Informations :
Titre : doucement renaît le jour
Auteur : Delphine Giraud
Éditeur : Fleuve Éditions
Nombre de pages : 368 pages
Format et prix : broché 18.90 € / numérique 3.99 €
Date de publication : 14 janvier 2021
Genre : littérature générale
Résumé :
Connie, jeune femme au caractère bien trempé, a réalisé son rêve de devenir fleuriste et gère sa boutique d’une main de maître. Mais le jour où elle découvre une ancienne photo d’elle à côté d’un petit garçon, toutes ses certitudes s’effondrent. Qui est cet enfant ? Acculé, son père lui avoue qu’il s’agit de Mat, son petit frère. Victime d’un accident à l’âge de deux ans, il est resté tétraplégique et communique peu avec le monde extérieur. Connie l’a effacé de sa mémoire. Emportée par son désir de connaître son frère et de rattraper le temps perdu, elle oublie alors une question essentielle : pourquoi ses parents ont-ils préféré lui cacher la destinée de Mat pendant si longtemps ? Elle ignore encore ce qu’il en coûte de remuer le passé…
Mon avis :
Préparez vos mouchoirs ! Installez-vous confortablement, vous allez passer quelques heures de lecture bien emmitouflés dans une bulle.
Une bulle de senteur et de couleurs, tout d’abord. Connie, notre personnage, travaille comme fleuriste. Elle possède depuis sept ans sa propre boutique, « L’Amapola » (coquelicot en espagnol), et adore son travail. Le lecteur est embarqué dans les bouquets, les couleurs et les fleurs a associer, les parfums, un vrai bonheur ! L’auteure met en avant le côté artistique et créatif de ce métier, j’ai juste eu envie de faire une reconversion professionnelle !!
Une bulle d’émotions ensuite, car Connie, suite à un accident avec un vététiste, va voir sa mémoire lui jouer des tours, faisant ressurgir des souvenirs enfuis et oubliés depuis son enfance. Connie va fouiller, à la fois dans son esprit et dans la maison familiale et découvrir le terrifiant secret que son père lui cache : elle a un frère cadet, Mat, qui a été victime d’un terrible accident à l’âge de deux ans, le laissant tétraplégique.
Notre cerveau peut occulter un traumatisme trop violent en effaçant des pans de mémoire entiers. Connie en a fait les frais. Elle souhaite comprendre pourquoi elle a oublié l’existence de Mat, qu’elle chérissait pourtant comme une petite maman. Elle va plonger dans son passé, revivre sa relation compliquée avec Helen, sa mère, dépressive, absente, submergée, ne sachant gérer ce deuxième enfant non désiré et capricieux. La dépression post-partum et ce que ressent Helen est très bien documenté et expliqué. Cette maladie est encore trop peu avouée, et pourtant, nombreuses sont les mamans qui en souffrent en silence.
Phil, le père de Connie, qui, autant était absent pour son foyer avant l’accident, va porter à bout de bras tout ce petit monde dans leur vie d’après. Rendant visite au petit Mat, s’occupant du mieux qu’il peut d’Helen, de Connie, à qui on ne mentionne plus le garçonnet et l’accident. Pourquoi ? Quel sombre secret dissimule encore Phil ?
Connie va renouer avec Mat, qui vit dans un centre spécialisé. Le jeune homme ne parle pas, la communication ne sera pas évidente, mais Connie souhaite rattraper le temps perdu, pour se dédouaner de la culpabilité qu’elle sent poindre au fond de son esprit ? Pour tenter de raviver les souvenirs et faire apparaitre toutes les pièces du puzzle de sa vie ? Pour pouvoir aimer à son tour, elle, la célibataire endurcie ? On se rend vite compte que les conséquences d’un tel drame sur la vie de Connie sont loin d’être anodines.
Une formidable histoire sur les relations humaines, qui m’a fait penser à « Avant toi » de Jojo Moyes. Un roman bourré d’émotions, de douceur malgré les sujets. La plume est extrêmement délicate, liquoreuse, passionnée. Le récit navigue entre passé et présent pour nous bercer. C’est une lecture calme en apparence mais qui vous bouleversera. C’est bourré de réflexions un brin philosophiques sur la vie, l’existence, une introspection sur notre manière de voir la vie.
Les personnages gravitant autour de Connie ont tous une belle consistance Je me suis attachée à chacun d’eux, de Mat, avec sa joie de vivre et sa hargne, à Babeth, dévouée pour le jeune homme, mère de substitution, en passant par David, Janelle ou encore Firmin. Alors, lui, c’est la touche de fantaisie, d’humour, la soupape du lecteur (mais aussi de Connie), il apporte de la fraîcheur et de l’insouciance au récit.
Le dénouement m’a laissé un goût amer. Je ne peux vous en dire plus, mais il m’a déconcerté. J’ai été surprise, car je ne m’attendais tout de même pas à une telle révélation.
L’auteur a intégré un petit clin d’œil à son précédent roman « Six ans à t’attendre », que je n’ai pas lu, mais je pense me laisser tenter !
La couverture est magnifique, il faut le souligner, elle est l’œuvre de François Lamidon, graphiste.
« Il n’y a pas de hasard dans la vie. Que des signes, disséminés çà et là, qui montrent le bon chemin. »
« Aujourd’hui est un jour spécial. Je suis en train de vivre un très grand « petit bonheur ». »
Un roman tout en finesse et riche en émotion (les larmes n’étaient pas loin…), que je vous conseille !
Je remercie NetGalley et Fleuve Éditions pour cette lecture.
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En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture ! Quelle beauté ! J’ai quand même lu le résumé ensuite !!
Auteur connu : « Doucement renaît le jour » est le second roman de Delphine. Une très belle plume que je découvre !
Émotions ressenties lors de la lecture : beaucoup de peine face à ce drame, cet accident malheureux, ce choix fait par les parents de cacher l’existence de Mat à Connie. De la tristesse face à Helen et sa dépression, sa solitude. De l’empathie pour Mat et ses compagnons du centre, dont la volonté de vivre malgré tout donne une belle leçon de vie. De l’amusement lors des passages avec Firmin.
Ce que j’ai moins aimé : RAS
Les plus : la plume ! La manière de raconter ce récit fort, les émotions qui en découlent, les personnages.
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