Résumé :
Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, en quatre jours et trois nuits…
Un suspense renversant et bouleversant.
« – Qu’est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
– Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l‘essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l’un d’eux, l’un d’eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les yeux. Il demanda encore :
– Qui l’a lancé, ce sortilège ?
– Vous. Moi. La terre entière. Personne n’est innocent
dans cette affaire. »
Mon avis :
En général, j’aime beaucoup les livres de Bussi. Je n’ai pas encore tout lu de lui, certes, mais à chaque fois, j’ai pris plaisir à plonger dans ces atmosphères différentes.
Mais là, la mayonnaise n’a pas pris. Je n’ai pas adhéré à cette histoire.
Le récit en lui-même, tout d’abord. C’était plat, j’ai trouvé le rythme trop lent, beaucoup trop lent. Bon, après, c’est le style de l’auteur. Peut être est ce moi qui ai changé ? Il est vrai que j’apprécie les livres qui filent à 200 à l’heure, qui ne vous laisse pas respirer.
Mis à part le rebondissement aux 2/3 du livre, où j’ai dit « oh la vache, joli, il fallait y penser », le reste, c’était un long fleuve tranquille. Bon Ok, jusqu’à la fin, où j’ai quand même été bluffée.
L’histoire des migrants, sujet très actuel, était intéressante, très bien documentée, les émotions sont là, et nous obligent à une prise de conscience.
Les personnages sont touchants, l’histoire de Leyli, malienne, installée en France avec ses 3 enfants, qui tente de s’en sortir coûte que coûte, est bouleversante. Le récit de son enfance et des conditions de son arrivée en France font frémir. Toute l’horreur des hommes se retrouve dans ce qu’elle a vécu.
Les personnages secondaires sont tout autant intéressants. Les enfants de Leyli, Tidiane, Alpha et Bamby, le gérant de l’hôtel ou encore Petar Velika, le commandant de police. Tous ont leur place et leur importance.
J’ai donc bien adhéré à toute la partie migrants, passé et présent de Leyli, et les révélations qui en ont découlé. C’est l’enquête policière qui m’a le plus perturbée. A certains moments, je me demandais ce qu’elle faisait au milieu de tout ça. Au départ, j’étais intriguée par le mode opératoire. Pourquoi tant de souffrance infligée à la victime ? Quel était le rapport avec cette association qui venait en aide aux migrants ? Quel était le but de cette prise de sang avant la mise à mort ? C’est là où j’ai été déçue. Je n’ai pas été convaincue par le pourquoi du comment. Trop tiré par les cheveux à mon goût.
Une lecture donc mitigée, je vais rencontrer l’auteur à Sang d’encre à Vienne dans une semaine, j’aurai de quoi discuter avec lui !
C’est vrai que le style de Bussi est plutôt lent mais moi ça ne m’avait pas dérangée. Je suis tombée dans son panneau !
J’aimeJ’aime