« Sur le fil » de Dominique DEJOB

Informations :

Titre : sur le fil

Auteur : Dominique Dejob

Éditeur : Ex æquo

Nombre de pages : 193  pages

Format  et prix : broché 17 € / numérique 3.99 €

Date de publication : 15 novembre 2020

Genre : littérature générale

Résumé :

Pierre, Nicolas, Gilbert et Sophie ne se connaissent pas. Le 15 novembre 1999, le hasard les réunit à bord d’un Airbus. Ce vol bouleverse à jamais leurs vies respectives. Désormais, Sophie ploiera sous le poids d’un secret trop lourd à porter, et une cruelle rumeur frappera Nicolas. Quant à Gilbert et à Pierre, l’un devra enfin s’affirmer, le second, se confronter à un amour contrarié. Ainsi, la vie des uns et des autres ressemblera alors à la périlleuse traversée du funambule sur un fil ténu. Tiendront-ils tous l’équilibre jusqu’au bout de leurs épreuves ?

Les années se succèdent, durant lesquelles les destins de nos personnages se croisent, se perdent et se mêlent à nouveau. De fil en aiguille, la trame de l’intrigue les emmène finalement à coudre ensemble le dernier point du récit. Mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ?

Selon le proverbe, « La vie ne tient qu’à un fil ». Mais, pour ces quatre là, ce fil sera-t-il de ceux qui résistent ou de ceux qui cassent ? Sera-t-il celui qui recoudra les blessures ou bien celui qui les laissera s’effilocher ?

Mon avis :

Heureusement que je n’ai pas lu ce roman il y a un an ! Je me préparais à prendre l’avion pour aller à New York. Et pour moi, l’avion est synonyme d’une boîte à sardine qui vole à 10 000 mètres d’altitude…J’avoue que je n’y suis pas rassurée et je le suis encore moins après cette lecture…

Novembre 1999. Nicolas, 11 ans tout juste, prend l’avion seul, sous les bons soins des hôtesses de l’air. Il fait le trajet Lyon / Strasbourg. Similitudes avec moi, qui prenait l’avion toute seule lorsque j’étais gamine. Mon trajet, c’était Luxembourg ville / Nice. Aller et retour pour passer les vacances dans le sud. Dans l’avion, Nicolas sympathise avec Suzanne, une gentille petite mamie qui va l’initier au tricot pour lui faire passer le temps.

Il y a aussi Claire et Sophie, les deux amies qui partent en cure ensemble, Pierre, conférencier, Gilbert, prof de maths. Ils vont partager le temps du vol et bien plus encore….Lorsque l’avion se crashe non loin de son point d’arrivée, en pleine nuit, c’est encore Suzanne qui réconfortera Nicolas et l’aidera durant la longue attente avant que les secours n’arrivent. Le crash, terminus pour la majorité des passagers, virage à 180 degrés dans la vie de sept autres. Comment survivre ? Trouver la force nécessaire pour continuer sa vie, sans céder à la culpabilité de s’en être sorti ?

Nicolas, outre les blessures morales, invisibles, mais pourtant bien réelles, portera également un stigmate physique qui l’empêchera de vivre pleinement des relations avec les autres. Comment ne pas ressentir de la pitié et de la compassion face à quelqu’un défiguré ? Les existences des survivants vont se croiser, les fils de leur vie s’emmêler, chacun tentant de refermer la blessure comme il peut.

Ce roman se déguste, c’est un voyage au cœur des embuches de la vie qui nous construisent, nous détruisent parfois. Dix ans après l’accident, nous retrouvons quatre survivants. Dominique nous livre une analyse poussée, non seulement sur la résilience, mais également sur les relations humaines, puisque Nicolas, s’installant comme élagueur-grimpeur dans un petit village de la Loire, devra faire face aux cancans, à la rumeur ; dans ces petits bourgs, un étranger est toujours mal venu et la méfiance est règle d’or.

Le personnage de Nicolas m’a énormément touchée. J’ai aimé la manière dont il a réussi à se sortir de ce traumatisme, sa douceur, son caractère gentil (trop peut-être…). Les autres personnages m’ont moins désarmée. Sophie, sa dépression et sa descente aux enfers, m’a agacée, moi qui suis plutôt du genre battante, j’avais envie de la secouer. Jusqu’à ce que je découvre le secret qu’elle a enfoui au plus profond d’elle. Dominique chouchoute le lecteur avec des personnages évoluant au fil du récit, ce qui est hyper agréable.

La découverte du métier de Nicolas s’est révélée passionnante, apportant il faut bien l’avouer, un peu d’air à ce récit oh combien émouvant. Autres bouffées d’oxygène en cours de lecture : des apartés concernant le fil de la vie (Damoclès et son épée, de fil en aiguille, le fil du destin, etc).

Une plume vivante, délicate et fine, un roman plein de surprises, de rebondissements que je vous conseille chaudement.

Je remercie Dominique pour cette belle lecture.

#DominiqueDejob  #SurLeFil #Exæquo

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure !!

Auteur connu : une « rencontre » par le biais d’une amie commune. Des échanges sur FB réguliers, la découverte de son premier roman  « Les petits vieux dans l’arbre » . Dominique vit non loin de chez moi, j’espère la rencontrer en « vrai » bientôt !

Émotions ressenties lors de la lecture : de l’angoisse, de la peur, de l’espoir lors du crash, puis de l’admiration, de la compassion, de la fierté également en voyant ce qu’est devenu Nicolas. Beaucoup d’empathie.

Ce que j’ai moins aimé : déjà fini ??? 😭

Les plus : la plume, l’histoire, qui fait penser au crash du Mont St Odile, lui donnant une dimension encore plus réelle, les personnages, la thématique de la résilience.

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