Titre : Le livre des sœurs
Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 198 pages
Formats et prix : broché 18,90 € / numérique 12,99 €
Date de publication : 17 août 2022
Genre : littérature générale
« Les mots ont le pouvoir qu’on leur donne »
RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022
J’aime me plonger dans un roman d’Amélie. Malheureusement, ses dernières parutions ne m’intéressaient pas du tout, cela fait plusieurs années que je fais l’impasse de cette auteure pourtant incontournable des rentrées littéraires. On ne peut pas dire que le résumé de ce nouveau bébé donne une piste ! Je me suis donc fiée à ce titre « Le livre des sœurs ».
Le couple formé par Nora et Florent est on ne peut plus fusionnel. La lune de miel dure, dure, dure. Lorsque la petite Tristane vient au monde, Nora se demande que faire de ce bébé, cette petite chose fragile qui risque de déséquilibrer son couple. Le manque d’amour va faire de Tristane une enfant différente, qui a vite compris qu’avec ses parents, elle devrait faire le moins de bruit possible. Tristane est surdouée. Elle apprend à lire seule, est en avance sur son âge. Est-ce pour cela qu’elle a des pensées bien matures ?
Lorsque naît sa sœur, Laëtitia, Tristane a 5 ans. C’est elle qui va s’occuper du bébé, tissant des liens maternels avec elle. La relation fusionnelle entre les deux sœurs en deviendra même malsaine. Les parents, eux, filent toujours le parfait amour, sans plus se soucier de leur progéniture.
« Papa et maman sont très gentils, mais ils préfèrent jouer ensemble, ils n’aiment pas les jeux des enfants, ils ont des drôles de jeux de grands, ils n’ont jamais été des enfants, nous ne serons jamais des grandes… »
Mon cœur de mère s’est serré presque durant toute ma lecture (heureusement que « Le livre des sœurs » ne faisait pas 500 pages, je ne sais pas si j’aurai tenu le coup !). Nora m’a révoltée avec son comportement totalement égoïste et puéril. A quoi bon faire des enfants si c’est pour les délaisser ? Elle n’a pas du tout l’instinct maternel, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le parcours de Tristane m’a beaucoup émue. Le pouvoir des mots va la construire, en effet, entre son père qui lui ordonne de ne pas pleurer, et sa mère qui la qualifie de petite fille terne.
« Les autres sœurs, elles ne s’aiment pas autant que nous. Les autres parents, ils ne s’aiment pas autant que les nôtres. »
Un roman « A la Amélie ». On y retrouve sa plume si particulière, son style reconnaissable, sa fantaisie, sa propension à étirer à l’extrême les relations familiales. Ca se lit vite, en une fois, une bulle littéraire différente de tout ce que l’on peut rencontrer.
Mais avec « Le livre des sœurs », j’ai été un peu déçue. J’ai trouvé que l’ensemble manquait de substance, d’énergie. Pour moi, ce fut une lecture creuse. Comme je le disais plus haut, j’ai été outrée par le comportement de Nora, mais à part cela, les émotions n’ont pas été au rendez-vous.
Je n’en garderai pas un souvenir mémorable….Si vous avez lu « Le livre des sœurs », qu’en avez-vous pensé ?
« Petite fille terne : c’était sans espoir. Une petite fille grosse peut mincir. Une petite fille laide peut embellir. Que peut-il arriver à la petite fille terne ? Comment son absence d’éclat pourrait-elle s’inverser ? »
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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteure et le titre, promettant une dissection familiale.
Auteur connu : j’ai lu plusieurs de ses romans, cliquez ici pour retrouver les chroniques correspondantes. J’ai eu la chance de la rencontrer aux Quais du Polar en 2016.
Émotions ressenties lors de la lecture : colère, révolte.
Ce que j’ai moins aimé : trop court ! Donc pas assez creusé. Pourtant, il y avait de quoi développer sur ce sujet.
Les plus : la plume, le style, les relations fraternelles.
Si je suis une âme sensible : aucun soucis.
J’avais lu Amélie Nothomb à l’époque de « Stupeur et tremblements » et j’avoue qu’à l’époque, je n’avais pu comprendre ce qui avait bien pu causer tant d’enthousiasme, tant d’emphase pour cet auteur dans les cercles littéraires. Si ce n’était pas totalement nul, ça ne méritait aucunement les éloges qu’Amélie Nothomb avait pu recevoir et qui n’ont jamais cessé depuis. Amélie Nothomb, c’est la preuve qu’un bon réseau peut faire des miracles. Tant mieux pour elle et tant pis pour la littérature et sa richesse.
Je n’ai depuis ni lu (et encore moi acheté) le moindre ouvrage d’elle et merci Sonia, de confirmer que j’ai bien fait.
Je n’aime pas critiquer un livre ou un auteur parce que je n’ai pas le talent d’en écrire un… mais Amélie Nothomb, c’est – et ça n’engage que moi – surtout une remarquable arnaque littéraire et un modèle marketing intéressant à étudier.
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Merci pour ton commentaire Laure.
Le premier roman d’Amélie que j’ai lu l’a été bien avant l’aventure du blog. Court, mais intense en émotions. Et depuis quelques années, les romans d’Amélie sont toujours aussi courts, mais plats, et les émotions ne sont plus autant au rendez-vous. C’est dommage car j’aime bien son style que l’on ne rencontre chez personne d’autre.
On a vraiment l’impression, comme tu le dis si bien, qu’elle est devenu un objet marketing. C’est souvent le cas avec les auteurs reconnus, et c’est bien regrettable. Je te souhaite une belle fin de journée.
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Cela fait quelques années que je ne lis plus Amélie Nothomb, dont j’aimais pourtant beaucoup les livres quand j’étais plus jeune. J’ai été trop souvent déçue depuis ces dix dernières années, alors j’ai arrêté les frais (dans les deux sens du terme 😁). Je préfère me souvenir de ceux que j’ai adorés, comme Stupeur et Tremblements, que j’ai lu, relu et rerelu un nombre incalculable de fois.
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