« La chute de la maison Usher et autres histoires extraordinaires » d’Edgar ALLAN POE

Titre :  La chute de la maison Usher et autres histoires extraordinaires

Auteur : Edgar Allan Poe

Éditeur : Archipoche

Nombre de pages : 437 pages

Formats et prix : broché 15 € / numérique 10.99 €

Date de publication : 25 mai 2023

Genre : littérature classique

Un homme reçoit une invitation à passer quelques jours dans le domaine de son ami Roderick, la Maison Usher. En arrivant, il ressent un profond malaise et trouve son ami dans un état terrible, rongé par un mal mystérieux qui se manifeste par des sensations « extranaturelles ». Quelques jours plus tard, la sœur de Roderick décède de cet étrange mal et, un soir de tempête, des phénomènes inexplicables et angoissants ponctuent la nuit dans la maison…

Grand classique du maître américain de la littérature fantastique, « La Chute de la maison Usher » (1839), ouvre ce recueil qui réunit une sélection des Histoires extraordinaires et Nouvelles Histoires extraordinaires d’Edgar Poe, dont le nom continue d’évoquer l’énigme et le mystère et qui déploient ses thèmes favoris : la déduction comme un des beaux-arts, le romantisme noir, le fantastique scientifique et la figure de la femme fatale.

Une superbe réédition d’une partie de l’œuvre d’Edgar Allan Poe à (re)découvrir absolument.

Ce n’est pas pour rien qu’Edgar Allan Poe est considéré comme le père du roman policier, ainsi que le précurseur de la science-fiction et du fantastique.

Archipoche propose une collection littérature classique de toute beauté, et « La chute de la maison Usher » en est le nouveau volume.

Partons à la découvert de vingt nouvelles : La Chute de la maison Usher – Double assassinat dans la rue Morgue – La Lettre volée – Le Scarabée d’or – Manuscrit trouvé dans une bouteille – Une descente dans le Maelström – Révélation magnétique – Morella – Ligeia – Metzengerstein – Le Chat noir – L’Homme des foules – Le Cœur révélateur – Le Puits et le Pendule – La Barrique d’Amontillado – Le Masque de la mort rouge – Le Diable dans le beffroi – Petite discussion avec une momie – Ombre – Le Portrait ovale.

De quoi se faire une belle idée de l’univers d’Edgar Allan Poe. La traduction est de Charles Baudelaire lui-même, l’ouvrage est magnifique, les illustrations d’époque sont signées Harry Clarke, Hermann Vogel et Jean-Paul Laurens. La couverture est réalisée par Matthys. La préface, écrite par Joseph Vebret, permet de découvrir une belle biographie d’Edgar. Elle est complétée en fin d’ouvrage par des repères biographiques.

Un livre superbe et complet, donc.

Je vous fait un topo sur mes nouvelles préférées ?

« Manuscrit trouvé dans une bouteille » :

Le narrateur est perdu en mer. Une tempête, un bateau sorti de nulle part, où des êtres étranges errent, un tourbillon mystérieux. Et un témoignage dissimulé dans une bouteille jetée à la mer, comme un récit de voyage où la mort est au bout du chemin. Peu de suspense mais un huis-clos angoissant.

« Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte, – quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort. »

« Le chat noir » (Ça vous étonne ?) :

Courte mais efficace ! Voilà une nouvelle qui ne fait pas dans la demi-mesure. Notre narrateur aime son épouse et son chat plus que tout mais sombre dans l’alcoolisme. Il perd le contrôle de sa vie et plonge dans une spirale infernale de violence. La chute est absolument terrifiante, tout comme le reste d’ailleurs.

« Cependant, aussi sûr que mon âme existe, je crois que la perversité est une des primitives impulsions du cœur humain, — une des indivisibles premières facultés ou sentiments qui donnent la direction au caractère de l’homme. »

« Le cœur révélateur » :

Une nouvelle glaçante où le narrateur se fait meurtrier, ne supportant plus le bruit du cœur de son voisin. En quelques pages, l’auteur nous emmène au bord de la folie. Brillant !

« Vous me croyez fou. Les fous ne savent rien de rien. Mais si vous m’aviez vu ! Si vous aviez vu avec quelle sagesse je procédai ! – avec quelle précaution – avec quelle prévoyance, – avec quelle dissimulation je me mis à l’œuvre ! « 

« Le portrait ovale » :

Le narrateur, blessé, se réfugie avec son valet dans une demeure inhabitée, remplie d’œuvres d’art. Il est subjugué par un tableau représentant le portrait d’une jeune femme. Amour fou, passion, déconnexion de la réalité, immortalité, des thèmes forts abordés en quelques lignes.

Tout le talent de l’auteur transpire de cette nouvelle, courte, incisive, un petit bijou.

« J’avais deviné que le charme de la peinture était une expression vitale absolument adéquate à la vie elle-même, qui d’abord m’avait fait tressaillir, et finalement m’avait confondu, subjugué, épouvanté. »

La plume d’Edgar est rigoureuse, méticuleuse, perfectionniste. L’ambiance de ses textes est immuablement sombre et angoissante, l’auteur cherchant à explorer les tréfonds de l’âme humaine en utilisant toutes ses facettes possibles. Américain sudiste, on retrouve dans ses écrits les thèmes caractéristiques de cette région : le bien et le mal, l’alcoolisme, les crimes familiaux,le puritanisme.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, prenant du plaisir à me replonger dans ces nouvelles, j’avais oublié l’existence de certaines…Une belle remise à niveau de ma mémoire défaillante, lol !

Je vous recommande ce recueil, n’hésitez pas à vous plonger dans l’univers d’Edgar, vous ne le regretterez pas.

Je remercie les Éditions Archipoche pour cette lecture.

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Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’envie de me replonger dans cet univers si particulier.

Auteur connu : euh, qui ne connaît pas Edgar ? On l’a tous étudié à un moment ou un autre lors de notre parcours scolaire.

Émotions ressenties lors de la lecture : angoisse, oppression, crainte, surprise, les émotions sont au rendez-vous.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le choix des nouvelles, balayant l’ensemble de l’œuvre, l’objet livre, superbe, les illustrations, bref, tout !

Si je suis une âme sensible : on est dans le noir, le sombre, le surnaturel quelquefois. Pour le coup, c’est à vous de juger ce que vous pouvez supporter.