Informations :
Titre : dans les brumes de Capelans
Auteur : Olivier Norek
Éditeur : Michel Lafon
Nombre de pages : 400 pages
Format et prix : broché 20.95 € / numérique 13.99 €
Date de publication : 7 avril 2022
Genre : thriller
Résumé :
Une île de l’Atlantique battue par les vents, le brouillard et la neige. Un flic qui a disparu depuis six ans et dont les nouvelles missions sont classées secret défense. Sa résidence surveillée, forteresse imprenable protégée par des vitres pare-balles. Une jeune femme qu’il y garde enfermée. Et le monstre qui les traque. Dans les brumes de Capelans, la nouvelle aventure du capitaine Coste se fera à l’aveugle.
Mon avis :
Ce roman signe le retour du capitaine Coste, le flic de la trilogie 93.
J’étais impatiente de plonger dans ce nouveau roman, d’autant qu’Olivier fait partie de mes auteurs préférés. La construction est originale, puisque le prologue contient en réalité plusieurs chapitres et trois prénoms : Anna, Garance et Salomé (l’épilogue est de la même trempe). Le roman débute avec des disparitions d’adolescentes, certaines sont retrouvées mortes, une autre, Anna, est retrouvée vivante après dix ans de captivité. Elle est la seule à pouvoir identifier son ravisseur et à donner des détails sur l’affaire. Seulement, vous vous doutez bien qu’elle est traumatisée et refuse de se confier à qui que ce soit. Le tueur, lui, court toujours, et la police pense avec raison qu’il va tout faire pour se débarrasser d’elle avant qu’elle ne se décide à parler.
Anna est donc envoyée au bout du monde, sur l’île de Saint Pierre, où Coste entre en jeu. Cela fait six ans qu’il est exilé là-bas et qu’il agit sous couverture. Il fait en effet partie d’un programme de protection des témoins. Il s’occupe de protéger des repentis balançant leurs complices en échange d’une nouvelle vie et d’une nouvelle identité.
Deux âmes perdues obligées de cohabiter dans un coin paumé, glacial et hostile. Coste devra tenter d’obtenir la confiance d’Anna et la pousser à se confier.
J’ai trouvé le début assez poussif, l’intrigue était longue à se mettre réellement en place, Coste n’était pas le Coste dynamique avec la niaque des « Code 93 » et de « Territoires ». OK, il a été plus que malmené dans « Surtensions », OK, six ans ont passé, mais du coup, ce décalage m’a vraiment mise mal à l’aise et j’ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans l’histoire et à être accrochée. Quant au lieu, Saint Pierre, franchement, ça donne pas envie de s’y rendre ! Les brumes de capelans, vous connaissez ? Elles envahissent l’île plusieurs fois par an d’un brouillard où l’on n’y voit pas à un mètre.
Bref, tout avait plutôt mal commencé entre ce Norek et moi. Et puis, au fil des pages, j’ai trouvé de plus en plus d’intérêt au récit. Le personnage d’Anna est complexe, et Coste, en se livrant un peu, est retombé dans mon estime. L’île est un personnage à part entière, le fait d’y planter son décor à permis à Norek d’accentuer le côté anxiogène de son intrigue. J’ai apprécié les détails et le travail de recherche, à la fois des descriptions de l’île ou encore des nouvelles missions de Coste.
La plume d’Olivier est absolument superbe, se révélant fine et aboutie et c’est l’énorme point fort de ce roman.
Au fur et à mesure que les brumes approchent, Coste entame une traque sans pitié pour mettre à jour la vérité. Mais les brumes ne sont pas là seulement dans l’environnement. Coste a du mal à voir clair dans son enquête, il s’embrouille et embarque le lecteur avec lui, entre fausse piste, soupçon et réalité, dur de faire la part des choses.
La fin est surprenante, je ne l’avais pas imaginée comme cela. Ce roman est un huis clos angoissant, bougrement psychologique, opaque et sournois. Il faut être bien accroché pour suivre.
Norek est un auteur qui ne vit pas sur ses acquis, il prend des risques à chaque nouveau roman, et ça c’est génial. Ma lecture des Brumes de Capelans reste néanmoins mitigée pour moi, n’étant pas assez punchy à mon goût. Cela reste mon opinion personnelle, les critiques ont accueilli ce nouveau roman de la meilleure façon qui soit. Je suis l’ovni parmi tout cela !
Cela ne m’empêche pas de conseiller cette lecture aux amateurs du genre et aux fans de Coste !
« En rideaux opaques, la neige tombait à l’horizontale, portée par le vent violent qui soufflait contre les fenêtres blindées de la maison, posée sur les rochers d’une falaise recouverte d’une forêt dense dont les derniers pins surplombaient l’océan. À l’intérieur, le flic regardait dehors sans voir autre chose que du blanc parasite, comme si la baraque était enserrée d’un fil d’araignée épais et hermétique.
C’était apaisant, de ne rien discerner. Il aimait cet endroit où le mot « disparaître » s’entendait au sens propre comme au figuré. Et voilà bien longtemps qu’il avait disparu. »
Je remercie les Éditions Michel Lafon pour cette lecture en avant-première et pour leur confiance.
#danslesbrumesdeCapelans #OlivierNorek #MichelLafon
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : Olivier est l’un de mes auteurs favoris.
Auteur connu : je suis Olivier depuis ses début avec « Code 93 », et « Territoires ». Je l’avais rencontré à la FNAC de Bellecour lors des Quais du Polar, lorsqu’il n’était pas encore connu comme maintenant. Retrouvez mes chronique de « Entre deux mondes » , « Surface » et « Impact » en version papier et en version podcast. Je l’ai rencontré à de multiples reprises sur les salons, la dernière en date étant début avril aux Quais du Polar.
Émotions ressenties lors de la lecture : angoisse, oppression, nul doute que niveau émotions, le contrat est rempli.
Ce que j’ai moins aimé : mon ressenti plutôt mitigé. J’aurai aimé adoré ce roman comme tout le monde !!
Les plus : la plume, les personnages, la fin.

Moi aussi je vais le rencontrer le week-end du 11/12 juin et je lui prendrais son roman. bon week-end Sonia et très bonnes lectures dans ta chaise longue.
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Merci de ton passage ! Bon week end à toi aussi, bises.
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Ah c’est génial de l’avoir rencontré !! Merci pour cette belle lecture Sonia
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