Bonsoir à tous. Nous sommes tous plus ou moins attachés à nos livres. Soigneusement rangés dans notre bibliothèque ou posés ici et là en pile plus ou moins stable, que dit le livre de nous ?

Les dictatures interdisent et brûlent les livres, certains lecteurs cornent les pages ou y inscrivent des annotations, d’autre les manipulent avec une attention toute particulière, veillant à ne pas les abîmer. Perso, je suis dans cette dernière catégorie ! Je pense que la dernière fois que j’ai corné une page remonte au collège.

Depuis toute petite, je trouvais l’objet livre magnifique, admirant les couvertures. Le livre n’est pas un objet de consommation banal. Il nous permet une escapade vers un ailleurs. La lecture est une certaine forme de rituel. L’esprit du lecteur s’évade dans les livres alors que le corps reste, lui, ancré dans la réalité.

C’est pour cela que le livre occupe une place si particulière dans la vie affective, mentale et intellectuelle des gens. Il distille le plaisir de découvrir des histoires, d’apprendre, d’enrichir ses connaissances et sa vision du monde, mais aussi de se remettre en question.

La littérature devient nécessité, les livres sont les piliers dans notre relation à l’autre, on se les offre, on se les prête, on échange à leurs sujets. Le livre fait partie de nous. Une fois achevé, il laisse une trace plus ou moins marquée dans notre esprit. C’est à ce moment que l’objet prend toute son importance. Il est physiquement là, rangé dans notre bibliothèque, nous l’avons sous la main au besoin.

Selon notre humeur, le livre dont on aura envie sera différent. Comédie, romance, thriller, biographie, essai, bande dessinée. La palette est large et permet toutes les fantaisies.

Le numérique peut s’avérer pratique, mais alors, comment évolue notre relation au livre ?

Il y a un monde entre une « vraie bibliothèque » est une bibliothèque virtuelle. Je lis sur les deux supports, le plaisir est quasi le même. L’avantage du numérique étant que l’on a plus besoin de trainer une valise de bouquins pour les vacances, et pour l’insomniaque que je suis, je peux dévorer quelques chapitres entre deux phases de sommeil sans réveiller ma moitié.

Par contre, pour l’après lecture, le livre papier n’a pas son pareil ! Quel bonheur de poser les yeux sur les rayonnages de ma bibliothèque. La présence de livres est infiniment réconfortante, amicale et rassurante.

Comment retrouver cela avec le numérique ? Je l’ignore. Je pense que ceux qui s’en complaise sont moins sentimentaux, moins attachés à l’objet en lui même. Leur rapport avec la possession doit également être différent. N’hésitez pas à me donner vos impressions sur ce sujet en commentaire !

Après, pour ma part, je commence à manquer de place…J’ai donc cessé d’acheter le même livre en numérique ET en version papier. Ce n’était pas raisonnable pour mon budget non plus…Mais du coup, je suis frustrée….

Notre bibliothèque et nos lectures reflètent notre personnalité

Il y a quelque chose d’incroyablement intime dans notre bibliothèque, qui reflète sans doute le rapport à nos livres et ce qu’ils nous ont fait vivre.

Chaque bibliothèque est différente, mais toutes disent quelque chose de nous, au-delà des textes qu’elles renferment. Méthode de classement, disposition, ajout d’objets décoratifs…

Faisons un peu le tour :

Des classiques ? Nous sommes nostalgique des années collège et nous avons peur de vieillir.

Remplie de thrillers ? Nous avons besoin de nous rassurer, de nous dire que la vie n’est pas si terrible que cela.

Classée par ordre alphabétique d’auteur ? On aime ce qui est net et carré. Ce rangement évite les dilemmes et les « Mais où j’ai mis ce bouquin ??? ». Mais dans ce type de rangement, Balzac et séparé de Zola, c’est dommage…

Classée par couleur ? On aime ce qui est beau visuellement, on adore les émissions de déco, l’esthétique prime sur le reste. Et là, pour le coup, on doit chercher les livres un petit moment avant de mettre la main dessus….

Classée par date d’achat ou de lecture ? On n’est pas très ordonné, on n’aime pas ranger, notre bibliothèque retrace toute notre histoire intellectuelle et en dit long sur le cours de notre vie. Intéressant….

Classée par genre ? Dénote un esprit curieux. On fouine dans tel ou tel coin selon notre humeur.

Classée par maison d’édition ? On a une belle collection à mettre en valeur. On aime ce qui est net. On n’en est pas encore au rangement par couleur, mais ça ne saurait tarder…

Et le meilleur pour la fin :

Tous les livres rangés côté tranche ? Arrêtez de passer votre temps sur Insta et de suivre la mode ! Comment s’y retrouver avec un rangement pareil ??

Pour ma part, mes bibliothèques sont rangées par genre. Les classiques par ordre alphabétique d’auteurs, les thrillers par maison d’édition depuis peu, et avant, c’était au fur et à mesure des lectures, la littérature générale par ordre de lecture, et je dissocie les livres dédicacés des autres. Un joyeux bordel, donc, à l’effigie du bazar que j’ai dans ma tête lol.

Selon le psychiatre Michel Lejoyeux, notre bibliothèque parle de nos désirs, nos souvenirs, nos espoirs….

Le choix d’une lecture n’est jamais neutre. Elle correspond toujours à une attente plus ou moins consciente de la part de la personne qui en feuillette les pages.

Quel type d’ouvrages correspond le mieux à notre humeur du moment ? Notre attirance va-t-elle vers des livres qui nous dépaysent, qui enrichissent nos connaissances, qui nous divertissent, qui nous étonnent ?

J’ai réalisé un test intitulé « Ce que vos lectures disent de vous », déniché sur le site de pyschologies.com

Voici mes résultats :

Lire pour… apprendre

La lecture est associée pour vous à un appétit de connaissances. Vous aimez trouver au fil des pages des informations sur les sujets qui éveillent votre curiosité. Les livres qui correspondent le mieux à votre attente regorgent d’éléments qui viennent enrichir votre savoir et qui répondent à votre envie de « maîtriser » un domaine.

Vous semblez avoir gardé de la période de vos études une certaine nostalgie. Étudier, apprendre, vous laisser guider par des ouvrages de référence, répond au besoin de vous  appuyer sur des valeurs sûres. Freud désignait ce désir de savoir sous le terme de « pulsion épistémologique ». Les connaissances jouent un rôle protecteur qui vous permet de vous sentir mieux armé dans la vie et de limiter les prises de risque. A l’abri de ce savoir, vous avez l’impression d’être plus en sécurité.

Gardez intacte cette envie d’apprendre ! Mais essayez d’élargir vos choix de lecture en  écoutant les conseils de ceux qui vous parlent des livres qu’ils ont simplement « aimés ». Vous découvrirez ainsi un autre aspect du plaisir de lire…

Je vous laisse le lien pour réaliser le test à votre tour !

Et sinon, j’avais rédigé un article il y a quelques temps sur les différents type de lecteur. N’hésitez pas à aller le consulter. Le lien est ici.

J’espère que cet article vous aura plu. A bientôt pour de nouvelles aventures littéraire !