« Ciao bella : la vie l’emportera » de Mélinda SCHILGE

Informations :

Titre : Ciao bella : la vie l’emportera

Auteur : Mélinda Schilge

Éditeur : auto-édition

Nombre de pages : 163 pages

Format  et prix : broché  8.50 € / numérique  2.99 €

Date de publication : 9 janvier 2019

Genre : littérature générale

Résumé :

Ingénieur, Benjamin se révèle incapable de réagir à un projet visant à déverser des drones autonomes au cœur des villes. Il pressent que le programme est un danger pour les populations, même si l’engin doit bénéficier de son propre réseau, mais il est entravé par le poids du suicide de sa tante, et son enthousiasme pour la haute technologie a pris fin en Afghanistan, où il a appris à ses dépens qu’un esprit malveillant peut transformer le drone en arme. Les intérêts de Buleo, son entreprise, et ceux du ministre des transports, ou même ceux de Tanya, sublime arriviste en charge de la communication du projet, sont autant d’obstacles à franchir, et les stratagèmes qu’il imagine ne suffisent pas à ébranler une machinerie bien huilée, soi-disant au service de tous. Parallèlement, Habib Khan, l’Afghan à l’origine du drame qu’il a vécu en Afghanistan, poursuit ses manœuvres pour parvenir à utiliser le Junction à des fins de vengeance. Il compte sur son frère Mahdi, et sur sa femme Asima, réfugiés en France, avec qui il a engagé une lutte contre les talibans ? Benjamin parviendra-t-il à recouvrer l’envie de se battre ? En aura-t-il les moyens ? Sera-t-il de taille face à l’ambition démesurée des Français, et à la détermination de Khan ?

Mon avis :

Voilà un roman pour le moins atypique ! Le titre et la couverture ne nous préparent pas le moins du monde au contenu ! Arrêtons nous d’ailleurs un instant sur cettecouverture réalisée par Clémence Usannaz, elle est simplement magnifique ! Vous connaissez mon attachement pour les 1ères de couv’ !

Une fois le livre ouvert, nous faisons connaissance avec Benjamin, ingénieur de 37 ans, expatrié à Rome et qui a la chance de revenir travailler en France, dans les Causses, sa région natale. Sa vie est assez obscure, il faut bien l’admettre : sa relation avec ses parents, éleveurs de moutons, est pour le moins étrange. Benjamin vivait avec Emma, sa tante, laquelle s’est suicidée deux ans auparavant.

Lorsqu’il fait la connaissance de Stella, 9 ans, clouée dans un lit dans l’attente d’une opération qui pourrait lui permettre de remarcher, sa vie personnelle s’embrouille encore un peu plus. Stella est la fille de Tanya Merbès, la collègue de Benjamin. Dur de concilier relations de travail et le lien qu’il tisse avec la petite Stella.

J’ai d’ailleurs adoré Stella. Cette petite fille pour le moins attachante respire la joie de vivre malgré son handicap, elle ne rate jamais une occasion de s’instruire et de voyager grâce aux récits de Benjamin.

Côté boulot, Benjamin se pose beaucoup de questions et tente de faire prendre conscience à son patron que son concept est certes révolutionnaire, mais qu’il pourrait s’avérer catastrophique s’il atterrissait entre de mauvaises mains. La frontière entre l’usage civil et militaire est ténue. Preuve en est avec le récit du séjour de Benjamin en Afghanistan. Il va devoir choisir et faire des sacrifices s’il veut tenir son rôle de lanceur d’alerte jusqu’au bout.

Ce concept met en scène des drones dans un nouveau mode de consommation.  Nous voilà embarqués dans un monde où les drones civils se développent et sont censés nous faciliter la vie. L’élaboration de ce projet novateur est passionnant. La qualité des recherches effectuées par l’auteur m’ont bluffées, la maîtrise est totale, c’est un univers que l’on a pas l’habitude de trouver dans un roman. J’ai apprécié cette audace.

L’écriture est fine, fluide, riche et suffisamment technique, mais sans jamais perdre le lecteur en cours de route. Il y a beaucoup de sensibilité dans ses personnages, le côté psychologique en est bien détaillé. Le rythme reste constant tout au long de la lecture, avec néanmoins quelques révélations et rebondissements, histoire de redonner un petit shoot d’adrénaline au lecteur.

Les thèmes abordés sont nombreux et Mélinda nous emmène très loin dans la réflexion, avec émotion, ébranlant son lecteur.

Si vous avez envie d’une lecture qui change et qui vous propulse dans un univers hors des sentiers battus avec une plume touchante, foncez !

Je remercie Mélinda pour cette lecture.

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture, une fois de plus !!

Auteur connu : je connaissais un peu Mélinda grâce aux réseaux sociaux, mais pas plus. Elle était présentes aux Boënnales, et j’ai découvert une personne très douce et sympathique, me donnant l’envie de découvrir sa plume.

Émotions ressenties lors de la lecture : j’ai été touchée par les personnages, leurs vécus, leurs blessures. Je n’ai pas pu m’empêcher de frémir en constatant que le risque de déviance pouvait prendre n’importe quelle forme et que nous n’étions pas à l’abri d’un dérapage aux conséquences atroces.

Ce que j’ai moins aimé : RAS !

Les plus : les personnages, le réalisme et la documentation. Un livre à la fois rafraîchissant mais engendrant une intense réflexion. Tout ce que j’aime !

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