Informations :
Titre : l’art du meurtre
Auteur : Chrystel Duchamp
Éditeur : L’Archipel
Nombre de pages : 272 pages
Format et prix : broché 18 €
Date de publication : 16 janvier 2020
Genre : thriller
Résumé :
Quatre victimes. Et aucun coupable.
Des relations amoureuses sans lendemain. Une mère possessive et intrusive. Des nuits entières à errer. La vie d’Audrey, 34 ans, pourrait se résumer à une succession d’échecs. Seul son métier de lieutenant à la PJ lui permet de garder la tête hors de l’eau.
En ce jour caniculaire de juillet, Audrey et son équipe sont appelés sur une scène de crime. Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement. Son corps a été torturé, mutilé, partiellement écorché, puis mis en scène sur une table dressée pour un banquet. Pour compléter cette vanité, un crâne humain lui fait face : celui de sa défunte épouse, dont la tombe a été profanée quelques jours auparavant.
Audrey et son équipe découvrent rapidement que l’homme est un habitué des clubs sadomasochistes parisiens et que, richissime, il a dépensé sa fortune en achetant des œuvres d’art. Au point de finir ruiné.
Quand un deuxième meurtre est commis dans des conditions similaires, Audrey sait qu’elle fait face à un psychopathe. A elle de plonger dans les milieux interlopes parisiens, des maisons de vente aux clubs SM, pour débusquer ce tueur, dont les méthodes extrêmes n’ont d’égale que son appétit meurtrier.
Mon avis :
Que tous les étudiants inscrits à cette session d’histoire de l’art ouvrent les yeux et respirent à plein poumons, on commence !
Et ça débute fort, c’est le moins que l’on puisse dire. Le premier chapitre vous agrippe, et Chrystel ne va plus vous lâcher jusqu’au dénouement. Vous allez l’avoir, la rate au court bouillon !
Un meurtre sordide, celui de Franck Tardy, mis en scène de façon étrange et troublante. Riche avocat à la retraite, grand amateur d’art, et client assidu d’un club SM. L’enquête est confiée à Audrey Durand, flic tourmentée qui traîne de belles casseroles, dépressive, insomniaque, alcoolique, fuyant sa mère trop collante, c’est un personnage avec qui j’ai vraiment apprécié faire un bout de chemin. Très professionnelle, elle va suivre chaque piste, ne perdant jamais la rage même lorsque l’enquête piétine. Elle est accompagnée de Patricia Levêque, trouvant dans son métier de capitaine de police un échappatoire à une situation familiale compliquée, Alain ou encore Mehdi, tous forment une grande famille d’adoption. Il faut dire qu’ils passent des semaines complètes ensembles pour résoudre leurs enquêtes. Forcément ça tisse des liens.
Le rythme s’accélère lors de la découverte d’un second meurtre où la scène de crime m’a délectée. Oui, je sais, je dois être dérangée quelque part. Mais le concept proposé par Chrystel est, certes terrifiant, mais du point de vue artistique d’une beauté fascinante. Ne cherchez pas, je ne vous dirais rien, va falloir lire le roman pour découvrir cette scène qui restera gravée longtemps dans mon imaginaire.
Car c’est là tout le paradoxe et toute la magie de ce roman. Chaque tête de chapitre nous retourne vers une œuvre d’art, je me suis prise au jeu en allant découvrir un peu plus précisément ces représentations sur Google. Et je me suis régalée. Car le parallélisme entre l’art et les meurtres est totalement passionnant. On entre dans un monde à part, on occulte la cruauté pour ne voir que le talent et l’esthétique. C’est un voyage très troublant et unique.
La plume de Chrystel est légère, fluide, elle nous emmène avec elle à l’intérieur des pages, nous fait pénétrer dans les phrases et les mots. « L’art du meurtre » est un roman qui se vit, quelques heures de lectures fabuleuses dans un monde différent. Le travail documentaire est colossal, j’ai découvert une facette de l’art qui m’était inconnue jusqu’à aujourd’hui. C’était une lecture à la fois enrichissante et divertissante.
Quant à la fin, je l’ai relue 3 fois. Elle m’a achevée ! Net, sans bavure ! Et ça, c’est la cerise sur le gâteau. Ce qui fait que ce roman a été pour moi une lecture délicieuse, savoureuse, sans temps mort, sans accroc, bref, un coup de cœur.
Je recommande ce roman à tous les amateurs d’art, de loin ou de près, mais aussi ceux à la recherche d’une histoire atypique, qui sort totalement des sentiers battus. Foncez, ça vaut le détour !! Attention tout de même car vous ne regarderez plus jamais un tableau de la même manière.
Je remercie les Éditions de l’Archipel et NetGalley pour cette lecture.
#NetGalleyFrance #LARTDUMEURTRE
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : alléchée par la couverture, happée par le résumé, il ne m’en fallait pas plus !
Auteur connu : je connais Chrystel depuis plusieurs années désormais. Je l’avais rencontrée la première fois lors d’une séance de dédicaces pour le roman qu’elle avait écrit à 4 mains avec Sébastien Bouchery.
La seule chronique dispo sur le blog est celle de « La vallée dérangeante » , ses autres romans ont été lu avant l’aventure.
Émotions ressenties lors de la lecture : une large palette d’émotions, c’est le moins que l’on puisse dire ! J’ai été passionnée par l’art présent tout au long des pages, une mine d’informations ! J’ai tremblé de peur face à ce serial killer, j’ai frémis en découvrant son mode opératoire, j’en ai même été bluffée, j’étais impatiente de découvrir la fin de cette histoire, j’ai adoré les personnages.
Ce que j’ai moins aimé : arrêtez de me poser cette question !!!!
Les plus : l’écriture, l’histoire, l’art, les personnages, le rythme, la fin, ce roman est une pépite il a tout pour plaire !
Bonsoir,je tente ma chance et participe volontiers,le polar m’intrigue beaucoup et je serais ravie de me plonger dedans,merci !!!!
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