« La prophéties des marguerites » d’Alain LEONARD

Informations :

Titre : la prophétie des marguerites

Auteur : Alain Léonard

Éditeur : De Borée

Nombre de pages : 288 pages

Format et prix : broché 19 € / numérique 9.99 €

Date de publication : 12 août 2021

Genre : littérature générale

Résumé :

Aînée de 6 enfants, Jeannette a grandi dans une ferme près de Clermont-Ferrand. En 1867, elle part travailler à Paris avec Marius qu’elle a rencontré à Riom dans l’hôtel-restaurant où elle travaille comme fille de salle. Ensemble, ils vont découvrir la vie d’ouvriers dans une filature de Vaugirard, les premières grèves et aussi l’Exposition Universelle.Suite au décès accidentel de Marius, Jeannette, sans argent, est arrêtée pour vol et condamnée à 6 mois de prison…

Mon avis :

1866, en plein cœur de l’Auvergne.

Jeannette, 16 ans, est l’ainée d’une fratrie de six enfants. Pendant que Mariette, sa mère, se tue à la tâche pour faire tourner la maison et nourrir tout le monde, Antonin, son père, se noie dans l’alcool et les maîtresses. A la mort prématurée de Mariette, c’est à Jeannette qu’incombe la lourde tâche de remplacer sa mère.

Lors d’une fête foraine, une voyante met Jeannette en garde et lui conseille fermement d’éviter les marguerites. La jeune fille prend cela à la légère, et n’a en tête que Marius, qui lui fait la cour. Après s’être installé à Riom quelques temps, le couple part à Paris, où ils vont travailler dans une manufacture de tissus. L’espoir d’une vie meilleure s’offre à eux. Cette nouvelle vie sera l’occasion pour le lecteur de découvrir, avec des yeux émerveillés, le Paris sous le Second Empire, alors gigantesque chantier mené par le baron Haussmann et sa volonté de moderniser et embellir la capitale. On découvre le quotidien difficile des ouvriers, les logements hors de prix, la rébellion gronde, les premières grèves font leur apparition. Le gouffre séparant la vie à la campagne et la vie en ville est bien brossé. La vie à cette époque était loin d’être une sinécure pour les petites gens, qu’il habitent en ville ou travaillent dans les champs. Nous déambulerons avec Jeannette et Marius dans les allées de l’Exposition Universelle de 1967, que l’on peut d’ailleurs admirer sur la magnifique couverture de « La prophéties des marguerites ».

Les fameuses marguerites vont rapidement rattraper le destin de Jeannette, et notre personnage va devoir puiser dans toutes ses réserves et ses forces pour faire face et ne pas se laisser abattre. Je ne vous dirai rien de l’histoire, je vous laisse le plaisir de la découverte. Le récit est haletant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, j’ai adoré les personnages, l’ambiance du roman, les détails sur la vie dans ce Paris si différent de celui que nous connaissons.

Ce que j’ai vraiment beaucoup apprécié dans « La prophétie des marguerites », c’est le sens du détail : que ce soit la vie de Jeannette à la campagne, le travail à la manufacture, le quotidien des parisiens, la construction de l’Opéra, l’exposition universelle, la plume d’Alain est très visuelle, riche, légère, précise et limpide. Elle insuffle un rythme à la fois calme et intense, puisqu’il y a toujours un évènement pour raviver l’attention du lecteur et le pousser à dévorer ce roman.

Les personnages sont bien authentiques et fouillés. Je me suis attachée à Jeannette, bien sûr, mais également à tous ceux qui ont croisés sa route à un moment où à un autre. Le père de Jeannette est l’archétype du mari totalement dépassé par la tournure qu’à pris sa vie, et l’impossibilité à subvenir aux besoins de sa famille, trop nombreuse. Marius, qui possédait toutes les cartes pour accéder à la réussite, s’est laissé entraîner par des collègues sur une pente bien glissante. Il en payera le prix, malheureusement. Chaque protagoniste évolue avec ses blessures, se construit avec ses peines et se joies, et l’ensemble aboutit à une très belle photographie historique.

Je n’ai pas vu les heures passer, c’est un roman que je vous conseille chaudement. De beaux personnages, un cadre bien planté, des rebondissements, vous auriez tort de passer à côté !

Je remercie Alain et les Éditions De Borée pour cette lecture.

#laprophétiedesmarguerites  #AlainLéonard  #EditionsDeBorée

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En bref :

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture m’a attirée. L’envie de découvrir le Paris du Second Empire a fini de me convaincre.

Auteur connu : j’avais lu  « Comme un souffle de vengeance » et la plume d’Alain m’avait conquise. Il a presque une dizaine de romans à son actif.

Émotions ressenties lors de la lecture : toutes les émotions m’ont submergées à différents moments de la lecture. Ce roman est un concentré d’émotions allant de la joie à l’angoisse en passant par la colère ou encore la déception. Une lecture comme j’aime !!

Ce que j’ai moins aimé : RAS.

Les plus : la plume, la richesse des personnages, des descriptions, l’époque, la fin.

4 réflexions sur “« La prophéties des marguerites » d’Alain LEONARD

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