Informations :
Titre : surface
Auteur : Olivier Norek
Editeur : Michel Laffon
Nombre de pages : 424 pages
Format et prix : broché 12.99 € / numérique 19.95 €
Date de publication : 4 avril 2019
Genre : thriller
Résumé :
Ici, personne ne veut plus de cette capitaine.
Là-bas, personne ne veut de son enquête.
Mon avis :
Attention, les lecteurs ! Ce roman a été un coup de cœur pour moi.
Noémie Chastain, chef de groupe aux stups, dirige une banale interpellation au domicile d’un dealer. Ça tourne mal, et elle se prend une balle en plein visage. Sauvée in-extremis, les séquelles, tant physiques que morales vont être énormes. Défigurée, abattue, incapable d’affronter la réalité et son nouveau visage, sa « gueule cassée », elle va voir sa personnalité changer pour se protéger. Tronquer son prénom comme son visage, Noémie va devenir No. Comment ne pas aimer un tel personnage ? Ressentir tellement d’empathie pour elle qu’on a envie de la prendre dans nos bras pour la consoler ? D’autant qu’elle va être mise au placard du Bastion et envoyée en Aveyron pour pondre un rapport.
Sauf que ce petit village tranquille cache bien des secrets, enfouis avec l’ancien village, sous l’eau du barrage hydraulique, construit 25 ans auparavant. Un corps d’enfant qui refait surface, et No va trouver l’enquête qui va lui faire ressortir la tête de l’eau. Sa thérapie, la voilà ! Le côté psychologique de No est bien fouillé, on entre dans les détails, on va suivre sa progression pas à pas. Si vous aimez les personnages complexes qui évoluent, vous allez être servis !
Les chapitres, surtout lors de la première partie, sont hyper courts, imprimant un rythme de dingue ! J’ai rarement lu un page turner aussi addictif. Même si on ne peut pas parler de page turner dans sa pure définition, car l’intrigue met pas mal de temps à se mettre en place, toute la partie concernant le combat de Noémie nous permet de patienter avant d’entrer dans le vif du sujet. Une fois commencé, je n’ai pas pu décrocher. J’ai tout oublié, mari, gosses, besoins vitaux. J’étais dans une bulle de lecture, sans aucune envie d’en sortir, et Dieu que c’est bon ! S’imprégner de l’histoire, des personnages, de l’écriture. Ne faire qu’un avec le livre. Du pur bonheur !
Un cold case implacable, qui scotche le lecteur, l’embourbe, dont il ne peut se détacher. Le titre, si révélateur, c’est bien sous la surface que se cache le plus important, que ce soit sous le physique, ou les apparences. Et si No doit faire appel à la Brigade Fluviale pour faire avancer son enquête, ce n’est pas pour rien. Contraignant le lecteur à battre le record mondial d’apnée par la même occasion.
J’ai adoré les clins d’œil aux copains auteurs, même si leurs sorts n’étaient pas très enviables, cela m’a bien fait rire.
Tout s’enchaîne, tout s’emboîte, chaque phrase a son lien, chaque mot est pesé, choisi minutieusement. La construction fait mouche, elle est implacable. L’écriture d’Olivier est toujours aussi nerveuse, elle a gagné encore en maturité, avec une petite pointe d’humour qui arrive toujours à point nommé pour alléger l’atmosphère pourtant si lourde.
La couverture est juste magnifique, elle attire l’œil. Le résumé, compacté au maximum, oblige presque le lecteur à acheter le livre pour découvrir ce qui se cache derrière !
Aux Quais du Polar, il avait de nombreux lecteurs qui n’hésitaient pas à attendre de longues heures afin d’obtenir son nouveau bébé en avant-première, qui, d’ailleurs, a été en rupture de stock avant la fin du salon. Je comprends pourquoi. Olivier Norek, tu as du talent, on le savait déjà, mais, là, tu le graves dans la pierre littéraire à jamais ! Moi je dis « respect ».
Tu augmentes mon impatience à le commencer ! (Ce week-end si tout va bien).
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J’ai hâte d’avoir ton retour !! Belle lecture !
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