« Impact » d’Olivier NOREK

Informations :

Titre : impact

Auteur : Olivier Norek

Éditeur : Michel Lafon

Nombre de pages : 312 pages

Format  et prix : broché 19.95 € / numérique 13.99 € / audio 20.99 € / poche 7.40 €

Date de publication : 22 octobre 2020 et 14 octobre 2021 chez Pocket

Genre : thriller

Résumé :

Face au mal qui se propage et qui a tué sa fille

Pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir

Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants.

Mon avis :

J’ai du retard dans ma lecture des romans d’Olivier. La sortie d’Impact en podcast m’a poussé à le découvrir au préalable dans sa version originale.

« Impact », un nom qui claque et qui résonne. Olivier Norek nous parle d’impacts. Que ce soit les impacts provoqués par des grêlons gros comme des boules de pétanque, ou encore de l’impact du comportement humain sur la Terre et l’environnement. Car dans ce roman, ok, Olivier met en scène un serial killer, mais il nous parle surtout d’écologie, de climat qui se dérègle inexorablement, de prise de conscience. Il nous propose un texte engagé, nous mettant face à nos responsabilités. Il nous projette dans un futur pas si lointain (le roman se déroule en 2022…) et pourtant bien sombre. On est dans un roman de fiction, certes, mais tout cela sonne comme une prophétie. On y est presque…

Virgil Solal voit sa vie plonger dans un cauchemar le jour où sa femme, Laura, accouche d’une petite fille qui sera incapable de respirer. Ses poumons sont restés collés. Victime de la pollution. Comme tant d’autre. Virgil, ancien militaire et flic, va devenir ce que l’on appelle un « éco-terroriste« . Il enlèvera le PDG de Total, ni plus ni moins, espérant déclencher enfin LE déclic qui permettrait, peut-être d’inverser la tendance. Car soyons clair, nous creusons notre propre tombe, à grands coups d’énergie fossile, de déforestation, de consommation à outrance. Et cela, Virgil l’a bien compris. Mais méfiez-vous, même si Virgil kidnappe des personnes influentes, ce n’est pas lui le serial killer. Non, le serial killer est tout simplement la pollution, qui fait des millions de victimes dans le monde.

Pour tenter de sauver le PDG de Total, Diane Meyer, psychocriminologue et Nathan Modis, capitaine de police, seront les deux seuls interlocuteurs de Virgil pour négocier la libération de l’otage. Sauf que les réseaux sociaux vont s’emparer de l’affaire qui deviendra virale.

Diane est un personnage atypique.  Elle est agoraphobe, se badigeonne les mains de gel hydroalcoolique (je suis sûre que si ça existait, elle se doucherait avec du gel !). Et elle est psy lol. Au début, je me suis demandée ce que c’était que ce phénomène ! Elle verra d’un très mauvais œil et une bonne dose de panique son nom cité dans l’affaire….Quant à Virgil, j’ai ressenti énormément d’empathie pour lui. Oui, j’ose le dire, je me suis totalement ralliée à sa cause. J’avais envie de le voir réussir son pari fou, j’ai souhaité l’aider dans sa démarche.

Ce roman m’a vraiment fait penser à « Entre deux mondes » du même auteur. Olivier a une plume qui se prête bien à ce genre d’exercice. Elle est fluide, agréable, et précise. Le travail de documentation en amont est conséquent, il n’y a qu’à voir le nombre de références listé en fin d’ouvrage. Olivier réussit un réel tour de force avec « Impact » : mêler une enquête policière à un sujet grave qui nous concerne tous.

Comme tout le monde, je m’interroge sur l’impact de notre mode de vie sur notre planète. J’essaye à mon échelle, de faire attention. Olivier m’a appris une foule de choses, plus terrifiantes les unes que les autres. Car même en étant sensible au sujet, il y a des morceaux du puzzle que l’on ignore. Olivier nous regroupe le tout dans un roman, pratique ! On a tout sous la main. Pour se faire sa propre opinion.

« La Terre a 4 milliards 600 millions d’années et nous, à peine trois millions. Nous existons depuis
0,0002 % de son existence. Nous sommes un mauvais rhume, une intoxication passagère, et nous disparaîtrons pour la laisser tourner encore des milliards d’années. Elle ne craint rien, elle patientera jusqu’à notre mort. »

Alors oui, on peut dire qu’Olivier use et abuse peut-être des chiffres et des statistiques, ce qui peut paraître rébarbatif, mais ce martèlement s’imprime dans la conscience du lecteur. Il a pris un risque je pense, et c’est ce que j’aime chez Olivier. Il ne se contente pas de surfer sur la vague de ses premiers romans et de son inspecteur Coste. Il élargit son panel, l’occasion également de séduire un lectorat différent. En tout cas, avec moi, ça matche !

La vision d’Olivier vous semble bien pessimiste ?? Ben, il va falloir arrêter de faire l’autruche, car cette vision est celle qui nous attend dans les prochaines décennies….

« On ne peut pas répondre à tous les problèmes de la société par des Grenelle, des grands débats, des réunions, des commissions, des plans d’action, des numéros verts, un office central, une convention citoyenne ou je ne sais qu’elle autre diversion. On agit quand pour de vrai ? »

#Impact #OlivierNorek #MichelLafon

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : « Impact » croupissait dans ma PAL depuis des mois. La sortie de ce titre en podcast m’a permis de le déterrer, et je ne regrette pas du tout cette lecture !

Auteur connu : j’ai découvert Olivier à ses débuts, avec « Code 93 ». Je l’avais d’ailleurs rencontré à ses premiers Quais du Polar, lorsqu’il avait dédicacé son roman à la FNAC de Bellecour. Que de chemin parcouru depuis ! Retrouvez mes chroniques de « Entre deux mondes »  et « Surface » .

Émotions ressenties lors de la lecture : beaucoup d’angoisse et d’oppression, je suis ressortie de cette lecture vidée et apeurée. L’avenir que nous nous construisons est loin d’être rose….

Ce que j’ai moins aimé : un peu noyée par les chiffres, mais bon, cela n’a pas vraiment gêné ma lecture, j’ai fait abstraction.

Les plus : la plume, le sujet, le mélange policier / écologie, le fait que l’auteur se renouvelle et prenne des risques.

7 réflexions sur “« Impact » d’Olivier NOREK

  1. Avis assez mitigé pour ma part. Certainement parce que j’ai tellement adoré sa trilogie que je ne m’attendais absolument pas à un roman de ce genre. Je le trouve un peu trop donneur de leçons pour le coup. En revanche, je n’ai absolument pas été rebuté par les chiffres et statistiques, cest un gros travail de recherche que j’ai apprécié et qui fait très très peur. On est face au mur, voire on l’a déjà dépassé depuis longtemps.
    Donc, pour moi, roman moyen.
    Je vais acheter et m’atteler à la lecture des Brumes de Capelan qui va me permettre de retrouver ce sacré Coste, roman dont vous dites le plus grand bien d’ailleurs.

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    1. Merci pour ton commentaire Philippe. On a dépassé le mur depuis longtemps je pense….Pour moi la bataille est perdue et on devra subir….Il n’y a qu’à voir la sécheresse. Cela fait des années que l’on tire la sonnette d’alarme, et nous voilà cette année en mai à tenter d’éduquer les gens pour économiser l’eau au maximum…
      Je te souhaite une belle lecture avec Coste dans les brumes ! Passe une belle journée.

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