« Perles de Lune » de DI MORRISSEY

Titre : Perles de Lune

Auteur : Di Morrissey

Éditeur : L’Archipel

Nombre de pages : 400 pages

Formats et prix : broché 24 € / numérique 16.99 €

Date de publication : 9 février 2023

Genre : littérature australienne

Sydney, 1995. Lily Barton, la quarantaine, vient de perdre sa mère, qui lui a laissé une lettre ainsi qu’un collier de perles orné d’un pendentif en forme de larme. Lilly ne l’avait vu que la seule fois où elles avaient rendu visite à son arrière-grand-mère Olivia, dont elle ignore tout.
Avec la lettre, Lily trouve la photo d’un homme, prise à Broome en 1910. Bientôt, elle mettra la main sur le journal intime d’Olivia, dont elle commence la lecture…
Nickol Bay, 1893. Olivia et Conrad Hennessy ont quitté Londres pour devenir fermiers en Australie. Ils y découvrent une nature et un environnement hostiles…
Débute pour Olivia une longue aventure semée d’embûches, jusqu’au jour où elle fait la connaissance du capitaine John Tyndall, un pêcheur de perles.
En plongeant dans le passé de son arrière-grand-mère, Lily découvrira enfin le secret de ses origines.
Une saga dont le souffle, les paysages grandioses et la trame romanesque rappellent La Dernière Valse de Mathilda, l’immense succès de Tamara McKinley.

C’est parti pour une bouffée d’air ! Direction l’Australie !

De nos jours, à Sydney. Lily Barton vient de perdre sa mère. Faire le tri dans les affaires d’un proche décédé est toujours douloureux…Lily s’y attèle et découvre un collier de perles et une photographie, au dos de laquelle est inscrit « Broome, 1910 ». Réalisant qu’elle savait très peu de choses sur la vie de sa mère lorsqu’elle vivait en Australie, Lily décide de prendre un congé longue durée et de faire des recherches et de partir en quête des origines familiales. Direction Broome, au nord-ouest du pays. Aux archives, Lily va tomber sur le journal intime d’une certaine Olivia, épouse de l’homme sur la photo trouvée dans les affaires de la mère de Lily. Olivia est l’ancêtre de Lily…

Et le récit bascule dans le passé, en 1893. Olivia Hennessy, et son mari Conrad, arrivent en Australie pour s’y installer. Olivia est enceinte et leur arrivée est des plus mouvementée.

« Après avoir déposé des feuilles vertes sur le foyer, elles brandirent le bébé au-dessus de la fumée et dessinèrent un motif sur sa peau pâle avec une pâte ocre et grise. Conformément au rite ancestral du Temps du Rêve, les trois femmes psalmodièrent doucement pour associer l’enfant à son lieu de naissance, où son esprit retournerait après son passage sur terre. »

Nous suivons cette saga familiale qui court de la fin du XIXè au milieu du XXè siècle. Des intrigues secondaires se développent autour du destin d’Olivia, imprimant un rythme que j’ai trouvé inégal. Certaines parties étaient un peu trop longues à mon goût, tandis que certains rebondissements auraient mérités un développement plus méticuleux.

J’ai adoré cette immersion dans l’Australie du début du XXè siècle, entre les populations locales aborigènes et les anglais rêvant de grands espaces et de fortune. L’industrie perlière est juste fascinante, c’est quelque chose que je ne connaissais pas du tout, j’ai appris une foule de choses.

« Le plongeur bougeait au ralenti, ses bottes lestées soulevant de petits nuages de sable gris. Il n’entendait rien d’autre que le sifflement de l’air qui lui parvenait par le tuyau et sa propre respiration régulière. Lorsqu’il expirait, des grappes de bulles transparentes, renfermant une haleine légèrement teintée de piment et de sauce soja, se frayaient un chemin jusqu’à la surface de l’océan Indien située trente brasses plus haut où elles finissaient pas éclater, près du lougre auquel il était relié. »

La légende, selon laquelle les perles sont les larmes de la Lune tombées dans l’océan, précise qu’elles porteraient malheur. Pourtant, Olivia et Conrad vont mettre toute leur énergie et toutes leurs économies dans ce commerce. Ils vont s’associer avec le capitaine Tyndall, maître perlier. Des existences liées par le mystérieux pouvoir des perles…

Le lecteur vit, à travers les personnages, l’ascension et la chute de l’industrie perlière, ainsi que les deux guerres mondiales. Broome a été attaquée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Di Morrissey met également l’accent sur le changement culturel qui se produit au début du XXe siècle.

Olivia et Tyndall sont de grands personnages romantiques, tous deux volontaires, avec de grandes idées. Les autres personnages sont tous très attrayants, comme le fidèle Ahmed. Les méchants sont délicieusement détestables, y compris le vil Gunther et la diablesse égoïste Amy.

La plume de l’auteur est fluide, vivante, elle nous emmène dans ces contrées lointaines, le lecteur oublie presque où il se trouve le temps de la lecture. La construction du récit est peu commune. Au lieu de naviguer entre présent et passé, l’auteure préfère dissocier radicalement les deux : le présent apparaît au début du roman pour planter l’intrigue, puis à la fin, comme un bilan. Les trois quarts du roman se déroulent dans le passé. Ce qui m’a très bien convenu !

« Perles de Lune » est un formidable roman, une histoire de luttes, d’amour, d’espoir, de douleur, de triomphe, d’humanité, de perte, où les liens du sang et ceux du cœur tiennent une place prépondérante. Et où les traditions ne sont jamais oubliées face à l’adversité.

Je valide le bandeau sur la couverture, qui stipule que Di Morrissey est la reine australienne du roman d’évasion. Je me suis totalement évadée avec cette lecture. Je n’ai pas vu passer les 400 pages et j’ai été déçue d’arriver si vite à l’épilogue. Je vous conseille ce roman. Dépaysement garanti !

Je remercie les Éditions L’Archipel et Mylène pour cette lecture.

« Comme Gunther se faisait attendre, Amy se dirigea vers la fenêtre et contempla la vue sur la baie qu’éclairait la lune. Elle fut presque hypnotisée par la lumière magnifique, le clapotis de l’eau qui léchait la mangrove et les poteaux de la jetée, le calme ambiant. »

#DiMorrissey     #LArchipel    #PerlesdeLune

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : la couverture m’a attirée, le titre aussi. Le résumé était prometteur. J’avais envie d’une petite virée en Australie, et surtout, découvrir autre chose que le traditionnel élevage de moutons…L’industrie perlière, voilà quelque chose de différent !

Auteur connu : j’avoue que c’est le premier roman de Di Morrissey que je lis…

Émotions ressenties lors de la lecture : détente, optimisme, apaisement, émerveillement, plein d’ondes positives !! Ça fait du bien !

Ce que j’ai moins aimé : l’inégalité de rythme, mais ce n’est pas bien grave.

Les plus : le contexte, le lieu, la plume, les personnages, la construction, les rebondissements, l’évasion apportée.

Si je suis une âme sensible : pas de soucis, c’est du pur roman d’aventure et d’amour.