« Me reviendras-tu mon Antonin ? » d’Olivier VACHER

Informations :

Titre : me reviendras-tu mon Antonin ?

Auteur : Olivier Vacher

Éditeur : auto édition

Nombre de pages : 293 pages

Format  et prix : broché 20 €

Date de publication : novembre 2016

Genre : roman historique

Résumé :

Poète et peintre de l’incertitude avant tout, j’ai voulu retranscrire sous une autre forme le parcours héroïque de mon arrière grand-père. Rendant avec justesse hommage aux braves qui ont connu l’horreur dans chaque combat. Pour que le XIXème siècle n’oublie pas comment nos racines ont été semées. Cent années plus tard, découvrez la première guerre mondiale dans une toute autre vision. Ni un roman, pas même une autobiographie, ce livre est au-delà.

Mon avis :

Un roman à lire absolument ! Pourquoi ? Parce que c’est un formidable témoignage de ce qu’ont vécu nos soldats lors de la Première Guerre Mondiale. D’ailleurs, ma fille l’a étudiée cette année au collège et je vais lui faire lire « Me reviendras-tu mon Antonin ? ».

Antonin Vacher, petit dernier d’une fratrie de six enfants, seul garçon, est né en 1898. En 1917, il a dix huit ans et bien évidement, sa lettre de mobilisation arrive. Antonin est l’arrière grand-père de l’auteur. Olivier va prendre le « Je » pour raconter l’histoire de son aïeul. Et cela va rendre le récit poignant et immersif. Antonin va quitter son Saint-Etienne natal pour l’innommable. La vie dans les tranchées va s’organiser. La recherche d’un équilibre dans le déséquilibre va pousser des hommes ordinaires à continuer de vivre, à s’adapter et parfois à s’habituer aux conditions de vie au front. Si au départ, pour Antonin, la tranchée est avant tout un abri lui permettant de se protéger, il va vite se rendre compte qu’elle est aussi un lieu de vie quotidienne et de socialisation. Le jeune homme va créer des liens avec ses camarades, même s’ils restent précaires et instables dans un environnement où la mort, cette faucheuse infatigable, rôde et semble inexorable.

Le lecteur sombre avec Antonin dans cette guerre qui sera une boucherie indigne de l’humanité. La plume d’Olivier reste poétique (on ne se refait pas je crois !), et heureusement !! Car c’est avec énormément de délicatesse, d’un peu de retenue, et d’une bonne dose de sensibilité qu’il décrit les combats. Au milieu de la désolation, des hommes, bien souvent tout juste sortis de l’adolescence, tentent de survivre, au milieu du sang, des plaies, de la poussière. L’ennemi est partout, il n’est pas seulement allemand, il s’insinue aussi dans la vie quotidienne, sous la forme de rats et de poux.

Antonin va devoir faire face à des émotions et des sensations contradictoires, ainsi qu’à la présence permanente de la peur. Il va mûrir plus vite que prévu. Sa famille, sa mère, ses sœurs seront son accroche pour tenter de revenir entier. Ou comment, à 18 ans, le destin bascule et la douceur de vivre fait place à la guerre et à la peur.

« Au bout de quelques minutes, on me donne l’ordre de tirer sur un morceau de je ne sais trop quoi déposé plus loin. Peut-être pour vérifier mon adresse. La trajectoire de mon tir est partie dans la bonne direction, j’ai perforé par cette action mon adolescence en assassinant le petit garçon en moi. Je suis devenu un homme sans en tirer aucune fierté. »

Olivier n’oublie pas de redorer le blason des animaux qui ont participé aux combats, et qui apparaissent très peu dans les livres d’Histoire. Les chevaux ont payés leurs tribus eux aussi. Les lignes téléphoniques hors services, ce sont les pigeons voyageurs qui permettaient de relayer l’information, mais également, de transmettre et de recevoir les courriers des familles, de permettre aux mots de s’échapper de l’enfer.

Des photos d’époques illustrent le tout, rendant l’ouvrage complet. Olivier a écrit ce livre avec son cœur, cela s’en ressent tout au long de la lecture, ajoutant une très belle intensité émotionnelle.

« Personne ne croise le regard de l’autre, chacun est conscient d’avoir survécu une journée de plus. En sursis, nous ne sommes pas grand-chose et cette journée vient de marquer d’une pierre noire mon esprit. »

Que nous reste-t-il aujourd’hui de tous ces sacrifices ? Ne les oublions pas.
Un livre à lire et à faire lire aux jeunes générations pour que ces poilus n’aient pas combattus pour rien.

Je remercie Olivier pour cette très belle lecture.

#mereviendrastumonAntonin     #OlivierVacher

me reviendras tu mon antonin 6339846665613475054..jpg

En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : il y a des sujets d’histoire qui m’intéressent beaucoup, et la Première Guerre Mondiale en fait partie. 

Auteur connu : Olivier a participé à deux éditions des Boënnales. J ‘ai découvert sa plume avec « Écrits, noir sur blanc ».

Olivier Vacher

Boënnales édition 2019.

Émotions ressenties lors de la lecture : peur, révolte, tristesse, angoisse, espoir, admiration, les émotions sont diverses, variées et nombreuses. Un livre qui prend aux tripes, indéniablement.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : la construction, l’émotion, la plume, les photos.

Une réflexion sur “« Me reviendras-tu mon Antonin ? » d’Olivier VACHER

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s