Éditeur : La Bouquinière
Nombre de pages : 303 pages
Format et prix : broché 19.50 € / numérique 3.99 €
Date de publication : 29 novembre 2019
Genre : policier
Résumé :
Quel sort s’acharne sur la BIG, importante brasserie industrielle récemment construite ? Des accidents inexpliqués, un meurtre s’enchaînent avec une fréquence surprenante.Une espèce de vagabond inquiétant annonce les évènements à l’avance. Tout oppose Guillaume Fontenod, patron passionné de la brasserie artisanale, à son gendre, patron de choc tout puissant de la BIG, autoritaire et procédurier. Un univers où tout le monde se connait, où des familles se déchirent. Des personnages qui ont tous leurs failles. Le couple Marion Fromentin, commandant de police et Clovis Lhormois, journaliste sont confrontés à une nouvelle énigme. Après la résolution de celle de la mort de Pierre Batand dans “Coup de Bluff”. Une intrigue à rebondissements multiples avec pour cadre les paysages et villages du sud des Monts du Lyonnais : Grammond, Fontanès, Saint Christo-en Jarez et Sorbiers.
Mon avis :
Bernard met en scène pour la seconde fois son couple d’enquêteurs, Marion Fromentin et Clovis Lhormois. Pas de soucis, les romans peuvent tout à fait se lire indépendamment. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait, puisque « Les fûts du diable » est le premier ouvrage de Bernard que je découvre.
Nous allons pénétrer dans l’univers des brasseurs, totalement inconnu pour moi, n’étant pas une grande amatrice de bière ! Le travail de recherche est à souligner, l’auteur serait-il amateur de la boisson ambrée ? La BIG (Brasserie Indépendante de Grammond) est le cadre de catastrophes inexpliquées. Elle est l’extension de la brasserie artisanale « La Gayette », dont le but est d’élargir la gamme proposée grâce à une bouteille révolutionnaire et un tout nouveau concept. De quoi attiser les jalousies…Car les accidents qui s’y produisent depuis quelques semaines ressemblent bien à des actes de malveillance…Qui ? Pourquoi ?
Voilà les réponses aux questions que se posent tous nos personnages. A commencer par Guillaume Fontenod, le fondateur de « La Gayette ». Guillaume est un vieil homme veuf et paraplégique. Une infirmière veille sur lui à plein temps. Cela ne va pas l’empêcher de mener sa petite enquête. Il va nous permettre de comprendre les enjeux de son activité, et de nous montrer le parallèle entre petite brasserie artisanale et grande usine où rendements et profits sont le nerf de la guerre.
J’ai fait la connaissance de Clovis, journaliste free lance, qui vit avec Marion, commandante de police. Ils vont essayer de tirer au clair cette affaire qui s’annonce assez épineuse. Car les personnages gravitant autour de l’usine ont tous une belle partie sombre. A commencer par Denis Janissol, surnommé « Janus ». Qui est cet homme solitaire, cet étranger qui dérange et inspire la peur des habitants ? Même Guillaume dissimule quelque chose. Pourquoi d’ailleurs, a-t-il fait un test de paternité ?
Depuis le prologue qui m’a fait me poser plein de questions et mis l’eau à la bouche, jusqu’à la fin, le rythme est là, les rebondissements et découvertes également. Le tout est parsemé d’humour et de références à de grands enquêteurs tels que Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Miss Marple. J’adore ! Grâce à une plume précise, fluide et agréable, Bernard nous offre une belle enquête, où mensonges, dissimulations, règlements de compte et vengeance ont la part belle.
« Les réseaux sociaux allaient, une fois encore, être le vecteur de propagation virale de rumeurs, d’imprécations, d’accusations soutenues par les rancœurs, les jalousies, les haines. »
Il m’ a juste manqué un petit quelque chose, niveau émotions. Les personnages ne sont pas assez fouillés pour que j’en ressente de l’empathie. J’aurai aimé que l’auteur les décrive plus généreusement, que l’on entre un peu plus dans leur tête. Mais bon, c’est normal, la plume doit gagner en maturité, et cela ne gâche pas du tout la lecture.
J’ai vraiment apprécié cette escapade dans les Monts du Lyonnais, un endroit de mon département d’adoption que je ne connais pas très bien. Bernard, grâce à une belle mise en valeur de la région, m’a donné envie d’aller m’y promener.
Au final, on a une enquête classique mais plutôt bien orchestrée, des personnages certes pas assez poussés mais néanmoins attachants, un suspense présent, un ton juste. Un roman qui se lit vite, un auteur régional que je découvre et que je vais suivre d’un peu plus près ! D’ailleurs, à l’heure où je rédige cet article, je suis plongée dans la suite !
Je remercie Bernard pour cet envoi.
#LesFûtsDuDiable #BernardRivière #LaBouquinière
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : je lis très peu de policiers régionaux. Bernard devrait être présent aux prochaines Boënnales, c’était l’occasion pour moi de découvrir une nouvelle plume.
Auteur connu : j’ai déjà rencontré Bernard aux Boënnales, mais je n’avais encore pas eu l’occasion de découvrir son univers. C’est chose faite ! D’ailleurs, je l’avais interviewé en 2017 : c’est ici.
Émotions ressenties lors de la lecture : un réel plaisir à retrouver ma lecture, un intérêt à découvrir le fin mot de cette histoire, des émotions positives, couplée à une certaine tension provoquée par l’ambiance mystérieuse.
Ce que j’ai moins aimé : le petit bémol niveau personnages.
Les plus : le milieu dans lequel se déroule l’enquête, original, le duo d’enquêteurs, le fait que tout se déroule près de chez moi, les rebondissements.
Une réflexion sur “« Les fûts du diable » de Bernard RIVIERE”