Informations :
Titre : l’accompagnateur
Auteur : Sebastian Fitzek
Éditeur : L’Archipel
Nombre de pages : 363 pages
Format et prix : broché 22 € / numérique 15.99 €
Date de publication : 10 mars 2022
Genre : thriller psychologique
Résumé :
À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d’un service d’accompagnement dédié aux femmes en danger.
Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l’idée d’être suivie par un psychopathe. Un homme qui a peint en lettres de sang la date de sa mort dans sa propre chambre à coucher. Et ce jour se lèvera dans deux heures !
Oppressant, troublant, angoissant… L’un des romans les plus maîtrisés du numéro 1 allemand du thriller, qui une fois de plus, à l’image de ses personnages pervers, joue avec nos nerfs en virtuose.
Mon avis :
J’attendais cette sortie avec impatience. Il faut dire que Fitzek est l’un de mes auteurs préférés, c’est lui qui m’a donné goût au thriller psychologique. Et le résumé avait tout pour plaire.
Jules Tannberg, 35 ans, remplace son ami à la permanence de la centrale d’appel d’urgence. Nous sommes à Berlin et un serial killer sévit depuis plusieurs mois. Il est surnommé « le tueur au calendrier », car il a pour habitude d’écrire la date de la mort sur le mur avec le sang de sa victime. Lorsque Jules prend l’appel de Klara, sa vie bascule. En effet, la jeune femme, assistante médicale, se dit poursuivie par un tueur.
Malheureusement, cette lecture ne s’est pas hyper bien passée…Le prologue nous laisse dans le flou, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. D’autant que les premiers chapitres nous baladent entre maintenant, quelques heures plus tôt, trois mois plus tôt, etc….Cette temporalité diverse et variée m’a perdue d’entrée de jeu, j’ai horreur de ça. Naviguer d’un moment à un autre sans cesse m’agace.
Ensuite, il y a trop de mystères, trop de rebondissements, trop de zones d’ombre….finalement jamais éclairées. César, le meilleur ami de Jules, qu’il remplace au standard du centre d’appel, est en fauteuil roulant suite à un accident. Premier mystère. Le passé de Jules est terrifiant, second mystère. Klara a fait un séjour dans une clinique pour un essai thérapeutique, troisième mystère. Trop de mystère tue le mystère. Du coup, j’ai trouvé l’ensemble brouillon.
Pourtant, la situation de départ est passionnante, la peur de Klara et la voie apaisante de Jules transportent le lecteur à travers les événements. Cela permet de s’attacher aux deux protagonistes, surtout Klara, qui se révèle être dans une situation bien compliquée.
Alors oui, niveau thématique, on est dans le dur : les violences conjugales. Vues sous tous les angles : le mari violent, la femme soumise, l’enfant traumatisé. Fitzek balaye large, il est complet, il a bossé sur son sujet, qu’il maîtrise parfaitement. Les scènes de violences sont dures à supporter. On entre dans le sexe tabou, celui qui se pratique à plusieurs, dans l’ombre, et qui laisse des traces….Il faut que le lecteur soit bien accroché.
Oui, il y a une réelle tension psychologique qui augmente au fil des pages, dévoilant peu à peu les coins sombres des personnages, déboussolant le lecteur, qui perd ses repères et ne sait plus qui dit vrai, qui est fou (c’est peut-être le lecteur le cinglé, finalement…). L’histoire est captivante, on attend la fin. J’ai dévoré les pages, avide de découvrir le dénouement, et surtout, savoir si Klara réussira à échapper à son agresseur qui en veut à sa vie. Et, accessoirement, savoir qui il est !
L’écriture de Fitzek est d’une fluidité déconcertante. Les chapitres courts se terminent souvent par des cliffhangers rendant la pose du roman quasi impossible.
Mais, car il y a un gros mais…..Klara cumule les ennuis de taille. C’est trop pour une seule personne ! A qui cela peut-il arriver ? Franchement ? Son mari est d’une violence inouïe avec elle, elle est poursuivie par un tueur, elle veut se suicider mais n’y arrive pas, et je ne vous dévoile pas tout !….Autant je l’appréciais au début, autant elle m’a vite agacée. Son manque de réaction, sa mollesse face aux événements m’ont laissée sans voix.
Le récit est devenu de plus en plus confus et de moins en moins crédible à mes yeux au fur et à mesure que j’avançais dans l’intrigue. Du coup je n’ai pas pris autant de plaisir que prévu avec ce roman. Bien entendu, ce n’est que mon ressenti personnel. Si le résumé vous tente, allez-y, n’hésitez pas, lisez « L’accompagnateur ». Je sais qu’il trouvera son public.
Je remercie les Éditions L’Archipel pour cette lecture.
#laccompagnateur #SebastianFitzek #LArchipel
« La porte n’était plus retenue que par le gond supérieur, son bois bas de gamme déchiqueté à la hache à hauteur d’homme. Elle était béante, sa face intérieure exposée à Jules, de sorte qu’il distingua tout en bas ce qui resterait le spectacle le plus abominable de toute sa vie, une chose qu’il n’oublierait jamais, jamais, jamais. »
En bref :
Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur et le résumé.
Auteur connu : Sebastian Fitzek fait partie de mes auteurs préférés. Vous pouvez retrouver mes chroniques de : « Le briseur d’âmes » , « Le somnambule » , « Passager 23 » , « Le colis » , « Siège 7A » , « Le cadeau » .
J’ai eu la chance de le rencontrer aux Quais du Polar en 2017.
Émotions ressenties lors de la lecture : quelle angoisse ! mais également pas mal de scepticisme quant à la fin.
Ce que j’ai moins aimé : la succession de rebondissements, la temporalité, le manque de réponses face à mes nombreuses questions.
Les plus : la plume, le sujet de départ, le rythme.

Oh mince c’est dommage ! Après, je suis comme toi, lorsqu’un personnage cumule trop de désagréments, cela devient vite invraisemblable et j’ai tendance à être agacée.
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