Informations :
Titre : la chienne
Auteur : Pilar Quintana
Éditeur : Calmann Lévy
Nombre de pages : 128 pages
Format et prix : broché 17 € / numérique 11.99 €
Date de publication : 19 août 2020
Genre : littérature étrangère
Résumé :
« Comme elle ne savait pas où mettre la chienne, elle la posa sur sa poitrine. Elle se logeait parfaitement dans ses mains et sentait le lait. Une envie terrible de la serrer très fort et de pleurer s’empara d’elle. ».
Sur la côte pacifique colombienne, entre océan déchaîné et jungle menaçante, vivent Damaris et son mari pêcheur dans un cabanon de fortune. Elle est mélancolique, mais ce n’est pas dû à sa vie démunie : Damaris n’a jamais réussi à tomber enceinte et elle en souffre de plus en plus. Alors quand sur un coup de tête elle adopte un chiot, l’animal devient une source infinie d’amour qu’elle va choyer sans relâche dans leur univers si hostile. Mais un jour, la chienne disparaît, plongeant Damaris dans un immense désarroi.
Une exploration féroce et bouleversante du désir maternel. Une lecture choc qui dépayse autant qu’elle bouscule.
Mon avis :
Le roman court serait-il à l’honneur en cette rentrée littéraire ?
Nous voilà partis pour la Colombie, sa jungle, ses pluies tropicales, ses inondations, ses vautours, ses fourmis noires et ses moustiques. L’océan ne sert ici qu’à happer les pauvres âmes qui s’approchent de lui d’un peu trop près, pour mieux les recracher quelques semaines plus tard. Portrait pas très idyllique de ce pays…
Damaris vit avec son mari Rogelio dans une cabane modeste. Il est pêcheur et elle domestique. Ils n’ont jamais pu avoir d’enfants, malgré les nombreuses consultations de guérisseurs et autre chamanes. Aussi, lorsque l’opportunité d’adopter un chiot se présente, Damaris n’hésite pas une seconde. Elle va s’occuper de cette chienne comme de son enfant. La relation sera fusionnelle, jusqu’au jour où la chienne, adulte, fugue régulièrement dans la jungle, et revient gestante. Damaris ne va pas supporter cela, et son amour va se transformer peu à peu en haine.
Il faut savoir que l’auteure a été victime de violences conjugales. Ce récit est comme un exutoire, cela se ressent dans les mots, il a été écrit avec les tripes. L’ambiance est extrêmement noire, Damaris naviguant sans cesse sur la corde raide, pouvant basculer à tout moment d’un côté ou de l’autre. Si la douleur de Damaris était un tant soit peu reconnue par son entourage, cela aurait sans doute été différent.
La plume est tranchante, brutale, elle retranscrit parfaitement les émotions. Les thèmes de la maternité, des illusions brisées, des relations humaines ou encore de la pauvreté sont détaillés avec beaucoup d’humanité et de sensibilité, mais également sans aucun filtre. C’est dur, réaliste, avec une charge émotionnelle très forte.
La fin m’a secouée et bouleversée. Je n’en ai pas été surprise, je l’attendais, mais il n’empêche qu’elle m’a laissé un goût amer.
Un roman court en nombre de pages mais riche en terme de sensations. Je vous le conseille !
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : j’avais repéré ce titre dans les sorties de chez Calmann Lévy et j’avais envie de découvrir comment cette auteure allait nous emmener avec elle dans ce thème douloureux.
Auteur connu : une belle découverte !
Émotions ressenties lors de la lecture : j’ai ressenti le chagrin, la frustration, la déception de Damaris de ne pas pouvoir avoir d’enfant. C’est terrible pour une femme. La situation de la Colombie m’a également beaucoup touchée.
Ce que j’ai moins aimé : trop court ! J’ai vraiment du mal avec ce type de romans.
Les plus : la plume, la construction, les émotions qui transpirent des pages, la fin.
J’hésite…. merci pour ton avis.
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Je n’ai pas été voir les autres avis. C’est quoi qui te fait hésiter ?
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