« Brocélia » de Jean-Marc DHAINAUT

 

Titre : Brocélia

Auteur : Jean-Marc Dhainaut

Éditeur : Taurnada

Nombre de pages : 256 pages

Formats et prix : broché 9.90 € / numérique 5.99 €

Date de publication : 7 juillet 2022

Genre : thriller fantastique

 

Meghan Grayford, une jeune journaliste passionnée par l’exploration de lieux abandonnés, a localisé un vieux manoir dans la forêt de Brocéliande : ses occupants semblent avoir fui précipitamment…
En se faufilant dans cette bâtisse isolée, Meghan ignore encore que son histoire n’est pas peuplée de magie et de fées, mais d’horreur et de sang…
La nuit, quand tout est calme, le Manoir Brocélia se réveille…
La nuit, quand tout est calme, les atrocités de son passé reprennent vie…
La curiosité est un vilain défaut… Meghan aurait mieux fait de s’en souvenir…

Un thriller aussi terrifiant que captivant, dans la lignée des investigations paranormales d’Alan Lambin.

 

2002. Côtes d’Armor. Forêt de Brocéliande et ses légendes….

Meghan Grayford, 27 ans, est journaliste pour « Insolite Magazine », revue spécialisée dans les mystères de Bretagne et d’ailleurs. Janis, le meilleur ami de Meghan, travaille également au journal, comme webmaster. La jeune femme manque d’inspiration pour son prochain article, et son rédac’ chef lui met la pression.

Cette fan d’urbex (comprenez « exploration urbaine », pratique interdite visant à explorer des lieux à l’abandon) décide de retourner explorer un manoir qualifié de maudit, le manoir de Brocélia. La jeune femme y avait déjà été par le passé, et elle se souvient de la trouille ressentie.

« Une femme s’était soudain mise à crier si fort fort que Meghan en avait reculé. Un coup de feu avait aussitôt éclaté dans la maison. Elle aurait pu s’enfuir immédiatement, mais au lieu de ça, elle s’était précipitée pour porter secours, persuadée que quelque chose de grave s’était produit…Mais il n’y avait personne à l’étage. »

Les derniers habitants semblent avoir vécu l’horreur, à la fin des années 70, lorsque l’homme de famille a tué son fils avant de se suicider, sous les yeux de sa femme, disparue depuis.

Amateurs de paranormal, « Brocélia » va vous ravir. Même si je suis plutôt du genre à avoir la trouille et à prendre mes jambes à mon cou dès qu’il s’agit de fantômes, spectres et autres apparitions, j’avoue que je me suis prise au jeu. Comme Meghan, j’ai été attirée par ce manoir et son passé. Brocélia va agir comme un aimant, non seulement sur Meghan, mais également sur le lecteur. J’étais vraiment curieuse de découvrir cette malédiction qui frappait les habitants du manoir.

Meghan pourra compter sur Alan Lambin, enquêteur en paranormal, et personnage central de plusieurs romans de Jean-Marc. Cela dit en passant, je vais m’y pencher sérieusement, je les rajoute à ma wish list (quand je vous dis que je me suis prise au jeu, j’étais sérieuse, et j’en redemande !)

La plume de Jean-Marc est fluide, intense, vivante, jouant avec les cinq sens du lecteur, qui devient un personnage à part entière. Certaines scènes se vivent si intensément que je suis restée scotchée, agrippée au bouquin, zieutant par-dessus mon épaule, regrettant d’être toute seule à la maison. La frontière entre le réel et le paranormal est ténue, le doute subsiste. J’ai souhaité une explication rationnelle, pour me rassurer, je dois bien l’admettre.

« Meghan étouffa un cri en voyant deux mains décharnées descendre sur les épaules de Janis. Il se mit à hurler en gesticulant pour se dégager. Sa lampe s’éteignit à son tour alors qu’une odeur infecte assaillait leurs narines. Choqué, il se tut soudain, reprenant la main de Meghan : des bruits de pas raisonnaient, et toujours cette forte respiration près d’eux…Il sentit un souffle si près de son visage qu’il en écrasa les doigts de son amie. Elle se retient de hurler lorsque quelque chose lui caressa les cheveux et lui et lui effleura la joue. »

Meghan est un personnage déterminé qui n’a peur de rien, c’est le moins que l’on puisse dire. Là où je n’aurai même pas franchi le seuil du manoir, elle plonge dans les entrailles de Brocélia, faisant fi des bruits bizarres et des sensations angoissantes. Et lorsqu’on apprend qu’il y a quelques mois, un journaliste a été retrouvé pendu au beau milieu du salon de Brocélia, notre frousse monte d’un cran supplémentaire. Ce qui n’est pas le cas de Meghan, focalisée sur ses recherches et son article.

La fin est surprenante, bien amenée et détaillée, chaque pièce du puzzle s’emboîtant parfaitement et progressivement. Là où l’auteur fait fort, c’est lorsque le lecteur lambda comme moi, ne croyant pas aux fantômes pour deux sous, referme « Brocélia » en se disant « Pourquoi pas ? ».

J’ai vraiment passé des belles heures de lecture, à la fois rafraichissantes et fortes en émotions.

« Une vieille légende raconte, que la nuit, les livres se murmurent leurs histoires entre eux, lui avait un jour dit son père »

Une lecture que je vous recommande, bon, petite précaution tout de même : si vous êtes seul dans une maison un peu glauque, à éviter, hein !

Je remercie les Éditions Taurnada pour cette lecture.

#Brocélia    #JeanMarcDhainaut  #Taurnada    

Ce qui m’a poussé à ouvrir ce livre : l’auteur, et le sujet. L’envie de sortir de ma zone de confort, de découvrir autre chose, d’aller au-delà de mes limites. Pari réussi !

Auteur connu : j’ai découvert Jean-Marc l’an dernier avec  « L’œil du chaos » . Pas de paranormal, c’était plus un thriller d’anticipation. J’avais bien aimé la plume et le style de Jean-Marc.

Émotions ressenties lors de la lecture : une grande curiosité, les passages dans le manoir m’ont mise mal à l’aise, j’ai été pas mal effrayée et angoissée. La fin m’a bluffée.

Ce que j’ai moins aimé : RAS

Les plus : le sujet, l’urbex, les mystères et légendes peuplant la Bretagne mais également toutes nos régions, le personnage de Meghan, la fin. 

Si je suis une âme sensible : pas d’hémoglobine, mais on flirte avec les fantômes et les esprits malveillants.