Informations :
Titre : les disparus de Pukatapu
Auteur : Patrice Guirao
Éditeur : Robert Laffont La Bête Noire
Nombre de pages : 384 pages
Format et prix : broché 19 € / numérique 12.99 €
Date de publication : 13 février 2020
Genre : polar noir azur
Résumé :
Pukatapu, c’est un paradis de sable blanc, de corail et de cocotiers perdu dans le Pacifique, à des milliers de kilomètres de Tahiti. Le long de ses eaux turquoise, une poignée de maisons colorées abritent quinze hommes, neuf femmes et, étrangement, pas un seul enfant.
Lilith, photographe, et Maema, journaliste à La Dépêche de Papeete, y effectuent un reportage sur les conséquences du réchauffement climatique. Elles croient avoir trouvé l’éden, jusqu’au jour où, sur la plage, Lilith découvre une petite main coupée.
Mais sur l’îlot, nulle trace d’un cadavre et personne ne manque à l’appel…
Lilith et Maema, le duo d’enquêtrices le plus attachant du pacifique.
Mon avis :
« Les disparus de Pukatapu » est le second tome mettant en scène notre duo, Lilith, photographe pigiste de 27 ans, et Maema, journaliste culturelle de 37 ans. Si vous n’avez pas lu le premier, ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas gêné quant au déroulé de l’histoire, mais par contre, vous aurez loupé des moments de vie de nos personnages. Je vous conseille donc quand même de rattraper votre retard, vous ne le regretterez pas !
Nous retrouvons Lilith et Maema à Pukatapu, petit îlot perdu dans le Pacifique, atoll fictif posé sur l’océan. Elles font un reportage sur les conséquences de la montée des eaux dues au réchauffement climatique. D’ailleurs elles attendent un chercheur de l’IFREMER qui va leur apporter l’aide technique et le point de vue scientifique dont elles ont besoin pour boucler leur article. Le cadre est toujours aussi idyllique, comme dans le premier volet, la plage de sable fin borde le lagon bleu turquoise, les cocotiers apportent un peu d’ombre, les fleurs de tiaré embaument l’air. On s’y croirait !
L’auteur ne passe pas dix chapitres pour planter le décor, c’est un fait ! Nous entrons dans le vif du sujet rapidement, et j’aime être happée par l’intrigue dès le départ. Lilith va trouver une main coupée sur la plage. D’où vient-elle ? A-t-elle dérivée depuis longtemps ? Et surtout à qui appartient-elle ?
Lilith et Maema vont mener l’enquête, qui ne sera pas de tout repos, vous vous en doutez ! Car dans cette communauté isolée de tout, les langues ne se délient pas facilement. La radio est le seul moyen de communication avec le monde extérieur, une goélette apporte le ravitaillement, mais au vu du nombre de passage mensuel, il ne faut pas oublier de commander de la farine, c’est clair ! Les investigations de notre duo vont déséquilibrer le groupe.
Les traditions et croyances ancestrales sont bien présentes, j’ai adoré les découvrir au fil de la lecture. Voilà la caractéristique intéressante du polar « noir azur ». Le lecteur s’imprègne d’une autre culture, d’un cadre d’enquête exceptionnel en total contrepied des standards (ça fait du bien de sortir de Paris ou d’une grande mégalopole étrangère !). Nos protagonistes sont deux femmes, et qui n’appartiennent pas au milieu policier de surcroît. Une bouffée d’oxygène de plus !
La plume est toujours aussi légère qu’un pétale de tiare-aute. Une écriture bleu turquoise, certes, mais qui ne fait pas dans la dentelle et met à mal le lecteur. La construction est solide, nette et sans bavure, en respectant tous les codes des polars classiques. Deux affaires se déroulent parallèlement, deux sujets graves sont développés (vous en connaissez déjà un, il s’agit du réchauffement climatique, pour découvrir le second…il vous faudra lire le roman😉 ). Cela permet de réfléchir sur les conséquences non évaluées des actes humains, j’avoue que cela m’a fait frémir.
Nos personnages se développent encore un peu plus, Lilith et Maema deviennent nos copines, on s’attache à elles. J’aurai aimé fouiller davantage leur passé, mieux découvrir le parcours de vie qui les ont façonné. Une belle perspective pour Maema se dévoile à la fin, c’est touchant !
Le glossaire est appréciable pour comprendre tous les termes évoqués. Quand je vous parlais d’immersion, je ne plaisantais pas, le lecteur en ressort formaté ! J’ai failli partir bosser en paréo (je rigole mais en tous cas, c’est appréciable de voir autre chose !)
Et la phrase qui tue à la fin du roman : « Le tiaré noir » paraîtra en 2021, troisième enquête de Lilith. Et comment j’attends moi ????? Je serai au rendez-vous, c’est clair !
Je remercie les Éditions Robert Laffont et NetGalley pour cette lecture rafraîchissante et totalement dépaysante.
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’attendais avec impatience la suite des aventures de Lilith ! je n’ai pas lu le résumé, je me suis plongée dans ce roman les yeux fermés.
Auteur connu : j’ai découvert Patrice avec « Le bûcher de Mooréa », et sa couverture intrigante. Il sera présent aux Quais du Polar le mois prochain, j’ai hâte de pouvoir le rencontrer !!
Émotions ressenties lors de la lecture : une curiosité avide ! Un enchantement de retrouver ce cadre si magnifique, partir là-bas m’ a enivré et apporter un sentiment de liberté. Niveau enquête, j’ai ressenti toute la tension présente en ces lieux, j’ai révoltée par le comportement que peut avoir l’Homme, face à ses congénères ou son environnement.
Ce que j’ai moins aimé : voyons voir….refléchissons….
Les plus : le lieu ! L’intrigue, passionnante, nos deux personnages, la team féminine au top, les sujets exposés.
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